Quelques jours après la démission – ou licenciement déguisé – de Gennaro Gattuso, les interrogations fusent concernant le nom du prochain Mister qui viendra s’asseoir sur le banc rossonero. Après maintes et maintes rumeurs, l’étau semble se resserrer doucement vers une poignée de candidats. Antonio Conte ? Parti officiellement du coté du rival interiste. Gianpiero Gasperini ? Il a confirmé prolonger à l’Atalanta après une entrevue avec sa direction. Leonardo Jardim ? Confirmé lui aussi, du côté de Monaco.
Alors que d’autres grosses écuries du championnat – Juve et Roma en tête – sont également à la recherche de la perle rare, il ne reste plus beaucoup de noms possibles pour prendre le poste laissé vacant par Gattuso et faire franchir un palier à cette fragile équipe. Dans ce dossier, nous essayerons d’analyser cinq profils qui pourraient être sur le départ et qui, de fait, pourraient venir s’inviter à la mène de l’embarcation milanaise.
Marco Giampaolo
Né le 2 août 1967
Clubs entraînés: Cagliari (2006-nov. 2007), Sienne (2008-oct. 2009), Catane (mai 2010-jan. 2011), Cesena (2011-oct. 2011), Brescia (2013-sep. 2013), Cremonese (nov.2014-2015), Empoli (2015-2016), Sampdoria (depuis 2016)
Après avoir effectué quelques années en tant qu’entraîneur assistant, Marco Giampaolo a connu des premiers pas difficiles en tant que numéro 1 à Cagliari. En lutte pour sa survie (le club terminera 17ème, à un point du premier relégable) dans une saison particulière puisque post Calciopoli, Marco Giampaolo réalisera en deux temps l’objectif de maintenir le club, grâce notamment à une victoire 3-2 face à Rome lors de l’avant-dernière journée. Toutefois, son aventure avec le club sarde prend fin après une défaite 3-0 à domicile contre la Sampdoria et est remplacé à la suite de la rencontre. Par la suite, il enchaîne des petits clubs de Serie A, souvent en lutte pour leur survie, non sans difficulté.
Il arrive tout d’abord à maintenir Sienne en Serie A au cours de la saison 2008-2009 (terminant à une honorable 14° place) mais se voit remercier au cours de la saison suivante, après une série de trois défaites consécutives (plaçant son club en position de lanterne rouge), remplacement qui n’empêchera pas Sienne de descendre en fin d’exercice. Il enchaîne la saison suivante à Catane mais ne fera qu’une demi-saison, remplacé alors que Catane était 15ème par un certain Diego Simeone (qui maintiendra le club à la 13ème place). Enfin, une expérience catastrophique à Cesena (4 points en 10 matchs) concluera son premier passage en Serie A.
S’il ne reste que brièvement en Serie B à Brescia, il s’offre une expérience plus paisible à Cremonese en troisième division. Prenant une nouvelle fois un club au bord de la relégation, il permet à l’équipe de trouver un nouveau souffle au point de terminer la saison à la 8ème place. Suffisant pour attirer l’oeil d’un nouveau club de Serie A et prendre la succession de Maurizio Sarri à Empoli.
Au cours de cette seule année, Giampaolo retrouve donc la Serie A et par la même une situation qu’il connait avec un club luttant pour sa survie. Fort de l’expérience acquise, cette saison se passe de bien meilleure manière. Terminant à une très belle dixième place au classement et réussissant à faire mieux que Sarri lui-même. Cette seule année lui ouvre enfin les portes d’un club plus huppé et moins pris par cette lutte du maintien : la Sampdoria. A Gênes, il prend la succession de Vincenzo Montella qui partait alors faire ses 18 mois sous nos couleurs après avoir conclu la saison à la 15ème place. Depuis, Marco Giampaolo, non sans participer de manière durable à la course à l’Europe, a amélioré ce classement d’années en années (11ème en 2017, 10ème en 2018 et 9ème cette saison) et a rendu la Sampdoria assez attrayante du point de vue du jeu produit.
Les plus:
Les moins:
Difficile d’être emballé par Giampaolo. S’il présente de réelles qualités et de vraies compétences en terme de coaching et de philosophie de jeu, il présente tout autant de freins importants qui peuvent ralentir un possible enthousiasme. Bien sûr, être adoubé par Monsieur Sacchi est une donnée à prendre en compte mais notre ex entraîneur a également parfois montré se tromper lourdement dans certaines prises de positions.
