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Retour sur la victoire de la Primavera à Viareggio

Cette année, le Milan commençait la compétition directement en huitièmes de finale. Cette décision a été prise au niveau de la fédération pour privilégier l’équipe qui a le calendrier le plus chargé. Finaliste malheureux l’an passé, les jeunes pousses du Milan ont de nouveau fait un très bon tournoi, parvenant à se hisser en finale pour la deuxième année consécutive. Petit tour d’horizon du parcours de la primavera rossonera dans ce tournoi si prestigieux :

Les huitièmes

Pour leur entrée en matière dans la compétition, le Milan affrontait le club croate de Rijeka. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Milan a très mal initié son tournoi en encaissant dès la première minute de jeu suite à un penalty provoqué par une faute de main de Simic. Ce coup du sort n’a pas atteint les joueurs qui dominent largement leurs adversaires sans parvenir à inscrire ce but égalisateur. Le score ne changera plus avant le retour aux vestiaires. La seconde période recommence sur le même rythme et, contrairement aux 45 premières minutes, la finition est au rendez-vous. Milan égalise dès la 49ème minute grâce à un but de Simic. Même après ce but, les croates subissent autant et les milanais voient leurs efforts récompensés à la 72ème avec un second but marqué par Benedecic sur un tir des 25 mètres. Ce même Benedecic marquera un second but en fin de match pour clore le score à 3-1. La primavera n’a pas raté ses débuts dans le Viareggio mais la blessure de Di Molteffa vient gâcher un peu la fête. Inzaghi était surtout satisfait du niveau de jeu de son équipe lors de la seconde période :

« Nous avons fait une très bonne deuxième mi-temps. Mes garçons ont été braves, ont bien joué au foot et se sont créer beaucoup d’occasions. Même avec un attaquant comme Petagna, nous devons toujours essayer de jouer au football. L’équipe que nous affronterons en quarts sera difficile à jouer mais nous devons absolument essayer de récupérer au mieux. Nous espérons que l’expérience gagnée en jouant l’UEFA Youth League nous aidera pour la suite de la compétition. Aujourd’hui, nous aurions pu marquer plus de buts mais Benedecic et Mastalli ont bu su s’infiltrer pour créer le surnombre. Avec la blessure de Di Molteffa, nous sommes passés en 4-3-1-2 car je pensais que le fait de mettre Vido à coté de Petagna pouvait être bénéfique pour l’équipe. »

MILAN: Gori; Calabria, Simic, Pacifico, Tamas; Mastalli, Benedicic, Aniekan; Pedone, Petagna, Di Molfetta.
A disposition : Ferrari, Iotti, Pinato, Piccinocchi, Bende, Modic, De Santis, Saporetti, Fabbro, Cernigoi, Vido, Livieri, Barisic.

RIJEKA: Bilandzic, Bukvic, Vidas, Fumic, Nasiru, Batinic, Marcius, Postonjski, Mrsic, Furijan, Collins.
A disposition : Hodak, Joshua, Magas, Pericic, Filipovic, Faisal, Hodzic, Kurilic. Allenatore: Renato Pilipovic.

Les quarts

Pour leur deuxième rencontre, les « adolescents » d’Inzaghi  avaient hérité des colombiens de Envigado. Les sud-américains ont du s’incliner sur le plus petit écart et l’unique but de la partie a été marqué par Bende Bende qui conclu un très beau service de Vido (31ème). Le score aurait pu être plus lourd si Pinato n’avait pas raté un penalty en milieu de seconde période. L’Envigado a bien essayé de presser plus haut mais ne sont jamais vraiment parvenu à inquité le gardien rossonero Gori. L’impact physique des colombiens n’a pas fait flanché les milanais et Inzaghi s’en réjouissait à la fin du match :

« Aujourd’hui, nous avons joué un grand match. Même si le physique ne fait pas partie de notre style de jeu, nous avons su gagner la bataile. Je dois féliciter mes garçons car à la fin, c’est la meilleure équipe qui s’est qualifiée. Je suis content pour Bende Bende qui a l’esprit Milan en lui. Pinato est infaillible dans l’exercice des tirs au but. Il en a tellement marqué en championnat mais dans ma carrière, j’ai vu de grands champions rater un penalty. Ce sont des choses qui peuvent arriver. Avec souffrance, nous ramenon un bon résultat. Je suis fier de mes garçons car, à aucun moment, nous avaons failli encaisser. Pour être honnete, je n’ai pas vu de faille dans mon équipe. J’ai changé de tactique car je n’avais pas à ma disposition des joueurs de flancs à 100 % comme Di Molteffa ou Pinato et j’ai donc reconduis le 4-3-1-2 avec Petagna et Vido en attaque. Il me manquait quelques titulaires mais ceux qui ont joué m’ont prouvé que je pouvais compter sur eux.»

