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Silvio Berlusconi : retour sur trente et une années de règne ! (3/3)

Berlusconi

Suite et fin de ce retour sur les trente années de règne Berlusconien sur le Milan. Cette dernière partie sera consacrée à l’une des périodes les moins fastes de cette ère, laquelle a signé la fin du règne Berlusconien, entre remords et nostalgie…

2010 – 2013 : une transition très mal gérée

Maldini

Avant de commencer la saison 2009-2010, le Milan connaît une incroyable revue d’effectif. Hormis les adieux de Carlo Ancelotti, les rossoneri vont subir plusieurs départs majeurs lors de ce mercato estival. Dont celui de l’immense Paolo Maldini, après près de 25 ans de dévouement pour le maillot rossonero. Néanmoins, ces adieux sont loin de se dérouler comme prévu. En cause ? La Curva Sud, qui n’avait que peu goûté aux commentaires du capitaine rossonero lors de ces dernières années, et notamment après la débâcle d’Istanbul.

De quoi pousser le groupe de supporters milanais à dérouler une banderole sans équivoque au coup de sifflet final : « Merci capitaine : sur le terrain un champion infini mais tu as manqué de respect à ceux qui t’ont enrichi ! » 

Malgré un tour d’honneur plein d’émotions, la légende rossonera ne peut s’empêcher de s’emporter devant la tribune de San Siro et pointe un doigt d’honneur vers celle-ci. Cependant, cette tournée d’adieux ne peut pas s’arrêter à ce simple événement… tous les supporters se levant pour célébrer la fin de carrière de l’un des joueurs les plus emblématiques de l’histoire du club lombard.

Avec près de 905 matchs avec le Milan et 128 sélections nationales avec l’Italie, le joueur aura notamment remporté sept Serie A et surtout cinq Ligues des Champions avec son club de toujours. Son numéro 3 retiré, le capitaine du club depuis 1996 aura marqué près de trois générations de tifosi rossoneri.

Cependant, cette retraite sportive ne sera pas la seule grosse perte dans les rangs milanais. Le Real Madrid offre durant l’été un montant de 64,5 millions d’euros au Milan pour Kakà. Un chèque que les dirigeants italiens ne peuvent pas refuser. Si depuis deux ans les tifosi étaient habitués à entendre plusieurs rumeurs de départ concernant leur maître à jouer, notamment du côté de Manchester City, personne ne s’était réellement préparé à le voir partir.

Enfin, même si le prêt d’Andriy Shevchenko s’est avéré très peu concluant, le voir quitter la Lombardie n’est jamais facile. Le Milan voit donc le départ de trois joueurs qui auront pleinement marqué, de la plus belle des manières, les années de présidence de Silvio Berlusconi.

Le président rossonero profite de cette intersaison pour tenter un coup : Leonardo, qui occupait jusqu’alors une fonction de recruteur sur la zone sud-américaine, prend place sur le banc de touche de San Siro. L’ancien joueur brésilien n’avait alors jamais entraîné au plus haut niveau.

Sur le plan technique, et afin de compenser toutes ces pertes, le Milan s’attache définitivement les services de Thiago Silva, recrute Klaas-Jan Huntelaar et rachète Ignazio Abate.

Les débuts en Serie A sont comme attendu très difficiles pour les rossoneri. Avec une grosse défaite lors du Derby face à l’Inter (4-0), les Lombards ne connaissent que deux fois la victoire lors des sept premières journées du championnat. Des premiers résultats délicats qui mettent déjà le technicien dans une position compliquée. Un moment à partir duquel les joueurs se décident enfin à lancer leur saison et alignent huit matches sans défaites. Un regain de forme qui leur permet de grimper au classement.

À côté de cela, et malgré des rencontres plus que compliquées face à Zurich et l’Olympique de Marseille, le Milan parvient à prendre quatre points face au Real Madrid et se qualifie pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions.

Cependant, la seconde partie de la saison sera beaucoup plus délicate pour le club de Berlusconi. Tandis que les hommes de Leonardo viennent d’être éliminés de la Coppa Italia face à l’Udinese en quarts de finale, les rossoneri se font étriller par Manchester United en Ligue des Champions. Après une défaite à San Siro (3-2), le Milan ne peut rien faire à Old Trafford (4-0).

