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Navire rossonero cherche capitaine

Quelques jours après la démission – ou licenciement déguisé – de Gennaro Gattuso, les interrogations fusent concernant le nom du prochain Mister qui viendra s’asseoir sur le banc rossonero. Après maintes et maintes rumeurs, l’étau semble se resserrer doucement vers une poignée de candidats. Antonio Conte ? Parti officiellement du coté du rival interiste. Gianpiero Gasperini ? Il a confirmé prolonger à l’Atalanta après une entrevue avec sa direction. Leonardo Jardim ? Confirmé lui aussi, du côté de Monaco.

Alors que d’autres grosses écuries du championnat – Juve et Roma en tête – sont également à la recherche de la perle rare, il ne reste plus beaucoup de noms possibles pour prendre le poste laissé vacant par Gattuso et faire franchir un palier à cette fragile équipe. Dans ce dossier, nous essayerons d’analyser cinq profils qui pourraient être sur le départ et qui, de fait, pourraient venir s’inviter à la mène de l’embarcation milanaise.

 

Marco Giampaolo

Né le 2 août 1967

Clubs entraînés: Cagliari (2006-nov. 2007), Sienne (2008-oct. 2009), Catane (mai 2010-jan. 2011), Cesena (2011-oct. 2011), Brescia (2013-sep. 2013), Cremonese (nov.2014-2015), Empoli (2015-2016), Sampdoria (depuis 2016)

 

Après avoir effectué quelques années en tant qu’entraîneur assistant, Marco Giampaolo a connu des premiers pas difficiles en tant que numéro 1 à Cagliari. En lutte pour sa survie (le club terminera 17ème, à un point du premier relégable) dans une saison particulière puisque post Calciopoli, Marco Giampaolo réalisera en deux temps l’objectif de maintenir le club, grâce notamment à une victoire 3-2 face à Rome lors de l’avant-dernière journée. Toutefois, son aventure avec le club sarde prend fin après une défaite 3-0 à domicile contre la Sampdoria et est remplacé à la suite de la rencontre. Par la suite, il enchaîne des petits clubs de Serie A, souvent en lutte pour leur survie, non sans difficulté.

Il arrive tout d’abord à maintenir Sienne en Serie A au cours de la saison 2008-2009 (terminant à une honorable 14° place) mais se voit remercier au cours de la saison suivante, après une série de trois défaites consécutives (plaçant son club en position de lanterne rouge), remplacement qui n’empêchera pas Sienne de descendre en fin d’exercice. Il enchaîne la saison suivante à Catane mais ne fera qu’une demi-saison, remplacé alors que Catane était 15ème par un certain Diego Simeone (qui maintiendra le club à la 13ème place). Enfin, une expérience catastrophique à Cesena (4 points en 10 matchs) concluera son premier passage en Serie A.

S’il ne reste que brièvement en Serie B à Brescia, il s’offre une expérience plus paisible à Cremonese en troisième division. Prenant une nouvelle fois un club au bord de la relégation, il permet à l’équipe de trouver un nouveau souffle au point de terminer la saison à la 8ème place. Suffisant pour attirer l’oeil d’un nouveau club de Serie A et prendre la succession de Maurizio Sarri à Empoli.

Au cours de cette seule année, Giampaolo retrouve donc la Serie A et par la même une situation qu’il connait avec un club luttant pour sa survie. Fort de l’expérience acquise, cette saison se passe de bien meilleure manière. Terminant à une très belle dixième place au classement et réussissant à faire mieux que Sarri lui-même. Cette seule année lui ouvre enfin les portes d’un club plus huppé et moins pris par cette lutte du maintien : la Sampdoria. A Gênes, il prend la succession de Vincenzo Montella qui partait alors faire ses 18 mois sous nos couleurs après avoir conclu la saison à la 15ème place. Depuis, Marco Giampaolo, non sans participer de manière durable à la course à l’Europe, a amélioré ce classement d’années en années (11ème en 2017, 10ème en 2018 et 9ème cette saison) et a rendu la Sampdoria assez attrayante du point de vue du jeu produit.

Les plus:

  • Souhait de Paolo Maldini, dont il est le premier choix.
  • Adoubé par Arrigo Sacchi, dont il n’a jamais cessé de vanter les mérites lors de certaines interviews.
  • Une philosophie de jeu assez plaisante, avec une réelle envie de proposer quelque chose avec le ballon.
  • N’hésite pas à lancer de jeunes éléments à fort potentiel (Praet, Torreira, Andersen, pour ne citer qu’eux).