MILAN: Gori, Calabria, Pacifico, Simic, Tamas, Modic, Mastalli, Benedicic, Bende Bende, Petagna, Vido.
A disposition : Ferrari, Piccinocchi, Iotti, Pinato, Di Molfetta, De Santis, Saporetti, Fabbro, Cernigoi, Pedone, Livieri, Barisic, Aniekan.

ENVIGADO: Londono S., Mosquera S., Londono D., Gomez, Tello, Mosquera J., Gonzalez, Arango, Rubio, Espinossa, Moreno.
A disposition :  Jimenez, Degado, Castrillon, Franco, Mosquera Josè, Zapata, Cardona.

Les demis

Pour le dernier carré, le Milan devait affronter sa première équipe italienne, à savoir la Fiorentina, un des favoris pour le titre en primavera d’après les experts. Et c’est une nouvelle victoire pour la Primavera rossonera quatre buts à deux. Le score final ne reflète pas vraiment le déroulement du match ou la différence de niveau entre les deux équipes. Le Milan a été impitoyable et cynique en profitant de tous les moments en sa faveur. Menée 2-0 à la mi-temps via des buts de Barisic (30ème) et Benedecic (40ème), la Fiorentina va parvenir à revenir au score (1ème) et même à égaliser quelques minutes plus tard (68ème). Ce ne sera que dans les dernières minutes de jeu où les florentins ont (trop ?) poussé que la victoire milanaise se dessinera, d’abord grâce à un but de Simic (86ème) et Pinato (90+1). Cette victoire face à des favoris du championnat primavera a rendu fou de joi le Mister Inzaghi :

« Nous avons fait quelque chose d’extraordinaire. Une grande victoire contre l’équipe la plus forte du championnat. Nous avons conclu notre première très bonne période avec deux buts. Ensuite, nous avons pris deux buts sur phase arrêtée. Il aurait été dommage de perdre de cette façon. Mes choix ? J’ai eu de la chance.Le meilleur ?  Je ne sais pas qui choisir tellement je suis content de mes garçons. Le Milan a toujours donné beaucoup d’importance à son secteur jeune. Le tournoi de Viareggio est vraiment une grande compétition, ça m’aurait beaucoup peiné si nous n’avions pas pu disputer la finale. Ce groupe mérite la victoire dans ce tournoi. »

FIORENTINA: Bardini, Venuti, Mancini, Empereur, Zanon, Bangu, Petriccione, Capezzi, De Poli, Gondo, Fazzi.
A disposition : Bertolacci, Peralta, Madrigali, Bandinelli, Papini, Gigli, Dabro, Ansini, Gulin, Costanza, Berardi, Posarelli.

MILAN: Gori; Calabria, Simic, Pacifico, Tamas; Mastalli, Modic, Benedicic; Bende Bende; Barisic, Petagna.
A disposition : Ferrari, Livieri, Piccinocchi, Iotti, Pinato, Di Molfetta, De Santis, Saporetti, Fabbro, Cernigoi, Vido, Pedone, Aniekan.

La finale

Comme lors de la précédente édition, le Milan atteint la finale du tournoi et comme l’an dernier, ce sont les belges d’Anderlecht qui se dresseront sur leur route. Après être sortis des poules, les bruxellois ont d’abord éliminé l’Inter (3-4), puis l’Atalanta (3-2) (ndlr : le leader invaincu du groupe B où le Milan est actuellement troisième)  et enfin Palerme (1-1, 5-3 aux tirs au but). Preuve qu’Anderlecht était un adversaire à ne surtout pas sous-estimer. Si le premier duel a été gagné par les bruxellois (victoire 3-0), le remake a lui été remporté par les milanais qui tiennent ainsi leur revanche. Si les deux équipes ont du passer par les prolongations pour trouver un vainqueur (1-1 après le temps réglementaire et 3-1 après 120 minutes de jeu).