Une déception qui pousse le club lombard à se concentrer pleinement sur la Serie A. Cependant, l’Inter Milan de José Mourinho domine largement les débats cette année-là et l’AS Roma enchaîne les succès, parvenant à chiper la place de dauphin. Le Milan termine donc cette saison à la troisième place du championnat et Leonardo annonce qu’il n’entraînera plus le club l’année prochaine. Un bel hommage lui a d’ailleurs été rendu lors de la dernière rencontre, sans alors savoir que celui-ci allait décider de rejoindre le rival interiste quelques mois plus tard.

A l’orée de la saison 2010-2011, Silvio Berlusconi ne supportant plus de voir son équipe ne remporter aucun trophée majeur depuis 2007, décide alors d’investir massivement. A l’intersaison, on note les départs de Giuseppe Favalli, Nelson Dida et Kakhaber Kaladze. 

Sur le plan des arrivées, Mario Yepes, Kevin-Prince Boateng et Robinho sont transférés au Milan, tandis que Zlatan Ibrahimovic est la véritable recrue star de ce mercato estival. Pour remettre le club au premier plan, le propriétaire choisit de faire confiance à Massimiliano Allegri. Après deux très belles années du côté de Cagliari, le technicien italien va entraîner pour la première fois un grand club du championnat.

Malgré un début de saison délicat, les rossoneri parviennent à redresser la barre et alignent les victoires. Le Milan montre qu’il est bel et bien dans la course pour le sacre. Bien emmenés par leurs nouvelles recrues, les Lombards prennent la tête du championnat à partir de la onzième journée. S’agissant de la Ligue des Champions, le club italien est obligé de laisser de nouveau la première place de la poule au détriment du Real Madrid.

Lors du mercato hivernal, Silvio Berlusconi fait le choix de renforcer l’effectif pour ne pas craquer lors de la seconde partie de saison. Si Ronaldinho en profite pour retourner au sein de son pays natal, les arrivées de Mark van Bommel, Urby Emanuelson et Antonio Cassano viennent offrir de nouvelles cartouches au Mister. Un très bon choix pour les dirigeants puisque les hommes d’Allegri ne perdent pas durant douze rencontres consécutives en Serie A.

Cependant, les rossoneri se font surprendre en Ligue des Champions. Opposé à Tottenham, le Milan pense avoir toutes ses chances de rejoindre les quarts de finale de la compétition. Malheureusement, le club italien s’incline dans les dernières minutes à San Siro (1-0). Un écart que les Lombards ne parviennent pas à rattraper à White Hart Lane. Mais la priorité n’est désormais plus là …

Se déplaçant sur la pelouse de l’AS Roma, les rossoneri ont la possibilité de remporter le sacre en Serie A. Au terme d’un match nul et vierge, le Milan valide sa première place et offre un nouveau trophée à Silvio Berlusconi. Si quelques jours plus tard, le club se fait sortir en demi-finale de la Coppa Italia, le propriétaire a pleinement justifié ses investissements du dernier mercato estival pour remporter son dernier championnat à la tête du club.

Serie A1

La saison suivante s’annonce alors comme celle de la confirmation.

Si Marek Jankulovski quitte le club lombard, Andrea Pirlo – qui n’entre pas dans les plans du technicien – ne prolonge pas son contrat avec les rossoneri et s’engage gratuitement avec la Juventus. Pour conserver leur titre, les dirigeants parviennent à attirer Philippe Mexès, Alberto Aquilani, Antonio Nocerino et Stephan El Shaarawy. Des paris, qui marquent notamment le début de l’ère « parametri zero ». 

Tout démarre très bien pour Massimiliano Allegri et ses hommes. Tandis qu’ils disputent la Supercoppa Italiana, les rossoneri affrontent l’Inter Milan à Pékin (Chine). Malgré l’ouverture du score de Wesley Sneijder, le Milan parvient à renverser les nerazzurri en seconde période grâce à Ibrahimovic puis Boateng. Ce trophée lance du mieux possible cette nouvelle saison.