Les moins:

  • Aucune certitude ni assurance, avec peu d’expérience dans un club de plus grande renommée.
  • Ces équipes ont tendance à baisser de pied en seconde partie de saison.
  • Un module de jeu prôné (4-3-1-2) difficile et qui nécessiterait des remaniements importants dans notre effectif.

Difficile d’être emballé par Giampaolo. S’il présente de réelles qualités et de vraies compétences en terme de coaching et de philosophie de jeu, il présente tout autant de freins importants qui peuvent ralentir un possible enthousiasme. Bien sûr, être adoubé par Monsieur Sacchi est une donnée à prendre en compte mais notre ex entraîneur a également parfois montré se tromper lourdement dans certaines prises de positions.

La Sampdoria de Giampaolo a été plaisante à regarder, proposant un jeu plus attrayant que celui du Milan (est-ce bien compliqué ?) mais ses coups de moins bien sur la phase retour ternissent clairement le bilan de l’Italien. En course pour l’Europe cette année, les doriani se sont effondrés pour finir à une anonyme 9ème place. Pire, la saison précédente, la Sampdoria était dans les places européennes de la première à la trentième journée, avant de sombrer et de terminer au milieu du classement.

Si l’arrivée de Giampaolo comportait sans doute un progrès grâce à l’arrivée d’un tacticien de qualité, rien n’indique que le club trouverait en lui le coach capable de le hisser jusqu’à cette fameuse zone Ligue des champions (qui échappe au Milan depuis la saison 2012/2013…). Risqué.

 

Simone Inzaghi

Né le 5 avril 1976

Clubs entraînés: équipes jeunes de la Lazio (2010-avr.2016), Lazio (depuis avr. 2016)

 

Un nom bien connu des Milanais puisqu’il est le frère de Pippo Inzaghi, notre ex buteur et ex entraîneur. Toutefois, si Pippo fut promis à une carrière de joueur de plus grande envergure, Simone semble avoir davantage les pré-requis pour devenir un entraîneur de talent.

Comme son frère, il fait ses premiers pas sur un banc de touche en entraînant les équipes jeunes de son club de toujours (il aura fait une dizaine d’années en tant que joueur dans le club laziale). Après s’être fait les dents dans les catégories inférieures, il prend en janvier 2014 la tête de la Primavera de la Lazio. En remplacement de Alberto Bollini, il parvient à maintenir la Lazio en tête de sa poule et l’envoie directement dans les phases finales.

S’il échoue en demi-finale du championnat, il s’offre un premier trophée en remportant la coupe d’Italie version U19 face à la Fiorentina. La saison suivante est conforme à sa progression, puisqu’il remporte à nouveau la coupe d’Italie, face au rival romain, tout en y ajoutant à son palmarès la supercoupe d’Italie U19, obtenue contre le Chievo, et termine malheureux finaliste du championnat, perdant aux tirs aux buts contre le Torino.

Sa dernière saison chez les jeunes n’arrive pas à son terme puisqu’il est promu entraîneur intérimaire de l’équipe première après le licenciement de Stefano Pioli. En effectuant un intérim honorable (12 points en 7 matchs), il s’apprête à laisser sa place au sulfureux Marcelo Bielsa. Mais avec la vraie/fausse arrivée du coach argentin, Simone Inzaghi se voit finalement être reconduit pour la saison 2016/2017 et ne quittera plus son poste.

Durant ces trois années, il aura effectué de bien belles choses au sein du club de la Lazio, bien que cette dernière saison soit en-dessous de ses récentes habitudes. Au cours de la première saison, il lutte de manière honorifique avec Bergame pour la 4ème place (place qualificative pour la Champions League depuis la saison 2017-2018 seulement) : sa Lazio termine finalement 5ème avec 70 points (devant le Milan) et atteint la finale de la Coppa Italia, perdue face à la Juve. La saison suivante, il termine une nouvelle fois à une cruelle 5ème place (72pts), échouant à la dernière journée face à l’Inter dans la course à la Champions League. Durant la même saison, il s’octroie toutefois la Supercoupe d’Italie face à la Juve et effectue un parcours honorable en Europa League, échouant en quart de finale.

Enfin, s’il n’a pas eu la même réussite cette saison (huitième), il remplit à nouveau l’objectif d’être européen puisqu’il se qualifie pour l’EL grâce à sa victoire en coupe d’Italie face à l’Atalanta. Trois années intéressantes pour le coach italien, le tout avec un effectif qui parfois ne lui rendait que très moyennement tout l’investissement fourni.

Les plus:

  • Le seul entraîneur (possiblement) sur le marché avec des résultats, quelques trophées et une petite expérience au sein d’un club à pression (l’environnement romain n’est jamais de tout repos).
  • De réelles compétences tactiques, avec une capacité à tirer le meilleur d’un groupe parfois limité.
  • Probablement le meilleur rapport qualité/investissement/sécurité.
  • A su tirer le meilleur de certains éléments à fort potentiel.

