Buteurs : Bacca (63′) – Baselli (73′)
Le Milan demeure au point mort au terme de cette nouvelle sortie – décevante – sur la pelouse du Torino à l’occasion de cette huitième journée de Serie A, qui marquait par ailleurs la reprise du championnat après une interruption de quinze jours pour cause de trêve internationale. Le Milan avait certes fort à faire face à son homologue granata, invaincu à domicile depuis le début de la saison, mais la « révolte » attendu par les rossoneri n’a pas eu lieu.
Pourtant, ce n’était pas faute pour Mihajlovic d’avoir opéré un changement tactique notable, avec le passage au 4-3-3 en lieu et place du 4-3-1-2 qui avait jusqu’alors ses faveurs. Ce qui profita notamment à Cerci, titulaire pour la première fois de la saison au sein du trio offensif, qu’il avait à charge d’animer aux côtés de Luiz Adriano et Bonaventura. En défense centrale, on note le retour d’Alex, titularisé aux côtés de Romagnoli.
Toutefois, force est de constater que le début de partie est pour le moins brouillon. Aucune des deux formations ne se démarque; la léthargie commence doucement à s’immiscer. La première occasion sérieuse de la partie est ainsi à mettre au compte de Montolivo (23ème minute de jeu), dont le tir du gauche obligea Padelli à s’employer sur sa ligne pour dévier le ballon du cadre. Bonaventura se mit ensuite en évidence à la demie-heure de jeu sur coup-franc, de peu hors cadre.
La dernière occasion notable en faveur du Milan fut sur coup-franc à la 42ème minute : Alex, à la manoeuvre sur un coup-franc bien placé, vit son lourd tir du droit largement rater le cadre. 0-0 à la mi-temps : un tout autre visage est attendu de la part des deux formations, auteurs d’une première période peu enthousiasmante.
A la reprise, le rythme n’a que peu évolué : le Toro se manifeste par moultes fautes, tandis que le Milan n’arrive pas à poser son jeu, et à véritablement démontrer l’existence d’une dynamique commune. Les joueurs semblent parfois livrés à leur compte, tandis que certaines individualités ne se montrent guère à leur avantage (Cerci, Luiz Adriano ou encore Bertolacci). Le premier fait marquant de ce second acte réside dans l’entrée de Bacca, entré au détriment de Luiz Adriano, invisible 55 minutes durant.
Le colombien ne tarda pas à faire parler la poudre : bien servi par Bertolacci depuis le flanc gauche, le numéro 70, idéalement placé non loin du point de pénalty, arma un tir du pied droit à bout portant sur Padelli, pris au dépourvu. 1-0, et délivrance pour le Milan.
Cette ouverture du score eut le mérite de réveiller les granata, qui égalisèrent dix minutes après l’ouverture du score rossonera. Belotti, entré en jeu une minute auparavant, profita de l’approximation de la défense rossonera pour mettre Baselli « en orbite » d’une tête déviée, qui permit au milieu turinois de fixer Diego Lopez, qui pris de vitesse, ne put suffisamment bloquer son angle pour éviter l’égalisation granata. Le portier espagnol a toutefois su s’interposer en fin de match, bloquant comme il se doit une frappe de l’éphémère milanais Maxi Lopez à la 82ème minute.
C’est donc un Milan une nouvelle fois décevant et en panne d’inspiration auquel l’on aura eu droit ce soir. Inquiétant, mais prévisible : la mue souhaitée par Mihajlovic prendra du temps, au regard de ses forces en présence. Prochain rendez-vous attendu face à Sassuolo dimanche prochain (15h00) à San Siro.