Buteur : Nainggolan (62′)
C’est avec des regrets que le Milan repart du Stadio Olimpico de Rome, au terme de cette défaite concédée sur la plus petite des marges. Cette confrontation s’avérait décisive pour les deux formations; la Roma, davantage réaliste, a su faire sienne cette rencontre, reléguant ainsi son adversaire du soir trois points derrière lui.
C’est cependant quelque peu affaibli que le Milan s’est présenté ce soir en terres romaines. Sans Bacca, Bonaventura ni Kucka, Montella a une nouvelle fois été appelé à piocher sur son banc. Bertolacci profita ainsi de cette nouvelle absence de Bonaventura pour goûter à nouveau aux joies d’une titularisation, qu’il n’avait plus connu depuis le 14 mai dernier, lors de la réception de la Roma, évidemment. Pour le reste, alors que l’on attendait une titularisation de Honda sur le couloir gauche au sein du trio à trois, Niang retrouva finalement ses quartiers sur ce couloir.
Cette rencontre entre les deux outsiders de la Juve s’annonçait serrée : le début de la rencontre démontre l’écart réduit existant entre les deux formations. La possession s’avère en effet équilibrée, tandis que le Milan, de son côté, demeure bien en place.
Les deux grosses occasions du premier quart d’heure sont signées Dzeko (2′), qui força Donnarumma à s’employer pour dévier le ballon en corner, et Suso, qui n’a pu (de peu) être intercepté par Lapadula (17′), alors que le numéro 9 milanais s’apprêtait à faire mouche face à Szczesny.
Lapadula, lui encore, fit à nouveau parler de lui quelques minutes après, lors de ce qui fut peut être le tournant du match. 26ème minute : l’attaquant milanais est lancé vers la surface de réparation du portier polonais. Ce dernier, dépassé, fauche littéralement l’attaquant de pointe milanais.
Pénalty indiscutable, M.Mazzoleni désigne la zone de vérité. A l’instar de la semaine passée, Niang se charge d’exécuter la sentence. Mais à l’image de la semaine passée, la réussite fuit le français, dont le tir, prévisible, est repoussé sans difficulté par le portier romain. Le Milan peut assurément s’en mordre les doigts…
Par suite, Dzeko aurait pu envoyer les milanais aux vestiaires avec un peu plus de remords : ce fut sans compter les quelques millimètres qui séparèrent son tir, bien parti, du cadre de Donnarumma. 0-0 à la mi-temps, au terme d’une première mi-temps équilibrée.
A la reprise, les équilibres demeurent identiques. Jusqu’à la 62ème minute de jeu, où la rencontre bascule en faveur des romanisti. Aidé par l’attentisme de la charnière centrale rossonera, ainsi que par le manque de réactivité de l’entrejeu milanais pris de court, Nainggolan ouvra la marque d’une frappe du gauche imparable décochée de l’entrée de la surface de réparation. Le réalisme à l’état brut. 1-0 pour la Roma…
En réaction, Montella décide de procéder à plusieurs changements quasiment coup sur coup : sortie de Bertolacci, auteur d’une prestation encourageante pour un retour, et entrée de Mati Fernandez à la 67ème minute.
A la 72ème minute, Lapadula, de nouveau peu avare en efforts et intéressant au vu de ses déplacements constants est remplacé par Luiz Adriano. L’entrée du brésilien s’avère cependant anecdotique, tout comme celle de Honda, intervenue à la 84ème minute en lieu et place d’un Pasalic insipide.
Sans avoir fourni une mauvaise copie, ni une copie particulièrement exaltante, le Milan repart de Rome avec le sentiment qu’un scénario davantage positif aurait été possible. Cependant, le manque de réalisme face au but se paie parfois cher : on en a un exemple parfait ce soir.
Prochain rendez-vous prévu ce samedi face à l’Atalanta (17h), pour une rencontre qui s’annonce piégeuse.