Les moins:

  • Une attitude parfois détestable sur le banc, pouvant être irritante mais aussi pénalisante pour l’équipe.
  • S’il a déjà montré pouvoir changer de module, il affectionne en particulier le 3-5-2. A voir avec nos joueurs.
  • S’il est tactiquement compétent, la Lazio n’a pas toujours été (notamment cette saison) l’équipe la plus plaisante à voir jouer.

Si l’on regarde d’un point de vue rationnel, occultant tout fantasme lié à des noms plus prestigieux, Simone Inzaghi est sans doute le meilleur entraîneur possible. Tactiquement, il a prouvé être capable de tirer le maximum de son effectif. Avec une défense digne des heures noires du Milan (imaginez un peu un effectif avec Rami, Bonera, Mexes entouré d’un seul vrai défenseur…), il fut proche de qualifier son club pour la Ligue des Champions. Il a su se renouveler malgré les pertes successives de Lucas Biglia, Baldé Keita, Stefan De Vrij ou encore Felipe Anderson (sans parler des envies de départ de Milinkovic-Savic) et a su garder une même identité de jeu.

Toutefois, entre une attitude qui semble contraster fortement avec l’image que l’on aimerait du prochain coach et un module de jeu qui suscite des interrogations quant à la capacité de nos joueurs à s’y habituer, ce choix n’est pas sans risque. En outre, même si la Lazio garde sur le papier un effectif inférieur au Milan, il n’a tout de même pas réussi à accéder au graal que représente le ticket pour la CL, avec notamment des fins de saisons difficiles en perdant des points évitables.

Néanmoins, au regard du profil du coach, de son expérience acquise et de sa capacité à faire progresser des éléments à fort potentiel, difficile de faire la fine bouche si le frère de Pippo venait poser ses valises à Milan. Il restera toutefois à négocier ardemment avec Claudio Lotito, président de la Lazio, qui ne verra sans doute pas d’un bon œil l’attrait du Milan pour un coach qui lui aura rapporté ses deux derniers trophées.

 

Roberto De Zerbi

Né le 6 juin 1979

Clubs entraînés: Darfo Boario (nov. 2013-2014), Foggia (2014-2016), Palermo (2016-nov. 2016),  Benevento (oct. 2017-2018), Sassuolo (depuis 2018)

 

Un parcours atypique pour le cadet de nos coaches « suggestions ». A 40 ans, celui qui fut formé au Milan a commencé à se faire un nom uniquement en essayant sans succès sa mission sauvetage à Benevento. Après la fin de sa carrière de joueur en 2013, il commence en tant que coach principal en quatrième division avec Darfo Boario. Après une saison réussie qu’il conduira jusqu’à son terme, il commence réellement à se faire connaître avec Foggia. Après une première saison honorable (6ème), il se montre à son avantage lors de la seconde saison, terminant deuxième du championnat et allant jusqu’à la finale, éliminé par l’équipe de Pise dirigée par… Gennaro Gattuso.

Après un licenciement surprise en tout début de saison 2016-2017 et un passage éclair à Palerme (rien de plus normal avec son président Zamparini, connu pour licencier ses entraîneurs à tour de bras), ce n’est qu’un an plus tard que nous le retrouvons sur un banc, en Serie A cette fois-ci, du côté de Benevento. Arrivé avec la volonté d’enrayer une spirale horrible de dix défaites consécutives et de zéro points, il met un certain temps avant de faire progresser son équipe mais s’offre son premier point face au Milan, dans un match dont tout le monde se souvient. S’il ne parvient à sortir Benevento de la zone rouge, il permet au club de descendre de manière honorable, effectuant de très belles prestations face à la Juve (2-4) ou encore gagnant à San Siro face au Milan (1-0).

Remarqué pour son remplacement intéressant, il est choisit par Sassuolo la saison dernière et s’offre un club plus stable pour effectuer sa première saison pleine en Serie A. Au terme d’une saison irrégulière mais intéressante, l’équipe de De Zerbi termine à la 11ème place du championnat, ayant lâché du lest une fois le maintien obtenu (18 points sur la phase retour uniquement). Une seule saison aura suffit à éveiller l’intérêt de clubs plus important, dont le Milan fait partie.

Les plus:

  • Un style de jeu très séduisant, avec des enchaînements et des schémas en phase de possession réellement alléchants.
  • Un coach jeune, sans échecs et avec une réelle empreinte à chacun de ses passages.
  • Un module privilégié certes, mais une capacité à changer de module de jeu selon la rencontre et le déroulé du match.
  • Ne semble pas réfractaire quant à l’idée de faire jouer de jeunes éléments.