La Sampdoria de Giampaolo a été plaisante à regarder, proposant un jeu plus attrayant que celui du Milan (est-ce bien compliqué ?) mais ses coups de moins bien sur la phase retour ternissent clairement le bilan de l’Italien. En course pour l’Europe cette année, les doriani se sont effondrés pour finir à une anonyme 9ème place. Pire, la saison précédente, la Sampdoria était dans les places européennes de la première à la trentième journée, avant de sombrer et de terminer au milieu du classement.
Si l’arrivée de Giampaolo comportait sans doute un progrès grâce à l’arrivée d’un tacticien de qualité, rien n’indique que le club trouverait en lui le coach capable de le hisser jusqu’à cette fameuse zone Ligue des champions (qui échappe au Milan depuis la saison 2012/2013…). Risqué.
Simone Inzaghi
Né le 5 avril 1976
Clubs entraînés: équipes jeunes de la Lazio (2010-avr.2016), Lazio (depuis avr. 2016)
Un nom bien connu des Milanais puisqu’il est le frère de Pippo Inzaghi, notre ex buteur et ex entraîneur. Toutefois, si Pippo fut promis à une carrière de joueur de plus grande envergure, Simone semble avoir davantage les pré-requis pour devenir un entraîneur de talent.
Comme son frère, il fait ses premiers pas sur un banc de touche en entraînant les équipes jeunes de son club de toujours (il aura fait une dizaine d’années en tant que joueur dans le club laziale). Après s’être fait les dents dans les catégories inférieures, il prend en janvier 2014 la tête de la Primavera de la Lazio. En remplacement de Alberto Bollini, il parvient à maintenir la Lazio en tête de sa poule et l’envoie directement dans les phases finales.
S’il échoue en demi-finale du championnat, il s’offre un premier trophée en remportant la coupe d’Italie version U19 face à la Fiorentina. La saison suivante est conforme à sa progression, puisqu’il remporte à nouveau la coupe d’Italie, face au rival romain, tout en y ajoutant à son palmarès la supercoupe d’Italie U19, obtenue contre le Chievo, et termine malheureux finaliste du championnat, perdant aux tirs aux buts contre le Torino.
Sa dernière saison chez les jeunes n’arrive pas à son terme puisqu’il est promu entraîneur intérimaire de l’équipe première après le licenciement de Stefano Pioli. En effectuant un intérim honorable (12 points en 7 matchs), il s’apprête à laisser sa place au sulfureux Marcelo Bielsa. Mais avec la vraie/fausse arrivée du coach argentin, Simone Inzaghi se voit finalement être reconduit pour la saison 2016/2017 et ne quittera plus son poste.
Durant ces trois années, il aura effectué de bien belles choses au sein du club de la Lazio, bien que cette dernière saison soit en-dessous de ses récentes habitudes. Au cours de la première saison, il lutte de manière honorifique avec Bergame pour la 4ème place (place qualificative pour la Champions League depuis la saison 2017-2018 seulement) : sa Lazio termine finalement 5ème avec 70 points (devant le Milan) et atteint la finale de la Coppa Italia, perdue face à la Juve. La saison suivante, il termine une nouvelle fois à une cruelle 5ème place (72pts), échouant à la dernière journée face à l’Inter dans la course à la Champions League. Durant la même saison, il s’octroie toutefois la Supercoupe d’Italie face à la Juve et effectue un parcours honorable en Europa League, échouant en quart de finale.
Enfin, s’il n’a pas eu la même réussite cette saison (huitième), il remplit à nouveau l’objectif d’être européen puisqu’il se qualifie pour l’EL grâce à sa victoire en coupe d’Italie face à l’Atalanta. Trois années intéressantes pour le coach italien, le tout avec un effectif qui parfois ne lui rendait que très moyennement tout l’investissement fourni.
Les plus:
Les moins:
Si l’on regarde d’un point de vue rationnel, occultant tout fantasme lié à des noms plus prestigieux, Simone Inzaghi est sans doute le meilleur entraîneur possible. Tactiquement, il a prouvé être capable de tirer le maximum de son effectif. Avec une défense digne des heures noires du Milan (imaginez un peu un effectif avec Rami, Bonera, Mexes entouré d’un seul vrai défenseur…), il fut proche de qualifier son club pour la Ligue des Champions. Il a su se renouveler malgré les pertes successives de Lucas Biglia, Baldé Keita, Stefan De Vrij ou encore Felipe Anderson (sans parler des envies de départ de Milinkovic-Savic) et a su garder une même identité de jeu.
