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Nocerino, Antonio

Antonio Nocerino

Né le 9 avril 1985 à Napoli

Poste : Milieu

Tout prédisposait Nocerino à revêtir le maillot partenopei. Né dans ces lieux, il a deux ans lorsque Giuseppe Bruscolotti brandit le premier scudetto du Napoli, et les facéties de Diego Armando le mèneront vers l’enfance. Mais Nocerino le footballeur est ambitieux. Le gamin de Santa Lucia entrainé par son père devient un membre de la Primavera du club le plus victorieux sur le sol italien, la Juventus. De là, il grandit parmi les meilleurs éléments d’une équipe connu pour son savoir-faire en terme de formation, et dès ses 18 ans, il ira s’aguerrir en Serie B, à Avellino, avec comme entraîneur, le stratosphérique Zdenek Zeman, duquel Nocerino gardera un bon souvenir.

Ce passage probant va entraîner une vague de trois prêts en seconde division, avant de débuter non-trop loin de Napoli, dans l’élite, avec Messina. Chez le petit poucet, il vivra six mois bien positif, engrangeant de l’expérience et marquant même un but contre Empoli, mais pendant très longtemps, concevoir des buts ne sera pas son métier. À Piacenza, Giuseppe Iachini voit en lui le nouveau Gennaro Gattuso, et c’est dans la ville de Pippo Inzaghi que le jeune Nocerino se taille une place, Claudio Ranieri croit en lui et le fait revenir à la Juve, et avorte même son transfert vers le Napoli. Il disputera le Championnat d’Europe Espoirs cet été 2007, dans une position de numéro 6, où Casiraghi lui lègue les taches défensives.

La grinta est son arme, accompagné forcement par l’âme mais aussi par la tête. Comme le veut l’adage, un esprit sain dans un corps sain, non-seulement Nocerino a le moteur mais la tête suit, c’est ainsi que Ranieri lui donne pleinement sa chance avec la Juve. A 22 ans, il se frotte aux grands et sera titularisé à 23 reprises en Serie A, dans un cadre des plus critiques. C’est le retour de la Juventus en Serie A et la pression est forte. Et dans la foulée de ses débuts bianconero, Donadoni lui fera jouer un match amical avec l’Italie, contre l’Afrique du Sud, histoire de montrer qu’il est un jeune qui compte. Mais l’histoire lui jouera un tour. La vieille dame retrouve par la troisième place, une place directe en Ligue des Champions, et malgré la très bonne entente du duo Del Piero – Trezeguet, le, alors rutilant, Amauri est la cible, Nocerino devient un simple appât.

Il est envoyé à Palerme et Zamparini est ravi de récupérer l’héritier d’un joueur qu’il affectionne tant, ce bon vieux Rino. Mais à Palermo, Nocerino croit, dans tous les sens du terme. Ses qualités offensives sont bonifiées par l’esprit de l’équipe, il est la plaque tournante du jeu rapide sicilien, joue plus relayeur, acquiert une vision du jeu plus ample, tout en continuant de jouer si nécessaire sur un coté et garanti avec le compère Migliaccio le bien léger fil d’une notion très importante, l’équilibre, et ne perdra jamais son statut de jeune privilégié, Marcello Lippi le convoquera régulierement dans son groupe.

Cette expérience sera riche pour lui, tant sur le terrain, où la saison dernière il a joué l’intégralité du championnat, avec quatre buts dans son escarcelle – contre l’Inter, la Roma, la Fiorentina et le Chievo – et quatre passes décisives – plus que Robinho – mais également dans les vestiaires, en subissant de plein fouet les extravagances de Zamparini, qui se plait à changer d’entraineurs comme de chemises, sans oublier de tirer à boulets rouges sur ses propres joueurs, et cela sans faire de vagues.

Zamparini le boutiquier sera d’une grande aide pour le Milan, lorsqu’en fin de mercato, il facilite de par son âme si charitable, le déménagement de Nocerino en Lombardie. Pour seulement 500K€ et la co-propriété de Ricardo Fereira, le voila officiellement milanais, soit un sac de blé, et le joueur accepte sans coup férir un salaire parmi les plus minimes du club, et non moins expansif, 1.5M€ plus divers bonus, pour un bail de cinq ans. Sa première saison est sans conteste un succès; onze buts, et une place de titulaire indiscutable sont les marqueurs de sa première saison en rossonero. Dès lors, on pensait que le natif de Naples s’était sans trop de difficultés imposé au sein de ce onze. Que nenni; la saison suivante a des airs de cauchemar pour Antonio. Titulaire en première partie de saison, il disparaît du onze titulaire en seconde partie de saison, et ne se contente que de très rares entrées en jeu. Sa place dans l’effectif est de fait remise en jeu; un départ du milieu azzurro n’est pas à exclure, à moins que la saison 2013/2014 soit celle de la rédemption…

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