Les moins:

  • Une inexpérience et un réel pari. Intéressant sur le fond de jeu mais risqué vu les impératifs milanais.
  • Un gros turn over avec un style de jeu demandant beaucoup d’énergie.
  • Défensivement, son système est tout sauf à toute épreuve.

En terme de philosophie de jeu, c’est surement l’un des choix les plus intéressants. Avec une équipe de qualité très moyenne, il a réussi à nous offrir des prestations impressionnantes. On se souvient notamment de sa victoire en début de saison face à l’Inter, dans un match où il avait mangé tactiquement son homologue interiste. On se souvient également du Milan-Sassuolo de cette saison, où la victoire des rossoneri relevait plus du miracle qu’autre chose tant Sassuolo nous avait dominé. Il y a une réelle volonté de produire du jeu avec des principes clairs et affirmés chez De Zerbi et c’est naturellement que Sassuolo fut parmi les équipes les plus agréables à voir jouer cette année en Italie.

Toutefois, ce choix n’est pas sans risque. Le Milan peut-il se permettre de faire confiance à un coach qui n’a pas deux saisons pleines en Serie A ? Peut-il prendre un énième pari aussi risqué en enrôlant un coach de quarante ans sans aucune expérience et sans aucune idée de la difficulté d’entraîner un tel club ? C’est un choix risqué, qui peut s’avérer tout aussi payant que dramatique. D’autant que sa philosophie de jeu n’est pas sans risque tant nous avons vu Sassuolo pêcher physiquement et défensivement au cours de la saison.

Si De Zerbi confirme les qualités aperçues au cours de ces dernières années, avec un effectif de meilleur qualité, nous pourrions réaliser une très belle affaire. Dans le cas contraire, nous pourrions très bien revenir au point de départ dans un ou deux ans après avoir enrôlé trop tôt un coach prometteur mais peut être pas près immédiatement pour un club de notre standing.

 

Maurizio Sarri

Né le 10 janvier 1959

Clubs entraînés: Sansovino (2000-2003), Sangiovannese (2003-2005), Pescara (2005-2006), Arezzo (oct. 2006-mars 2007), Avellino (juil. 2007-aout. 2007), Hellas Verona (dec. 2007-fev. 2008), Perugia (sep. 2008-fev. 2009), Grosseto (mars-juin 2010), Alessandria (2010-2011), Sorrento (2011-dec. 2011), Empoli (2012-2015), SSC Napoli (2015-2018), Chelsea (depuis 2018).

 

Nous parlions de parcours atypique pour De Zerbi, mais que dire de celui de Sarri ! Hormis une carrière amateur, il n’a jamais percé en tant que joueur et exerçait même une activité professionnelle en parallèle (dans une banque) avant de tout plaquer au début des années 2000. Ayant pour réelle volonté d’embrasser la carrière d’entraîneur, il fait ses gammes dans différents clubs dans les bas échelons des divisions italiennes avant de poser ses valises du coté de Pescara, alors en Serie B. Sa première expérience au sein du monde professionnel est difficile mais au terme de la saison, il finit à la 11ème place et s’offre de manière sereine le maintien à son équipe.

Les expériences qui ont suivi n’ont pas été des plus aisées pour Maurizio Sarri. En 2006-2007, il est remercié lors de son expérience à Arezzo et ne peut empêcher la descente en Serie B de son club (pour l’anecdote, il est remplacé en mars par Antonio Conte). Il ne fait ensuite que de brefs passages à Avellino (un match) et à l’Hellas Verone (cinq matches). Lors de la saison 2008-2009, son expérience dans le club de Perugia ne se passe pas non plus comme prévu puisqu’il ne peut terminer la saison. Il enchaîne par la suite différents clubs avec plus ou moins de réussite. En 2012, on lui offre la possibilité d’entraîner Empoli, alors en Serie B.

L’association entre le club et son entraîneur fait des merveilles. Sortant d’une année difficile, l’Empoli version Sarri termine la saison à la quatrième place et n’échoue qu’en finale à la montée en Serie A (défaite 2-1 contre Livourne). Ce n’est que partie remise pour Maurizio Sarri qui qualifie directement Empoli à l’accession au cours de la saison 2013-2014, terminant à la seconde place du championnat. La saison suivante confirme la réussite de Sarri puisqu’il maintient Empoli en Serie A avec une 15ème place et un jeu qui aura séduit bon nombre d’amateurs de football.

