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Abate, Ignazio

Ignazio Abate

Né le 12 novembre 1986 à Sant’ Agata de Goti

Poste : Latéral droit

On peut dire que l’élève de Gattuso a fait bien du chemin avant de se retrouver aux cotés de son idole. Fils de l’ancien gardien de but, Beniamino Abate, Ignazio débute en 2003 en bas de l’échelle, dans la primavera du Milan. Carlo Ancelotti le laissera rentrer deux fois en match officiel avec les pros, contre le Celta Vigo dans la dernière journée de la phase de groupe de Ligue des Champions, et en huitième-de-finale de Coppa Italia, contre la Sampdoria. Il commence ensuite sa véritable aventure loin des terres rossonere, en prêt au Napoli en Série C1 où il aligne 31 présences dont 2 buts. Après une brève parenthèse estivale à la Sampdoria où il ne joue pas un seul match, il s’envole pour Piacenza en Serie B et joue à 13 reprises. L’année suivante, il se stabilise en seconde division, à Modena où il jouera 38 fois et marquera un petit but. Il fait ses débuts en Serie A lors de la saison 2007-2008, alors en copropriété avec Empoli et un certain Luca Antonini.

Il montre ses talents défensifs et offensifs en tant qu’allier droit, mais ne gagnera pas véritablement une place de titulaire, dans une équipe qui aligne Sebastian Giovinco et Claudio Marchisio. Et comme ses deux équipiers, il participera intégralement à la victoire italienne dans le Tournoi de Toulon 2008, puis à la campagne moins glorieuse des Jeux Olympiques de Pékin. Son premier but en Serie A arrive le 27 Avril 2008 contre le Genoa, le seul du match. Il cumulera 28 apparitions avec les toscans les laissant finalement descendre en Serie B pour revenir au Milan le 16 Juin 2008. Mais son heure n’est toujours pas arrivée et le club rossonero décide de le céder une nouvelle fois en copropriété, cette fois-ci, au Torino le 23 Juillet 2008. Abate ne perd pas espoir et après avoir déjà 5 clubs à même pas 21 ans, il continue de prouver ses qualités athlétiques chez les granate. Malheureusement, il est stoppé par une blessure à la cheville qui l’éloignera des terrains pendant deux mois.

Il aura malgré tout l’occasion de laisser une trace dans cette saison, sa grinta sera principalement remarqué dans un match contre le Milan. La relégation du Toro ouvre la porte à un retour au Milan, mais Abate veut être sur de pouvoir jouer, sans quoi il passera son chemin. Rassuré par Galliani et Leonardo, sa carte sera intégralement rachetée par le Milan, le 24 Juin 2009.

Dans la foulée il participe aux Championnats d’Europe Espoirs, et rentrera pour les trente dernières minutes de la demi-finale perdue contre l’Allemagne, 1-0. Apprenant de toutes ses gifles, Sa qualité première est son coté volontaire. Il ne se fait pas prier, quand il rentre sur le terrain, et même après une série d’actions négatives, il ne perd jamais totalement pied. Démarrant en remplacent sur le poste d’ailier droit, il va rapidement être glissé plus bas par Leonardo, qui voit plus en lui un besogneux. Son adaptation au poste sera tragique, et l’été suivant, il veut rejouer à sa position naturelle, mais son nouvel entraineur, Allegri, et Adriano Galliani, lui convaincront de rester, et nul ne doutait alors qu’il serait la révélation de la dernière saison. Par le biais d’Allegri, il va plus apprendre en une intersaison qu’en une saison complète avec Leonardo, En acquérant la science du positionnement, mêlé à son physique hors norme et sa régularité sans faille, Abate est un homme clé dans le scudetto 2011, et le voila maintenant engagé dans une course pleine de promesses.

L’exercice suivant ne fut cependant pas de tout repos pour le latéral droit rossonero. Après un bon début de saison, ou il fut l’un des plus réguliers malgré la tempete, il s’est peu à peu éteint en seconde partie de saison, laissant place à un jeu emprunté, et à des performances irrégulières. Sa blessure ne l’a certes pas avantagé à un moment donné, mais hormis ses habituelles qualités athlétiques, sa capacité à apporter le surnombre, on a vu un Abate en deçà défensivement, se faisant régulièrement distancer par ses vis à vis (Milito en sait quelque chose), et ses centres ne furent pas des plus décisifs et précis par ailleurs. Sans oublier une lucidité pas des plus criantes. Gageons qu’il ne s’agissait là que d’un passage à vide, et que l’on retrouvera dès la saison prochaine le latéral droit avec toutes ses qualités qui ont fait de lui le latéral droit indiscutable dans le onze rossonero.

La saison 2012/2013 est quant à elle assez particulière pour le latéral rossonero. Il fut notamment tout proche d’un départ lors du dernier mercato hivernal. En cause, un niveau en baisse, et l’émergence d’un certain De Sciglio, particulièrement à l’aise sur le flanc droit, qui a su faire oublier le latéral blond lors de son absence en première partie de saison en raison de pépins physiques. Alors sollicité par le Zenit St Petersbourg en janvier 2013, Galliani a finalement mis son veto, renouvelant par là toute sa confiance au numéro 20 milanais. Cette confiance renouvelée a « boosté » l’international azzurro qui a délivré une seconde partie de saison plus en accord avec son niveau habituel. Il a su redresser la barre à un moment décisif, devenant l’un des artisans du Milan conquérant de janvier à mai 2013. Une force de caractère à souligner, lui qui fut tant décrié il y’a encore quelques mois. De bonne augure pour la saison à venir.

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