Comme depuis quelques saisons déjà, les Lombards ont du mal lors des premières journées de la Serie A. À partir de la septième journée, les rossoneri enclenchent enfin l’accélérateur et prennent même la tête du championnat lors de la seizième journée. En plus d’être en course pour conserver son titre en championnat, le Milan se qualifie pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions en terminant à la deuxième place derrière le FC Barcelone.

Cette première partie de saison peut donc faire rêver les tifosi rossoneri. Tandis que Sulley Muntari vient de rejoindre les rossoneri lors du mercato hivernal, le joueur prêté par l’Inter ne sait pas encore qu’il va être au cœur d’un énorme imbroglio quelques semaines plus tard.

Le 25 février 2012, le Milan accueille la Juventus, avec qui elle est au coude à coude depuis le début de la saison. Actuellement leaders, les rossoneri ont l’occasion de prendre une belle avance sur leur adversaire du soir en cas de victoire. Les joueurs d’Allegri arrivent alors en pleine confiance, quelques jours après avoir largement remporté leur huitième de finale aller de Ligue des Champions face à Arsenal (4-0).

Tandis qu’Antonio Nocerino avait ouvert le score pour les pensionnaires de San Siro, ces derniers pensent avoir enfoncé le clou grâce à Sulley Muntari, buteur quelques minutes plus tard, après une tête de Mexès repoussée par Buffon, qui permit à l’international ghanéen, bien placé, de pousser le ballon dans les buts. Alors qu’il pense avoir donné un écart conséquent à son équipe, les arbitres ne valident pas cette réalisation. Une erreur qui coûte cher aux rossoneri puisqu’Alessandro Matri va égaliser dans les dernières minutes de la rencontre. 

Si le Milan conserve la tête du championnat, ce match nul mine le moral de l’effectif. Tandis que Silvio Berlusconi est officiellement nommé président d’honneur du club lombard, le propriétaire du club assiste à une seconde partie de saison très décevante de la part de ses hommes.

Après sa grosse victoire face à Arsenal, l’équipe se fait très peur lors du retour en s’inclinant par trois buts d’écart. La route en Ligue des Champions s’arrêtera dès les quarts de finale avec une élimination face au FC Barcelone malgré un score nul et vierge lors de l’aller.

Les joueurs vont alors de déception en déception puisque, quelques jours plus tard, après une élimination face à la Juventus en Coppa Italia, les rossoneri perdent la tête du championnat avec une défaite concédée face à la Fiorentina. Un faux-pas qui permet à ces mêmes bianconeri de prendre la tête et de ne plus la lâcher jusqu’à la fin de la saison.

Cependant, la dernière rencontre de la saison face à Novara restera inoubliable dans l’esprit des tifosi puisque la plupart des derniers sénateurs font alors leurs adieux à San Siro, à savoir Gattuso, Nesta, Seedorf, Zambrotta, mais aussi et surtout Inzaghi, auteur du but de la victoire cet après-midi là. 

Gattuso

La saison 2012-2013 marque donc la fin d’une ère pour le Milan. Si Paolo Maldini, Kakà et Andriy Shevchenko avaient laissé le club le même été, les départs lors de ce mercato estival risquent de laisser un très grand vide.

Outre le départ des sénateurs, cet été là voit le départ de Thiago Silva et de Zlatan Ibrahimovic au Paris Saint-Germain, le Milan ayant besoin de liquidités pour combler sa dette grandissante. On note également le départ de Mark van Bommel, en fin de contrat, lequel aura prouvé son amour pour le Milan en seulement une saison et demi du côté de la Lombardie.

Cette véritable revue d’effectif sera alors difficile à gérer pour les dirigeants milanais. Alors que Riccardo Montolivo, Nigel De Jong, Cristian Zapata, M’Baye Niang ou Giampaolo Pazzini rejoignent le club, les pertes de l’été sont beaucoup trop difficiles à combler. De son côté, Mattia De Sciglio est lui définitivement intégré au groupe professionnel après quelques apparitions la saison précédente.