Alors qu’il fut un temps pisté par Milan (qui se dirigera finalement vers Sinisa Mihajlovic, après l’intervention d’un Silvio Berlusconi qui n’appréciait pas véritablement ses opinions politiques), c’est à Naples – sa ville natale – qu’il est attendu. Durant trois ans, le Napoli version Sarri émerveillera bon nombre d’amateurs de football, tant il pratiquera un jeu attrayant et porté vers l’avant. S’il n’a jamais pu vaincre la Juve dans sa suprématie nationale (malgré des moyennes de points supérieures à 80 sur chaque saison), il se fera le chantre du beau jeu, se montrant en totale opposition avec certains de ses prédécesseurs italiens. Échouant au titre malgré un total de 91 (!) points avec Naples, il tente une aventure étrangère en signant l’été dernier à Chelsea.

Prenant la suite d’Antonio Conte (se croisant pour la seconde fois après Arezzo), il effectue une saison de haute volée dans le club londonien. S’il n’a pas toujours été soutenu dans un club historiquement adepte d’un jeu plus rugueux et défensif, il parvient a envoyer son club en Champions League par le biais du championnat. Mieux, il tord cette image de « loser » qu’il coltinait avec Naples en gagnant l’Europa League face au rival Arsenal. 

Les plus:

  • Sans conteste le seul entraîneur de classe mondiale possiblement en partance (si nous exceptons Allegri dont il paraîtrait surprenant de le voir revenir).
  • Une sécurité à la fois en terme de résultats, de jeu et un réel impact sur le club, tant sur le collectif que dans sa visibilité.
  • Une philosophie de jeu diamétralement opposée à celle de Gattuso, avec des compétences surpassant celle de notre ex entraîneur.
  • Un module de jeu identique à celui de cette année.

Les moins:

  • Peu de turn over, entraîneur assez têtu dans ces choix et il n’est pas le coach dans la liste qui laisse le plus de places aux jeunes joueurs.
  • Le Milan ne sera évidemment pas son premier choix et la Juventus a coché son nom pour remplacer Allegri.

On ne va pas se mentir, beaucoup de rossoneri verraient d’un bon oeil l’arrivée de Sarri chez nous. Il présente le plus de qualités, avec une philosophie de jeu que l’on recherche ardemment et permettrait à lui seul de mettre de la distance sur la Roma/Lazio quant à l’objectif CL de la saison prochaine. Il conserve quelques défauts, mais en termes de profil et de sécurité, il n’a pas d’égal sur le marché.

Toutefois, les bémols vont surtout résider sur la possibilité qu’il puisse être intéressé par le Milan. Il est dans un club candidat en Champions League et récent vainqueur de la petite Coupe d’Europe. La comparaison fait mal par rapport au Milan. Si des freins peuvent exister quant à sa permanence à Londres (manque de soutien de la direction, possible interdiction de recrutement, départ d’Hazard), il va falloir beaucoup de circonstances atténuantes pour espérer intéresser un tel entraîneur sans Ligue des Champions, sans compter que la Juve s’y intéresse fortement.

Après le départ du conservateur Allegri, la Juve a aussi pour objectif d’avoir un coach avec des idées de jeu nouvelles, avec un football davantage porté vers l’avant. Inutile de dire que la Vieille Dame présente des arguments autrement plus intéressants que ceux du Milan. Si Sarri veut réellement retourner en Italie et que la Juve se manifeste, sauf miracle, nous n’avons aucune chance. L’espoir serait alors que le club turinois aille davantage du coté d’un profil étranger (Pochettino, Guardiola) comme certaines rumeurs le laissent entendre, et voir le Milan avoir le champ libre pour enrôler l’ex coach de Naples. Quoi qu’il en soit, il faudrait un sacré concours de circonstances pour le voir poser ses valises à Milanello. Mais sait-on jamais…

 

Et pourquoi pas un entraîneur étranger ? 

A l’heure actuelle, il n’y a pas d’entraîneur étranger dans les favoris pour arriver à Milan, la presse se focalisant sur les trois premiers noms que nous venons de citer (en particulier les deux premiers). Toutefois, il ne serait pas inutile de rappeler les propos d’Ivan Gazidis à la presse en début de semaine. Ayant publiquement affirmé ne pas tenir compte de la nationalité du candidat, cela rend donc possible l’arrivée d’un coach étranger.

Leonardo Jardim pouvait être candidat mais il a été récemment confirmé dans ses fonctions. Les dernières rumeurs évoquent aussi le nom de Sergio Conceiçao, qui fait les beaux jours de Porto (récent quart de finaliste de la Ligue des Champions). Un profil jeune, même si on lui a récemment reproché de ne pas faire jouer ses jeunes talents (le FC Porto ayant remporté la Youth League cette année), ce qui est en inadéquation avec le profil recherché.

