Buteurs : Suso (15′), Lapadula (83′) – Nestorovski (72′)
Le Milan a empoché sa huitième victoire de la saison cet après-midi au terme d’une rencontre où ce dernier, sans convaincre, a su assurer l’essentiel. Reconnu comme piégeux, le Renzo Barbera n’a pas failli à sa réputation pour cette partie; la fauté également à un Milan sans doute trop suffisant durant une bonne partie de cette rencontre.
Pour cette rencontre, le onze concocté par Montella fut quelque peu différent de celui présent sur la pelouse de San Siro la semaine passée; ainsi, Paletta retrouva son poste de titulaire dans l’axe de la défense milanaise, Pasalic fut aligné au sein du milieu à trois pour sa première titularisation de la saison, ce qui amena Bonaventura à remonter d’un cran, sur le couloir gauche, aux côtés du contesté Bacca et de Suso.
L’ailier droit espagnol, qui ne fut pas à son avantage lors des récentes sorties, se mit en évidence en tout début de match après avoir ouvert le score au quart d’heure de jeu. Il fut pour cela bien aidé par la défense palermitaine, dont l’interception d’un centre signé De Sciglio fut hasardeuse; la déviation dans les airs d’Andelkovic, puis la mauvaise prise de balle du portier palermitain qui s’ensuivit profita à Suso, qui profita des errances de la défense rosanero. 1-0.
Cette ouverture du score tranquilisa le Milan, sans doute un peu trop. De fait, Palerme profita de l’intensité moindre mise dans le jeu par les hommes de Montella pour grignoter des parts dans la moitié de terrain milanaise, sans toutefois traduire cette possession de balle par de véritables situations dangereuses. C’est donc sur un court avantage en faveur des visiteurs de l’après-midi que les deux équipes rejoignèrent les vestiaires à la pause.
A la reprise, l’ordre établi n’évolua guère. Le Milan reste dans son processus de gestion du score, tandis que Palerme essaie d’apporter le danger autant que ce peut; l’entraîneur sicilien procéda d’ailleurs à deux changements avant l’heure de jeu, avec les entrées de Diamanti et de Lo Faso, afin de dynamiser son secteur offensif. Côté milanais, hormis Bonaventura et Suso, éléments les plus actifs du onze, le reste des individualités s’avère bien discrète, à l’instar de Bacca. Montella décida alors de procéder à son premier changement à la 62ème minute : sortie de Pasalic, auteur d’une prestation correcte, au profit de Mati Fernandez, auteur de ses premières minutes en rossonero.
Mais à force de suffisance, une sanction pendait au nez des invités de l’après-midi : elle intervint à la 71ème minute, avec l’égalisation palermitaine signée Nestorovski. Bien servi dans la profondeur par Diamanti, qui prit de court la défense milanaise, l’attaquant de pointe rosanero s’en alla tromper Donnarumma d’un tir du pied gauche. 1-1. Face au 19ème de Serie A, un match nul ferait assurément tâche, que ce score n’apparaisse toutefois illogique au regard de la physionomie du match. Montella décida alors de dégainer l’une de ses cartes offensives, à savoir Lapadula : ce dernier entra en jeu à la 79ème minute en lieu et place de Bacca.
Un coaching assurément gagnant : le transfuge de Pescara permit aux siens de retrouver l’avantage quatre minutes après d’une talonnade, suite à un tir de Suso. Le réveil fut immédiat, après une quasi-heure de veille. La fin de la rencontre vit ensuite le Milan ne se découvrir que très peu, ce qui lui permit de sceller cet important succès. En effet, à quinze jours du derby, le Milan pointe actuellement à la deuxième place, en attendant la rencontre entre la Roma et Bologne. Mais que ce fut laborieux…
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