Toutefois, entre une attitude qui semble contraster fortement avec l’image que l’on aimerait du prochain coach et un module de jeu qui suscite des interrogations quant à la capacité de nos joueurs à s’y habituer, ce choix n’est pas sans risque. En outre, même si la Lazio garde sur le papier un effectif inférieur au Milan, il n’a tout de même pas réussi à accéder au graal que représente le ticket pour la CL, avec notamment des fins de saisons difficiles en perdant des points évitables.
Néanmoins, au regard du profil du coach, de son expérience acquise et de sa capacité à faire progresser des éléments à fort potentiel, difficile de faire la fine bouche si le frère de Pippo venait poser ses valises à Milan. Il restera toutefois à négocier ardemment avec Claudio Lotito, président de la Lazio, qui ne verra sans doute pas d’un bon œil l’attrait du Milan pour un coach qui lui aura rapporté ses deux derniers trophées.
Roberto De Zerbi
Né le 6 juin 1979
Clubs entraînés: Darfo Boario (nov. 2013-2014), Foggia (2014-2016), Palermo (2016-nov. 2016), Benevento (oct. 2017-2018), Sassuolo (depuis 2018)
Un parcours atypique pour le cadet de nos coaches « suggestions ». A 40 ans, celui qui fut formé au Milan a commencé à se faire un nom uniquement en essayant sans succès sa mission sauvetage à Benevento. Après la fin de sa carrière de joueur en 2013, il commence en tant que coach principal en quatrième division avec Darfo Boario. Après une saison réussie qu’il conduira jusqu’à son terme, il commence réellement à se faire connaître avec Foggia. Après une première saison honorable (6ème), il se montre à son avantage lors de la seconde saison, terminant deuxième du championnat et allant jusqu’à la finale, éliminé par l’équipe de Pise dirigée par… Gennaro Gattuso.
Après un licenciement surprise en tout début de saison 2016-2017 et un passage éclair à Palerme (rien de plus normal avec son président Zamparini, connu pour licencier ses entraîneurs à tour de bras), ce n’est qu’un an plus tard que nous le retrouvons sur un banc, en Serie A cette fois-ci, du côté de Benevento. Arrivé avec la volonté d’enrayer une spirale horrible de dix défaites consécutives et de zéro points, il met un certain temps avant de faire progresser son équipe mais s’offre son premier point face au Milan, dans un match dont tout le monde se souvient. S’il ne parvient à sortir Benevento de la zone rouge, il permet au club de descendre de manière honorable, effectuant de très belles prestations face à la Juve (2-4) ou encore gagnant à San Siro face au Milan (1-0).
Remarqué pour son remplacement intéressant, il est choisit par Sassuolo la saison dernière et s’offre un club plus stable pour effectuer sa première saison pleine en Serie A. Au terme d’une saison irrégulière mais intéressante, l’équipe de De Zerbi termine à la 11ème place du championnat, ayant lâché du lest une fois le maintien obtenu (18 points sur la phase retour uniquement). Une seule saison aura suffit à éveiller l’intérêt de clubs plus important, dont le Milan fait partie.
Les plus:
Les moins:
En terme de philosophie de jeu, c’est surement l’un des choix les plus intéressants. Avec une équipe de qualité très moyenne, il a réussi à nous offrir des prestations impressionnantes. On se souvient notamment de sa victoire en début de saison face à l’Inter, dans un match où il avait mangé tactiquement son homologue interiste. On se souvient également du Milan-Sassuolo de cette saison, où la victoire des rossoneri relevait plus du miracle qu’autre chose tant Sassuolo nous avait dominé. Il y a une réelle volonté de produire du jeu avec des principes clairs et affirmés chez De Zerbi et c’est naturellement que Sassuolo fut parmi les équipes les plus agréables à voir jouer cette année en Italie.