Il y a également des entraîneurs libres, comme Laurent Blanc (sans contrat depuis son départ de Paris en 2016) qui voit les possibilités pour entraîner s’amoindrir ou Rudi Garcia, dont le passage à Marseille – comme à la Roma par ailleurs – fut assez contrasté avec une dernière année très difficile. Enfin, il y a également le nom de José Mourinho qui fut cité, lui qui est libre depuis son départ de Manchester United. S’il l’ex interiste n’est pas le coach produisant le plus beau jeu sur le marché (euphémisme !), il est en revanche le coach avec le plus gros CV.

Enfin, des noms pour le moment qui n’ont pas été cité mais qui sortent d’une belle saison pourraient arriver. Nous pensons par exemple à Quique Setien, le coach Espagnol du Betis Seville qui fut très agréable cette année. On peut aussi penser à Marcelino, coach lui de Valence (bien que la qualification en CL rende cette possibilité peu crédible).

Les jeux des pronostics sont donc ouverts. Quoi qu’il en soit, les paris devraient s’arrêter très prochainement, le Milan devrait en effet régler cette question épineuse dans le courant de la semaine prochaine (mi-juin au plus tard) et nous devrions y voir plus clair quant à la politique choisie par le club pour tenter d’améliorer le Milan et de le faire (enfin) revenir en Champions League.

  • Joffrey Calligaro

    Pourquoi on pourrait pas le vendre ?
    Je suis sur aujourd’hui on peut trouver un club qui lache 60 millions pour lui.
    De 1 on fait une belle rentrée d’argent pour renforcer l’équipe, de 2 on économise son salaire (6 millions l’annee sans les taxes !) et de 3 on a déjà son remplaçant au club avec Plizarri !

    • Michael Belgium

      Mais arrêter avec votre Plizzari vous autres. Le mec il n’a pas disputer encore un matche complet comme pro, et il devrait être titulaire… On arrive déjà pas à se qualifier en C1, mais si on vend le peu de bons joueurs quon à, et pour les remplacer par n’importe qui…C’est certain que comme ça on sen sortira jamais.

  • Arlenn

    Les rumeurs envoyant piatek ailleurs me rendent malade. Il sera l’un des meilleurs attaquant. Savic en renfort sera un délice. Forza Milan ac.

  • Dider Montean

    Maldini accepte,giampaolo entraîneur

  • paul roberto

    Je pense que le 4-3-1-2 de Giampaolo est parfaitement adapté à Milan et bine mieux que le 4-3-3 qui n’a guère réussi depuis qu’on l’a adopté..
    En plus il faudra moins investir : le 1 sera Paqueta et on a déjà les 2 attaquants.
    Au milieu il faut de toute façon changer.

    Le 4-3-3 lui demanderait 2 nouveaux ailiers car on les a tjs pas. Suso ne sera jamais un ailier, je le verrais putôt en 4-3-2-1 (dans le 2, à droite)
    Donc il faudrait investir dans 2 ailiers qui sont les postes les plus chers dans le foot actuel.

    Et en plus Everton viendra pas, il aurait pu tenir le rôle à gauche.

    • Beoly Dolce

      Je te le dis, le 4312 n’est pas si facile que ça mon frère surtout pour la phase défensive. Lorsque l’équipe adverse s’étire c’est très complexe. J’aime bien ce module, Sacchi est le maitre dans ce module. Dans l’attaque tu peux avoir jusqu’à 5 éléments dans la surface adverse. Ben, c’est mon avis

      • paul roberto

        ok, il faut que les attaquants pressent et redescendent sur les flancs alors ? c’est vrai que notre défense n’est pas assez sûre et mature, il faut en tenir compte.

  • Kiichi Miyazawa le Retour
    • Beoly Dolce

      On parle de Giampaolo

      • Kiichi Miyazawa le Retour

        Oui

        • Kiichi Miyazawa le Retour

          Aussi côté de la direction avec le nom costacurta

        • Kane

          J’aurai aimé qu’on prenne le coach de l’Ajax car c’est lui le plus apte pour mettre en valeur les jeunes. Mais bon….

          • Kiichi Miyazawa le Retour

            Oui c’est vrai mai tu veut faire quoi, il faut juste avoir confiance en vers maldini il fait s’inspire du Barcelone et ajax créé notre propre identité

      • Antoine1899

        Il aménerait Praet et Andersen s’il viendra

  • Kiichi Miyazawa le Retour

    Sa entrain bouger côté direction

  • claude

    Depuis 7 ans,on se plante sur tout(coachs,joueurs,dirigeants,sponsors).Il n’y a qu’un exorciste qu’il nous faut.

