Torino 2-2 Milan
Buteurs : D’Ambrosio (47′), Cerci (71′) – Muntari (87′), Balotelli (90 + 5′ sp).
Drôle de soirée que celle vécue ce soir par les hommes d’Allegri sur la pelouse du Torino. Mais au final, un soulagement, mais aussi des regrets. Car le Milan n’a pas su prendre le jeu à son compte et se montrer réellement percutant dans le jeu pour s’imposer face à un Torino bien regroupé derrière. Mais un ouf de soulagement, car le Milan repart malgré tout avec un point, chose qui a semblé très lointaine jusqu’à cinq minutes du terme des 90 minutes réglementaires. Cette rencontre au final rocambolesque débute donc par une première période terne, qui a des airs de purge.
Et pour cause : peu de jeu, peu de rythme, ainsi que des animations offensives globalement stéréotypées. Et ce malgré la présence de Kakà, qui ne s’est pas montré à son avantage, mais qui n’a pas manqué de volonté durant cette partie. Le Toro s’est quant à lui montré un peu plus dangereux, sollicitant davantage l’arrière garde rossonera. En somme, le Milan était dans l’obligation de montrer un tout autre visage en seconde période sous peine de voir leurs hôtes du soir prendre l’ascendant dans une arène qui leur est tout acquise. Le tout sans Riccardo Montolivo, sorti sur blessure au profit d’Andrea Poli. Le brassard est dès lors revenu à Ricky Kakà.
Mais hélas, il en est tout autre au retour des vestiaires. Le début de la seconde période reste sur la lignée des 45 premières minutes, et le Milan se voit sanctionné deux minutes après la reprise par l’ouverture du score des granata. D’Ambrosio est à la manœuvre; bien servi par Cerci sur le coté gauche de la surface de réparation, le milieu turinois repique vers le point de pénalty et se déjoue aisément de Zaccardo et de Zapata en parvenant à glisser la balle à ras de terre dans un angle fermé. 1-0 pour le Toro, qui domine bel et bien la partie face à des rossoneri amorphes et sans répondant.
Pour y remédier, Allegri envoie Matri en lieu et place de Robinho, inexistant. Le Milan peine toujours autant, et c’est ensuite au tour de Kakà, auteur d’une prestation moyenen, de céder sa place au profit de Birsa (70′). Pendant ce temps là, les hommes de Ventura gèrent la partie. Et s’offrent même le luxe de doubler leur avantage à la 71ème minute par l’intermédiaire de Cerci, qui bien lancé dans la profondeur, se déjoua à nouveau d’une défense rossonera aux abois pour tromper Abbiati d’un lob imparable. 2-0, l’alerte rouge est sonnée.
Au pied du mur, le Milan n’a d’autre choix que de limiter la casse. Tout du moins s’il en a les capacités. Mais avec un brin de chance… et c’est précisément cet élément qui viendra aider les rossoneri dans leur quête du match nul. 87ème minute : Poli mène la danse à l’entrée de la surface de réparation coté droit. En difficulté, il offre le ballon à Muntari qui frappe en première intention. Padelli boxe le ballon, qui revient dans les pieds du ghanéen; ce dernier s’y reprend à deux fois, et envoie un tir croisé à ras de terre, qui parvient à tromper le portier turinois, surpris. Tout semble alors possible, alors que la fébrilité semble gagner les joueurs du Toro, un brin énervés.
Ce qui profitera aux rossoneri en toute fin de match. 93ème minute : Poli mène le ballon coté droit vers la surface de réparation. Sur le point de se diriger vers le point de pénalty pour centrer, il est fauché par Pasquale. La sentence ne tarde pas : pénalty pour le Milan, indiscutable. Mario Balotelli se charge évidemment d’exécuter ladite sentence… toujours sans trembler ! Le point du match nul est acquis, ce qui rajoute à la tension déjà présente au sein de la partie coté granata. Le Milan s’en sort finalement bien, mais il fut proche d’une nouvelle défaite : de quoi inquiéter à quelques jours de l’affiche européenne face au Celtic. Reprenons donc le célèbre adage : il reste du pain sur la planche…