Toutefois, ce choix n’est pas sans risque. Le Milan peut-il se permettre de faire confiance à un coach qui n’a pas deux saisons pleines en Serie A ? Peut-il prendre un énième pari aussi risqué en enrôlant un coach de quarante ans sans aucune expérience et sans aucune idée de la difficulté d’entraîner un tel club ? C’est un choix risqué, qui peut s’avérer tout aussi payant que dramatique. D’autant que sa philosophie de jeu n’est pas sans risque tant nous avons vu Sassuolo pêcher physiquement et défensivement au cours de la saison.
Si De Zerbi confirme les qualités aperçues au cours de ces dernières années, avec un effectif de meilleur qualité, nous pourrions réaliser une très belle affaire. Dans le cas contraire, nous pourrions très bien revenir au point de départ dans un ou deux ans après avoir enrôlé trop tôt un coach prometteur mais peut être pas près immédiatement pour un club de notre standing.
Maurizio Sarri
Né le 10 janvier 1959
Clubs entraînés: Sansovino (2000-2003), Sangiovannese (2003-2005), Pescara (2005-2006), Arezzo (oct. 2006-mars 2007), Avellino (juil. 2007-aout. 2007), Hellas Verona (dec. 2007-fev. 2008), Perugia (sep. 2008-fev. 2009), Grosseto (mars-juin 2010), Alessandria (2010-2011), Sorrento (2011-dec. 2011), Empoli (2012-2015), SSC Napoli (2015-2018), Chelsea (depuis 2018).
Nous parlions de parcours atypique pour De Zerbi, mais que dire de celui de Sarri ! Hormis une carrière amateur, il n’a jamais percé en tant que joueur et exerçait même une activité professionnelle en parallèle (dans une banque) avant de tout plaquer au début des années 2000. Ayant pour réelle volonté d’embrasser la carrière d’entraîneur, il fait ses gammes dans différents clubs dans les bas échelons des divisions italiennes avant de poser ses valises du coté de Pescara, alors en Serie B. Sa première expérience au sein du monde professionnel est difficile mais au terme de la saison, il finit à la 11ème place et s’offre de manière sereine le maintien à son équipe.
Les expériences qui ont suivi n’ont pas été des plus aisées pour Maurizio Sarri. En 2006-2007, il est remercié lors de son expérience à Arezzo et ne peut empêcher la descente en Serie B de son club (pour l’anecdote, il est remplacé en mars par Antonio Conte). Il ne fait ensuite que de brefs passages à Avellino (un match) et à l’Hellas Verone (cinq matches). Lors de la saison 2008-2009, son expérience dans le club de Perugia ne se passe pas non plus comme prévu puisqu’il ne peut terminer la saison. Il enchaîne par la suite différents clubs avec plus ou moins de réussite. En 2012, on lui offre la possibilité d’entraîner Empoli, alors en Serie B.
L’association entre le club et son entraîneur fait des merveilles. Sortant d’une année difficile, l’Empoli version Sarri termine la saison à la quatrième place et n’échoue qu’en finale à la montée en Serie A (défaite 2-1 contre Livourne). Ce n’est que partie remise pour Maurizio Sarri qui qualifie directement Empoli à l’accession au cours de la saison 2013-2014, terminant à la seconde place du championnat. La saison suivante confirme la réussite de Sarri puisqu’il maintient Empoli en Serie A avec une 15ème place et un jeu qui aura séduit bon nombre d’amateurs de football.
Alors qu’il fut un temps pisté par Milan (qui se dirigera finalement vers Sinisa Mihajlovic, après l’intervention d’un Silvio Berlusconi qui n’appréciait pas véritablement ses opinions politiques), c’est à Naples – sa ville natale – qu’il est attendu. Durant trois ans, le Napoli version Sarri émerveillera bon nombre d’amateurs de football, tant il pratiquera un jeu attrayant et porté vers l’avant. S’il n’a jamais pu vaincre la Juve dans sa suprématie nationale (malgré des moyennes de points supérieures à 80 sur chaque saison), il se fera le chantre du beau jeu, se montrant en totale opposition avec certains de ses prédécesseurs italiens. Échouant au titre malgré un total de 91 (!) points avec Naples, il tente une aventure étrangère en signant l’été dernier à Chelsea.
Prenant la suite d’Antonio Conte (se croisant pour la seconde fois après Arezzo), il effectue une saison de haute volée dans le club londonien. S’il n’a pas toujours été soutenu dans un club historiquement adepte d’un jeu plus rugueux et défensif, il parvient a envoyer son club en Champions League par le biais du championnat. Mieux, il tord cette image de « loser » qu’il coltinait avec Naples en gagnant l’Europa League face au rival Arsenal.