    • Ded

      Ce qu’il nous faut, c’est un vrai Président, Scaroni est un pantin. Il nous faut un Président qui soit à plein temps, avec une ligne directrice stable et qui incarne le Milan AC! Capable de taper du poing sur la table, qui sache trancher en interne (entre Léonardo et Gazidis, il n’y a pourtant pas photo!) et faire face aux Agnelli, De Laurentiis, etc… Un mec qui veuille vraiment replacer le club au sommet! Et ce n’est pas avec Eliott, propriétaire impersonnel et sans âme, qu’on y arrivera. Il nous faut quelqu’un qui mette en place un organigramme Da Milan,et pas une somme de personnes pseudo-compétentes dans des domaines extérieurs au foot. Eliott a sûrement sauvé le club d’une certaine façon, mais c’est uniquement parce qu’ils avaient déjà des billes en jeu! Le pire, c’est qu’on recommmençait à retrouver notre identité avec Léonardo, Maldini, Gattuso (au sujet duquel beaucoup de vestes commencent à se retourner… surtout à la vue des possibles successeurs) et qu’au final on nage à nouveau en plein regrets et dans l’incertitude…

      FORZA MILAN !!!

      • claude

        Tu as bien vu.Mais moi,je comprends le dépit des fans.Non seulement,tu as des résultats qui ne sont pas dignes de ton club,mais tu as surtout l’impression que tu ne maîtrises plus rien du tout à ce club.

      • Shevchenko_7

        Scaroni n est plus président. Du moins,il ne l’était que temporairement.
        Le président, C est Gazidis

        • Ded

          Ah bon!? Dans les faits, je suis d’accord avec toi, c’est Gazidis qui fait fonction, gère et prend les décisions. Mais officiellement sur le papier, il me semble que Scaroni soit toujours le Président exécutif…?? Cette info m’a échappé en tout cas…
          FORZA MILAN !!!

      • Antoine1899

        Et dire qu’à un moment on avait il me semble un italien qui voulait racheter le club y a 1-2 ans et qui semblait déterminé à ramener le Milan au sommet. Mais là le vrai problème c’est la perte de Leo il réussit à nous prendre Piatek et Paqueta pr 70M et pouvait faire des merveilles cet été en commençant par Sensi. Là Gazidis contrôle mais on peut qu’attendre de voir. Maldini on saura dmn s’il reste et l’coach j’espère qu’il arrivera très vite pr commencer à préparer le mercato. En gros on est dans un flou total avec vrmt aucune assurance

  • Zito

    Pitié prenez sarri, faites pas la même coneri de prandre un entraîneur de second plan comme les 10 années précédentes,avec les joueurs qui aura au Milan il pourrait y avoir le même jeu qu’il avait avec le Napoli, mais surtout pas blanc, pas de mourinio, allez ci un entraîneur étranger pochettino, ou sarri mais comme pochettino va allez à la juve sa sera sarri au Milan

    • Philippe Mongo

      Sarri a de l’ambition et soyons sérieux entre la Juve qui a tout pour gagner la CL et un Milan moribond qui n’a ni tête ni queue soyons réaliste il ira à la Juve.

      • Massimo

        Totalement d’accord c’est malheureux mais notre milan n’attire plus grand monde surtout sans c1

  • Ross o’nero

    J’ai une préférence pour sarri , je dois avouer que les autres je ne suis pas fan (même si il se peut que l’un d’entres eux soit peut être la bonne personne je dit pas le contraire).
    Encore il y aurait eu qualif en C1 , la liste aurait été sûrement plus reluisante.

    Enfin bref, aussi pour dire que peu importe qui viendra coaché Milan , si il a toujours des branques comme joueurs, il fera pas mieux que les précédents ça c’est sûr.

    Donc je pense que du côté de gazidis & co , va falloir aussi se penché sur ce sujet là.

    FORZA MILAN !!!

  • Gaëtan 0992

    Sa parle de pas faire la coupe d’europe pour pouvoir recruter sans limites et pouvoir reconstruire,. Sage décision

  • Di Mattia Roberto

    Personne ne connaît un voyant pour nous dire quand cette équipe se stabilisera avec des de vrais joueurs pas les bras cassés et gagnera qque chose dans une saison.

  • Rapha

    A priori ce serait Giampaolo si Maldini accepte accepte le poste de directeur sportif.

    Honnêtement c’est quitte ou double soit il devient notre Sarri à nous ou il se plante comme Gasperini à l’inter.

    Sinon il y a di francesco sur le marché. Sa première saison a la Roma à été très bonne et le jeux proposé était intéressant.