Comme prévu, le début de saison est très délicat sur tous les tableaux. Dès les premières journées de la Serie A, les milanais montrent qu’ils ne pourront pas lutter pour le sacre final. Portés par un très bon El Shaarawy, les Lombards végètent entre la septième et la dixième place jusqu’à la mi-saison.

Placés dans une poule plus qu’abordable en Ligue des Champions, les rossoneri ne parviennent pas à terminer à la première place de la poule (deuxième derrière Malaga). Déjà éliminé de la Coppa Italia face à la Juventus, Silvio Berlusconi voit bien qu’il faut apporter du sang neuf lors du mercato hivernal pour tenter de faire remonter son équipe.

De ce fait, Mario Balotelli et Cristian Zaccardo rejoignent la Lombardie alors qu’Alexandre Pato – touché par les blessures depuis plusieurs mois – et Urby Emanuelson font le chemin inverse. Ces deux arrivées donnent alors un second souffle aux Milanais. Le Milan enchaîne les victoires en Serie A et revient dans la course à la troisième place, désormais la dernière qualificative pour la Ligue des Champions.

À côté de cela, les rossoneri n’étaient pas loin de réaliser un très bel exploit contre le Barça en compétition européenne. Après avoir remporté le match aller à San Siro (2-0), les rossoneri arrivent en confiance au Camp Nou. Malheureusement, un face-à-face décisif, raté par M’Baye Niang, et un Messi en très grande forme offrent la qualification aux Catalans (4-0).

Cette élimination en huitièmes de finale permet ainsi aux rossoneri de se concentrer sur le championnat. Après un match nul face à l’AS Roma lors de l’avant dernière journée, les rossoneri doivent impérativement s’imposer à Sienne sous peine de voir la Fiorentina leur chiper la place sur le podium.

Cela se passe très mal car le club toscan mène jusqu’à la 84eme minute. À ce moment-là, Mario Balotelli obtient un penalty et inscrit son douzième but en treize apparitions. Cette réalisation relance totalement son équipe. Un ultime but de Philippe Mexès à la 87eme minute offre la victoire au Milan : les rossoneri conservent donc leur troisième place et obtiennent le droit de disputer de nouveau la prochaine Ligue des Champions.

Ce que les tifosi ne savent pas encore, c’est que cette qualification en compétition européenne sera la dernière de l’ère Berlusconi.

2014 – 2017 : la fin d’une (très) belle histoire

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La saison 2013-2014 marque le début d’une période très délicate pour le Milan. Si Mario Yepes, Kevin-Prince Boateng et Mathieu Flamini quittent le club lors du mercato estival, le départ de Massimo Ambrosini sera le plus difficile à supporter. Après 18 saisons au club, le capitaine milanais n’est pas prolongé par le Milan et rejoint donc la Fiorentina.

Au rayon des arrivées, Valter Birsa, Andrea Poli, Alessandro Matri rejoignent l’effectif de Massimiliano Allegri. En outre, les dirigeants rossoneri parviennent à récupérer Kakà gratuitement au Real Madrid. Le Brésilien récupère alors le brassard de capitaine pour la saison à venir.

Les rencontres officielles démarrent très vite pour le Milan puisqu’avec sa troisième place l’édition précédente en Serie A, les hommes d’Allegri disputent le 3ème tour préliminaire de la Ligue des Champions. Tandis que les rossoneri se déplacent sur la pelouse du PSV Eindhoven, ces derniers accrochent un match nul important (1-1) avant le match retour prévu une semaine plus tard. Pour sa dernière rencontre avec le Milan, Boateng offre un très beau cadeau aux tifosi puisque son doublé permet à son équipe de rejoindre les phases de poule de la compétition (3-0).

La première partie de saison est quant à elle très compliquée en championnat. Le Milan termine en effet sa première partie de saison à la onzième place de Serie A. Cette fin d’année civile marque aussi une grande révolution pour les rossoneri puisque Barbara Berlusconi prend un nouveau rôle au sein de l’organigramme du club et devient, au même titre qu’Adriano Galliani, administrateur-déléguée.