Anderlecht a pourtant mené au score par l’intermédiaire d’Aaron Leya Iseka (le petit frère de l’actuel meilleur buteur du championnat belge, j’ai nommé le standardmen Michy Batshuayi) à la 63ème, mais leur avantage fut de courte durée avant que Petagna ne marque un but venu d’ailleurs (71ème) : l’attaquant italien contrôle le ballon de la poitrine et parvient à se retourner tout en réussissant à éliminer un joueur par la même occasion pour ensuite décocher une reprise de volée du gauche. Magnifique. Le Milan va ensuite encaisser… un deuxième coup sur la tête avec l’expulsion de Benedecic (76ème), probablement le meilleur rossonero du tournoi, pour un second carton jaune. L’international espoir slovène fut imité par Bastien quelques minutes plus tard. C’est donc à 10 contre 10 que les équipes vont débuter les prolongations.

175 secondes, voilà le temps qu’il a fallu à Fabbro pour donner l’avantage à son équipe. Fou de joie (ou par manque d’intelligence ?), le jeune attaquant rossonero retire son maillot pour célébrer son but en oubliant qu’il avait déjà été averti auparavant… Même réduit à neuf, l’équipe d’Inzaghi va parvenir à enfoncer encore un peu plus le clou en plantant une troisième rose via Mastalli (99ème). Milan gagne donc pour la neuvième fois le torneo di Viareggio et devient ainsi le club le plus titré de la compétition. A noter qu’en Belgique, il se dit que Milan aurait commencé directement le tournoi en huitièmes car ils étaient les finalistes l’an dernier (et non pour une décision fédérale). Les bruxellois avaient droit aussi à ce passe-droit mais les « mauves » ont refusé ce privilège. Quoiqu’il en soit, Inzaghi a gagné son tout premier titre en tant qu’entraineur et a redonné le sourire à tout un club qui vit des moments difficiles actuellement :

« C’est une grande joie. Nous avons fait un match fantastique. Epique je dirais même. Nous avons été réduits à dix et ensuite à neuf même si nos adversaires ont aussi eu une expulsion entre temps. Nous avons fait quelque chose de magique en parvenant à marqué en infériorité. Nous sommes très heureux aussi que le stade ait été tout de rouge et de noir vêtu. La Curva nous a donné l’enthousiasme nécessaire pour gagner cette partie. Je remercie mes joueurs mais aussi tout le staff qui n’a eu que deux jours pour préparer cette finale. Qu’est ce que j’ai su insuffler à cette équipe ? Il faut poser la question aux joueurs. J’essaye d’être moi-même et surtout de ne copier personne. J’essaye d’apporter mon enthousiasme, ma volonté.

Mon staff et moi prenons soins de nos gamins, que ce soit dans leur alimentation où dans le chemin qui les mèneront à devenir des hommes. Cette équipe a été très adulte. Nous avons fait preuve d’insouciance lors de notre premier match. Contre les colombiens qui nous ont provoqué dès la première minute de jeu, nous n’avons jamais réagi. Nous avons battu 4-2 la Fiorentina qui est la meilleure équipe d’Italie. Et aujourd’hui, contre une des meilleures équipes d’Europe, nous avons réalisé quelque chose de grand. Une revanche ? Malheureusement, je n’étais pas là l’année dernière. Le Milan s’était procuré quelques occasions et avait joué du très bon football pendant 30 minutes. Petagna avait même tapé la barre. J’espérais vraiment pour lui qu’il puisse marquer aujourd’hui.

Le destin lui a permis de disputer le même match une deuxième fois pour qu’il puisse marquer. La joie du club ? Nous savions que le club tout entier est très proche de nous. Le club investit dans ses jeunes pour les mettre dans les meilleures conditions pour leur permettre de grandir comme joueur et aussi en tant qu’homme. L’expulsion de Fabbro ? Il est jeune. Il est venu s’excuser auprès de moi après son but. C’était un but tellement important que je pense qu’il ne se souvenait même pas qu’il avait déjà été averti. »

MILAN: Gori; Calabria, De Santis, Pacifico, Tamas; Mastalli, Modic, Benedicic; Bende Bende; Vido, Petagna.
A disposition : Ferrari, Piccinocchi, Iotti, Pinato, Di Molfetta, Simic, Saporetti, Fabbro, Cernigoi, Pedone, Barisic, Aniekan, Livieri.

ANDERLECHT: Gies; Carvalho, Isci, Haagen, Matthys; Bastien, Dendoncker; Jaadi, Soumarè, Maidat; Leya.
A disposition : Bossin, Kindermans, Falsaperla, Bourard, Lapage, Mikal.

  • Milano93

    Magnifique. Il faut souligner l’excellent travail de super Pippo

  • n.13

    Si quelqu’un a des résumés en vidéo hésiter pas les humains

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