Les plus:
Les moins:
On ne va pas se mentir, beaucoup de rossoneri verraient d’un bon oeil l’arrivée de Sarri chez nous. Il présente le plus de qualités, avec une philosophie de jeu que l’on recherche ardemment et permettrait à lui seul de mettre de la distance sur la Roma/Lazio quant à l’objectif CL de la saison prochaine. Il conserve quelques défauts, mais en termes de profil et de sécurité, il n’a pas d’égal sur le marché.
Toutefois, les bémols vont surtout résider sur la possibilité qu’il puisse être intéressé par le Milan. Il est dans un club candidat en Champions League et récent vainqueur de la petite Coupe d’Europe. La comparaison fait mal par rapport au Milan. Si des freins peuvent exister quant à sa permanence à Londres (manque de soutien de la direction, possible interdiction de recrutement, départ d’Hazard), il va falloir beaucoup de circonstances atténuantes pour espérer intéresser un tel entraîneur sans Ligue des Champions, sans compter que la Juve s’y intéresse fortement.
Après le départ du conservateur Allegri, la Juve a aussi pour objectif d’avoir un coach avec des idées de jeu nouvelles, avec un football davantage porté vers l’avant. Inutile de dire que la Vieille Dame présente des arguments autrement plus intéressants que ceux du Milan. Si Sarri veut réellement retourner en Italie et que la Juve se manifeste, sauf miracle, nous n’avons aucune chance. L’espoir serait alors que le club turinois aille davantage du coté d’un profil étranger (Pochettino, Guardiola) comme certaines rumeurs le laissent entendre, et voir le Milan avoir le champ libre pour enrôler l’ex coach de Naples. Quoi qu’il en soit, il faudrait un sacré concours de circonstances pour le voir poser ses valises à Milanello. Mais sait-on jamais…
Et pourquoi pas un entraîneur étranger ?
A l’heure actuelle, il n’y a pas d’entraîneur étranger dans les favoris pour arriver à Milan, la presse se focalisant sur les trois premiers noms que nous venons de citer (en particulier les deux premiers). Toutefois, il ne serait pas inutile de rappeler les propos d’Ivan Gazidis à la presse en début de semaine. Ayant publiquement affirmé ne pas tenir compte de la nationalité du candidat, cela rend donc possible l’arrivée d’un coach étranger.
Leonardo Jardim pouvait être candidat mais il a été récemment confirmé dans ses fonctions. Les dernières rumeurs évoquent aussi le nom de Sergio Conceiçao, qui fait les beaux jours de Porto (récent quart de finaliste de la Ligue des Champions). Un profil jeune, même si on lui a récemment reproché de ne pas faire jouer ses jeunes talents (le FC Porto ayant remporté la Youth League cette année), ce qui est en inadéquation avec le profil recherché.
Il y a également des entraîneurs libres, comme Laurent Blanc (sans contrat depuis son départ de Paris en 2016) qui voit les possibilités pour entraîner s’amoindrir ou Rudi Garcia, dont le passage à Marseille – comme à la Roma par ailleurs – fut assez contrasté avec une dernière année très difficile. Enfin, il y a également le nom de José Mourinho qui fut cité, lui qui est libre depuis son départ de Manchester United. S’il l’ex interiste n’est pas le coach produisant le plus beau jeu sur le marché (euphémisme !), il est en revanche le coach avec le plus gros CV.
Enfin, des noms pour le moment qui n’ont pas été cité mais qui sortent d’une belle saison pourraient arriver. Nous pensons par exemple à Quique Setien, le coach Espagnol du Betis Seville qui fut très agréable cette année. On peut aussi penser à Marcelino, coach lui de Valence (bien que la qualification en CL rende cette possibilité peu crédible).
Les jeux des pronostics sont donc ouverts. Quoi qu’il en soit, les paris devraient s’arrêter très prochainement, le Milan devrait en effet régler cette question épineuse dans le courant de la semaine prochaine (mi-juin au plus tard) et nous devrions y voir plus clair quant à la politique choisie par le club pour tenter d’améliorer le Milan et de le faire (enfin) revenir en Champions League.