Cette transition importante entraîne ensuite la démission d’Ariedo Braida. Le directeur sportif était pourtant de l’aventure depuis le début de l’ère Berlusconi. Un gros coup dur puisque l’italien était à l’origine de bon nombre de très bons transferts du côté des rossoneri tels que Gullit, Boban ou Shevchenko. Par la suite, Adriano Galliani sera chargé de s’occuper du mercato, pour le succès qu’on lui connaît…

S’agissant du terrain, le Milan réussit tout de même à compenser son mauvais début de saison en Serie A en se qualifiant pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, en terminant derrière le Barça. Cependant, une nouvelle défaite en championnat au mois de janvier face à Sassuolo, avec un quadruplé de Berardi, entraîne le limogeage de Massimiliano Allegri.

Si Mauro Tassotti prend le relais pour la Coppa Italia qui arrive dans la foulée, pour laquelle ses hommes se qualifient pour le prochain tour, l’Italien devient l’adjoint de Clarence Seedorf quelques jours plus tard. Silvio Berlusconi a en effet réussi à convaincre son ancien joueur de raccrocher les crampons pour se lancer dans une carrière d’entraîneur.

Pour parfaire son effectif après les départs d’Antonio Nocerino et Alessandro Matri lors du mercato hivernal, Adil Rami, Michael Essien, Keisuke Honda et Adel Taarabt débarquent à Milan. Hormis une élimination prématurée en Coppa Italia face à l’Udinese, les débuts de l’Hollandais sur le banc de touche de San Siro sont intéressants.

Cependant, en Ligue des Champions, le Milan ne peut rien en huitièmes de finale face à l’Atletico Madrid, futur finaliste de la compétition. Néanmoins, les rossoneri enchaînent les succès en championnat et reviennent par la même occasion dans la course à l’Europe. Malheureusement, une défaite sur la pelouse de l’Atalanta Bergame empêche le club de se qualifier pour la prochaine Europa League (anciennement Coupe de l’UEFA). Clarence Seedorf est toutefois parvenu à redresser la situation; un état de fait dont Silvio Berlusconi ne tiendra pas compte lors de l’été. 

En effet, à l’aube de la saison 2014-2015, le propriétaire du Milan décide de licencier Clarence Seedorf. Un choix délicat à comprendre quand l’on connaît la belle deuxième partie de saison des rossoneri. Toutefois, les deux hommes ne sont pas sur la même longueur d’onde; le Hollandais ne peut continuer sur le banc de San Siro.

Pour le remplacer ? Le président rossonero décide de faire confiance de nouveau à un ancien sénateur en la personne de Filippo Inzaghi, alors à la tête de la Primavera. 

Malheureusement, si les résultats sportifs ne sont pas bons depuis quelques saisons, le club connaît aussi de graves problèmes financiers. Le propriétaire commence déjà à penser à vendre son club de toujours puisque que celui-ci a connu presque 100 millions d’euros de pertes à la fin de l’année 2014.

De ce fait, lors du mercato estival, le Milan enregistre les départs de Robinho, Kakà et Mario Balotelli pour renflouer les caisses au maximum. Dans le sens des arrivées, Alex, Jérémy Ménez, Diego López et Fernando Torres arrivent à coût zéro alors que Giacomo Bonaventura est recruté pour 7 millions d’euros.

Le début de saison laisse entrevoir de très bons espoirs en championnat. Leaders lors des deux premières journées, les hommes de « Super Pippo » se battent avec les meilleurs jusqu’à la septième journée du championnat. Emmenés par un Ménez en grande forme, – qui va terminer avec 16 buts – les milanais offrent de belles perspectives pour cette saison sans Coupe d’Europe.

Cependant, l’équipe va totalement flancher à partir de là. Alignant les matches sans victoire, le Milan recule à la huitième place de la Serie A à la moitié du parcours. Si Fernando Torres met fin à son histoire en Lombardie dès janvier 2015, les arrivées de Luca Antonelli, Gabriel Paletta, Suso, Alessio Cerci et Mattia Destro ne changeront rien pour cette deuxième partie de saison.

Après une élimination en quarts de finale de la Coppa Italia face à la Lazio, les Lombards continuent de chuter au classement. Les deux dernières victoires de la saison sont sans conséquence sur le classement. De fait, le Milan termine à la dixième place du championnat. 

