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Pobega : « Le Milan continue de me suivre »

L’été 2020 de Tommaso Pobega a été mouvementé. Le milieu de terrain italien de 21 ans, révélation de la saison passée en Serie B où il était prête à Pordenone, attirait les convoitises et la direction sportive du Milan avait fait le choix de le mettre à l’essai avec le groupe professionnel. L’expérience semble avoir été une réussite puisque Pobega avait prolongé son contrat jusqu’en 2025, avant de s’engager en prêt à La Spezia, récemment promue en Serie A. Le natif de Trieste n’a pas tardé à convaincre son monde puisque depuis le début de saison, il a disputé six matches dont cinq dans la peau d’un titulaire, avec deux buts à la clé (contre la Juventus et Benevento).

Petite attraction de ce début d’exercice, l’international U21 a eu droit aujourd’hui à sa première interview dans La Gazzetta dello Sport.

Tommaso, vous venez de Trieste, terre de frontières. Sentez-vous l’appel de la maison ?

« Toujours ! Dès que je peux, je retourne là-bas. A Trieste, il y a toute ma famille : mon père Giorgio, ma mère Elena, mon frère Sebastiano et Giulia, ma fiancée. Je suis arrivé au Milan à 14 ans. Je l’ai vécu comme une belle expérience mais ça a été dur, il ne faut pas se le cacher. A Trieste, j’étais une petite star alors qu’à Milan, au début, je jouais très peu. Mais de ma fenêtre, je voyais San Siro. »

Aviez-vous un plan B ?

« Je l’ai toujours, grâce à mes parents. Je suis allé dans un lycée scientifique et j’ai eu mon diplôme avec la note de 80 (sur 110, nldr). Je suis inscrit en faculté d’économie : j’ai passé cinq des six examens de la première année, je suis en train de préparer le sixième. »

Donc ça vous plaît d’étudier.

« Un plaisir, peut-être pas… Disons que je veux avoir un diplôme. Je ne manque pas de temps : quand nous ne faisons qu’un seul entraînement, j’ai une demi-journée entière pour mes livres. »

Tommaso, présentez-vous.

« Ma grande passion, c’est la NBA. Si je n’ai pas d’engagements sportifs proches, je peux me lever la nuit pour regarder des matches. J’aime aussi beaucoup cuisiner, surtout le risotto qui est le plat que je maîtrise le mieux, avec plusieurs variantes : fruits de mer, champignon, saucisse… J’aime aussi essayer de nouveaux restaurants. Je regarde peu de matches à la télévision, même la Champions League. Je commence à m’y intéresser à partir des demi-finales, la phase de poules ne m’intéresse pas. Je préfère regarder un film ou une série. J’ai récemment regarder Le Jeu de la Dame et ça m’a donné envie d’apprendre à jouer aux échecs mais je crois que c’est difficile. »

Pobega, présentez-vous.

« Je suis un travailleur, c’est le mot-clé. J’aime me mettre à disposition de l’équipe pour donner de l’intensité, de l’engagement, de l’aide. Je suis comme ça depuis tout petit. Ces dernières années, j’ai essayé de m’améliorer près de la surface : si tu accompagnes l’action, les occasions arrivent, et les buts aussi. La recherche du tir en arrivant dans le bon timing, c’est quelque chose sur lequel je m’entraîne toujours. Je cherche aussi à m’améliorer sur le tir de loin, donc je travaille toute la palette de la conclusion d’une action. Mon premier but en Serie A, je l’ai marqué contre Buffon : j’ai 21 ans, lui 42 ans. Comme quoi… »

Avez-vous un modèle ?

« Non. Petit, mon joueur préféré était Bastian Schweinsteiger, j’aimais comme il se déplaçait sur le terrain. »

Est-ce vrai que vous pouvez jouer à tous les postes au milieu de terrain .

« Moi, je suis une mezzala. A l’occasion, je peux jouer ailleurs mais ça dépend du contexte et j’aurais toujours les mêmes caractéristiques. »

Quel est votre plus grande qualité et le défaut à arranger ?

« La qualité, c’est mon caractère : je donne toujours tout. La liste de mes défauts est longue : le pied droit, par exemple. »

La Spezia vous surprend-elle vous aussi ?

« Je ne sais pas si je peux dire que je suis surpris puisque je vois comme nous nous entraînons et ce que nous essayons de faire. Parfois, nous arrivons à tout refaire en match, d’autres fois non, mais nous faisons un beau parcours pour l’instant. »

Le Mister Italiano, que vous demande-t-il ?

« Beaucoup de choses. Il veut qu’on améliore la gestion du ballon et du tempo en décidant bien quand verticaliser le jeu, faire la bonne passe, forcer le jeu… »

Partir de derrière et presser haut : est-ce la recette du maintien ?

« Le temps nous le dira mais je suis convaincu que ce faisant, nous augmenterons nos chances de maintien. »

C’est très tôt mais à l’heure actuelle, vous seriez maintenus en ayant joué contre les deux premiers (Milan et Sassuolo) et la Juve. Avez-vous gagné en confiance ?

« L’enthousiasme est une arme trop importante pour nous et nous ne devons pas le faire disparaître même après les défaites. Je pense que si nous continuons ainsi, nous y arriverons. »

A quel point Gattuso a-t-il été important dans votre progression ?

« Beaucoup, surtout du point de vue humain. Je n’ai passé que quelques mois avec lui mais il a été un guide précieux pour ce passage délicat au football professionnel. Gattuso m’a appris à soigner les détails. »

Dans le football italien, y a-t-il plus de confiance et de place pour les jeunes ?

« Oui et les jeunes ont été bons pour être prêts. Je pense à Locatelli, Bastoni, Barella. »

Maldini vous a-t-il dit quelque chose avant de vous envoyer en prêt à La Spezia ?

« Il m’a souhaité bonne chance et il m’a encouragé à bien travailler car le Milan continue de me suivre. »

Le Milan vous a prêté en gardant une option de contre-rachat. Votre futur sera-t-il là-bas ?

« C’est en tout cas là-bas que je veux retourner. Avant de signer à La Spezia, j’ai joué les matches amicaux contre Monza et Vicenza. Je m’étais rendu compte que le Milan était prêt pour le niveau supérieur : c’est une grande équipe, chacun sait ce qu’il doit faire sur le terrain et les caractéristiques de chaque joueur sont mises en valeur. J’ai été déçu de jouer avec la Spezia dans un San Siro désert, c’était triste. »

De quel équipe étiez-vous tifoso plus jeune ?

« De la Juventus. En 2012, Cagliari-Juve avait été joué à Trieste et j’étais un des ramasseurs de balle. Ce soir-là, la Juventus de Conte avait gagné le scudetto. Puis j’ai été ramasseur de balle plusieurs fois à San Siro. »

  • Maldini96

    J’aime beaucoup ce joueur et j’aimerais le récupérer à la fin de son prêt , mais ce qui me gène et que je ne savais pas c’est qu’il est tifoso de la Juve est c’est un vrais problème. sinon gros potentiel rien a dire.

    • Darb rossonero

      Pirlo était tifoso de l’interi Nesta de la Lazio…
      Du moment ou il fait ses preuves sur le terrain ça ne me gêne pas du tout

      • Massimo

        Oui mais si c’est pour partir une fois qu’il aura une offre de la juve car c’est son club de coeur un peu comme tonali a fait une fois que milan a fait une offre c’est pas bon non plus

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