La machine à remonter dans le temps tourne à plein régime puisque nous voici revenus il y a de ça deux ans, lorsque tous les noms possibles et inimaginables de richissimes hommes d’affaire du monde entier étaient évoqués par les médias italiens pour le rachat d’un Milan, alors propriété de Silvio Berlusconi, à l’agonie. En effet, alors que l’actuel président et propriétaire Yonghong Li ne semble plus en mesure d’entretenir convenablement son jouet acquis à grands coups d’emprunts en avril 2017, la possible entrée d’un actionnaire minoritaire – avec vocation à devenir majoritaire – devient une hypothèse de plus en plus concrète.
Vendredi dernier, ce sont Thomas Ricketts et sa famille qui ont montré leurs cartes en premier lieu. Dans un communiqué, cette famille ayant fait fortune dans la banque, avec quelques connexions politiques du côté du parti républicain, annonçait vouloir faire comme elle avait fait lors du rachat de la franchise des Chicago Cubs en 2009 : ramener le Milan au sommet via une politique fondée sur le long terme.
Si cette proposition apparaissait alléchante, la presse italienne faisait état d’autres dossiers de candidatures. Ce week-end, c’est le nom de Rocco Commisso qui est sorti. Né en Calabre au milieu du siècle dernier, cet Italo-américain a fait fortune avec Mediacom, société de télévision par câble aux Etats-Unis. Passionné de football, ou de soccer, il a racheté en 2017 le New York Cosmos, qui évolue pour le moment en NASL. A la tête d’une fortune personnelle estimée à 4,5 milliards de dollars, sa candidature serait la plus avancée, au point que les choses pourraient très rapidement se décanter.
En effet, Sky Sport a annoncé il y a quelques minutes que Commisso aurait préparé une offre de 500 millions d’euros plus le rachat de la dette du club auprès du fonds d’investissement Elliott à l’attention de Yonghong Li afin de s’approprier le Milan. Toujours selon le média italien, Han Li, le bras-droit du président, devrait quitter New York d’ici peu avec cette offre dans ses valises. Commisso, de son côté, voudrait mener à bien cette opération d’ici à la fin de la semaine, sans entrer dans une course à la négociation avec les potentiels autres acheteurs. Toutefois, il faut rappeler que Yonghong Li n’entendrait pas se séparer totalement du Milan.
Dans le même temps, l’UEFA n’a toujours pas rendu sa réponse suite à l’audition des dirigeants du Milan mercredi dernier à Nyon dans le cadre du fair-play financier. S’il ne sait toujours pas s’il pourra jouer l’Europa League l’an prochain, le club rossonero ne sait pas non plus s’il sera toujours sous pavillon chinois en août à la reprise de la saison !