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A l’entame de la saison 2015-2016, Silvio Berlusconi n’a toujours pas réussi à trouver un acquéreur de confiance pour son club de cœur. 

Sur le plan sportif, Filippo Inzaghi n’est pas été conservé après sa dixième place en championnat avec le club lombard. Le propriétaire pose donc son choix sur Sinisa Mihaljović, censé apporter de la rigueur au sein des vestiaires, et de l’expérience, l’ancien joueur de l’Inter Milan ayant pu exercer du côté de la Fiorentina, de Bologne ou encore de la Sampdoria. 

Réputé pour son franc-parler, l’entraîneur serbe va avoir une relation tumultueuse avec son président. Pourtant, lors du mercato estival, tout avait bien démarré pour les deux hommes.

Bien que dans l’attente d’un repreneur, Berlusconi décide d’investir plus massivement que les années précédentes.

Un dégraissage est alors mis en oeuvre : Daniele Bonera, Stephan El Shaarawy, Michael Essien, Cristian Zaccardo, Adil Rami, Mattia Destro et Sulley Muntari quittent le navire rossonero. Alessio Romagnoli, Andrea Bertolacci,Juraj Kucka et Carlos Bacca font quant à eux leur arrivée, montrant l’ambition du Milan de retrouver l’Europe rapidement.

Le début de championnat est cependant mitigé pour les rossoneri qui alternent le bon et le moins bon. Seul point positif : le choix du Mister de faire confiance aux pousses de la primavera, ce qui n’était pas réellement le cas de ses prédécesseurs.

Il fait notamment le pari de faire confiance, en octobre 2015 à Gianluigi Donnarumma, Diego López étant contraint de déclarer forfait : à seulement 16 ans, le portier devient le plus jeune joueur à avoir commencé une rencontre de Serie A. 

À compter d’octobre 2015, Gigio ne lâche plus sa place de titulaire en dépit du retour de Lopez et de la présence d’Abbiati. Si les jeunes joueurs se montrent extrêmement convaincants, ce n’est pas réellement le cas du collectif.

En janvier 2016, Kevin-Prince Boateng redevient officiellement un joueur de l’effectif rossonero (après être revenu en octobre 2015), tandis que Cerci et Suso sont prêtés au Genoa et que De Jong décide de résilier son contrat. Le Milan végétant aux alentours de la huitième place de la Serie A, ce dernier mise donc sur la Coppa Italia pour sauver cette saison.

Avec un parcours plus que favorable, le club lombard parvient à prendre rendez-vous avec la Juventus en finale. Cependant, une défaite face à ces mêmes bianconeri en avril 2015 en championnat coûte la place de Mihaljović à la surprise générale. Le Serbe est remplacé dans la foulée par Cristian Brocchi, alors entraîneur de la Primavera.

Brocchi ne parvient cependant pas à remonter la pente : ses joueurs terminent en effet à la septième place en Serie A. En Coupe d’Italie, le constat est davantage positif : après avoir été proches de réaliser l’exploit en finale, ces derniers mais craquent lors des prolongations (1-0).

Pour la troisième saison consécutive, le Milan ne disputera donc pas de Coupe d’Europe : une première sous l’ère Berlusconi. Cependant, cette année-là le propriétaire rossonero n’a pas seulement eu des problèmes avec les résultats de son équipe. En effet, tout au long de la deuxième partie de saison, Silvio Berlusconi s’était engagé dans un processus de cession avec un certain Bee Taechaubol, dit Mister Bee. Mais ces négociations n’ont finalement pas abouti et ont laissé le doute planer quant aux intentions du président durant plusieurs mois.

Berlusconi

La saison 2016-2017 va cependant marquer la fin d’une ère, puisque Silvio Berlusconi est de plus en plus proche de vendre son Milan. Après avoir discuté avec plusieurs consortiums d’investisseurs chinois, la cession est très proche de se réaliser au mois de juillet. Le club lombard annonce même un blocage pour ce premier mois de mercato estival, dans l’espoir de conclure cet accord au plus vite. Cependant, la signature n’a toujours pas eu lieu et le marché des transferts continue d’avancer.

Tandis que Vincenzo Montella a pris place sur le banc de touche de San Siro, le technicien espère voir l’effectif gagner en qualité après les départs de Diego López, Philippe Mexès, Kevin-Prince Boateng ou encore Jérémy Ménez.

Néanmoins, il n’est désormais plus question d’investir pour la famille Berlusconi : les arrivées de Mati Fernández, Mario Pasalić se font sous la forme de prêts, tandis que José Sosa, Gianluca Lapadula rejoignent respectivement le Milan pour 7 et 10 M€. Montella peut également compter sur le retour de prêt de Suso. 

Le Mister doit parvenir à faire abstraction du contexte économique pour parvenir à réussir son début de saison. Les rossoneri démarrent plutôt bien la saison puisqu’ils parviennent à se maintenir sur le podium jusqu’à la seizième journée. Sur le plan technique, la grave blessure subie par Riccardo Montolivo avec la sélection italienne amène le technicien rossonero à lancer le jeune Manuel Locatelli en tant que titulaire.

Arrivés à la fin du mois de décembre après une première partie de saison globalement satisfaisante, les rossoneri se déplacent à Doha pour affronter la Juventus en Supercoupe d’Italie. Finaliste de la Coupe d’Italie, le Milan est donc amené à ce titre à affronter le club de la Vieille Dame. Une très bonne nouvelle pour le Milan, qui gagne la possibilité d’offrir un dernier trophée à son président.

Le club lombard arrive en pleine confiance puisque quelques semaines plus tôt, Locatelli avait offert la victoire à son équipe face aux hommes d’Allegri en championnat. Cependant, les Piémontais ouvrent rapidement le score grâce à Giorgio Chiellini, mais Giacomo Bonaventura parvient à égaliser avant la pause.

Les deux équipes n’arrivent cependant pas à se départager jusqu’à une séance de tirs au but. Après un raté de chaque côté, Donnarumma réalisé une magnifique parade devant Dybala ! Pasalić a la balle de match et ne tremble pas ! Tandis que la vente du club se rapproche, l’effectif de Montella parvient à offrir un ultime trophée à Silvio Berlusconi.

Les cinq mois qui vont suivre entraînent de nouveaux reports jusqu’à ce 13 avril 2017 : Fininvest et Rossoneri Sport Investment publient un communiqué pour annoncer la vente officielle du club lombard. Si cette cession était attendue par tous les tifosi dans l’ambition de retrouver les sommets, ce départ a rempli d’émotion chaque amoureux du Milan.

Tandis que Silvio Berlusconi faisait pleurer plus d’un supporter des rossoneri, le célèbre homme politique italien aura eu le luxe de présider près de 31 années son équipe de cœur. Si les dernières ont été délicates pour tous, il est impossible de ne pas se rappeler des très bons moments : des Immortali de Sacchi jusqu’à la dernière victoire en Supercoupe d’Italie, le président aura réussi à offrir 29 nouveaux trophées à notre club de toujours. C’est donc l’une des plus belles pages de l’histoire du Milan qui vient tout juste de se tourner il y a quelques mois.

Grazie Presidente Berlusconi !

  • Beswinger

    Merci pour les articles , et un merci eternel a notre president pour toutes ces belles années ainsi qu’a Galliani, il le merite aussi.

  • Casawill90

    Il est resté grand président jusqu’à la vente du club! Il l’avait dit qu’il ne laisserait pas le Milan entre les mains de n’importe qui! On a pas tous cru! On croyait que c’était juste un discours d’aurevoir et Aujourd’hui nous voyons le résultat avec la nouvelle direction !!! Merciiiiiiii Présidente! Tu resteras a jamais le plus grand président de l’histoire du foot! Merciiii Berlu! Forzaaaa Milan!

  • Lucas leone

    Super vos article..
    Et comme je disais avant cette période est la plus douloureuse a lire

  • VanBastenMilan

    Bye bye Berlusconi et encore merci

  • IlFaraone92

    Très bel article ! Merci !
    J’espère vraiment que cette sombre période est finie…

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