    Notre effectif me semble plus adapté au système de jeux de Di francesco (433) plutôt que celui de Giampaolo (4312).

    Quoi qu’il en soit je sent que la saison prochaine (sauf miracle) sera bien plus compliqué que cette année

    Rino aurait dû rester…

  • rzaigui haikel

    Faut arreter avec ces vieux coaches retrograde avec que l aspect defensif pas de jeu pas de hargne pas d envie que de la tactique c est bidon ca ca marche plus c etait les annees 60 a 2000 maintenant faut de l engagement de la 1 a la derniere minute

  • Joffrey Calligaro

    Pourquoi personne ne pense à Marcelo GALLARDO ?!? En 5 ans à river plate le mec a gagné 2 copa lbertadores et 1 copa sudamericana

    • Antoine1899

      Si là bas il gagne des trophées j’pense que c’est mieux qu’il reste que de venir en Europe à Milan

    • Beoly Dolce

      L’hoe le plus titré avec river. C’est plutot un pari qui pourrait etre payant mais attention mon frère. Sommes nous en situation de parier sans savoir à quoi ça va nous emmener, je sais pas.

      • Joffrey Calligaro

        De toute façon avec l’effectif qu’on a on peut engager klopp et guardiola en même temps ils feront pas de miracle.

        Après je pense que gallardo a des atouts :

        – 1ère expérience en Europe donc pas cher
        – un réseau en Amérique pour faire venir des talents
        – habitué à entraîner des joueurs « moyen plus »
        – pas peur de lancer des jeunesses (a river vu les moyens pas trop de choix)
        – tactiquement très fort

  • Antoine1899

    j’voudrais tellement miser sur De Zerbi qui j’pense peut réussir si on lui fait confiance

    • Beoly Dolce

      Je l’aime bien, sorti de balle en une touche mais les largesses defensives font defaut apres c’est un entraineur qui se montre toujours maitre de ces situations avec des analyses assez pointues des equipes en face. Je vous le dit, un entraineur comme lui dans un equipe stable ne pourra faire que des merveilles.

  • Beoly Dolce

    Tu as arrêté de regarder le foot mon ami. Va chercher des infos sur les équipes qu’ils avaient dirigés, qu’est ce qu’ils se sont advenus après avoir semé le bordel(mes excuses si c’est un peu vulgaire). Avec tout mon respect

    • Acm76

      On ne peut pas l’enterrer aussi vite il a gagner partout où il est passé ! Au point où nous sommes il ne peut que nous apporter du positif

      • Beoly Dolce

        C’est lui qui s’est enterrer mon frère, il s’entête à penser à securiser avant d’attaquer. Dans le foot, a mon humble avis mon frère, si t’attaques pas. On t’attaques carrement et là tu vas jouer les pompiers

  • Acm76

    D’accord avec toi

  • Baba Djiby Basse

    A défaut d’avoir Sarri je veux De Zerbi.

  • Massimo

    Je nous souhaite bonne chance les gars et préparons nous à nous bouffer nos ongles encore un bon bout de temp quand je vois les noms de coach hormis Sarri j’en suis déjà malade quand je vois que l’inter ont signé conte pfff on est nulle part le club devrait changer de nom car sérieusement ils sont entrain de salir le nom du Milan ac je suis dégoûté

    • Michael Belgium

      Notre club ne vaut plus rien, faut s’y faire.

      • Massimo

        Totalement d’accord C’est bien triste et nous on se bousille le morale

  • Sudiki Ridjal

    J’aimerais voir pochetino ça serait pas mal

  • Corey Hb

    Je dis ça je dis rien mais celui qui nous faudrait c’est Jurgen Klopp ! Lol….

  • Tony Almeïda

    Pour moi roberto de zerbi ou quique setien de betis Séville

  • Dider Montean

    C’est dommage gasperini était parfait

    • Beoly Dolce

      Serait parfait mais il a préféré resté d’ailleur il ne sait pas s’il peut réussir dans un plus grand club ou non. Je me rappelle bien avoir vu sa tronche comme entraineur chez nos cousins

      • Antoine1899

        Pour l’instant Gasperini propose un beau jeu dans un club qui n’a certes pas autant de pression qu’à Milan. D’ailleurs ce club semble avoir un projet clair en gardant tt d’abord Gasp et voudra avoir un effectif digne de ce nom pr jouer l’EL. Si ça s’trouve l’Atalanta sera un des meilleurs clubs d’Italie sur les prochaines années cntrairement à un Milan perdu sans DS et coach

  • Romagnoli1899

    Qui viendrait entrainer ce club en meme temps? On demande de finir dans les 4ers alors que l effectif n en est pas capable depuis plus de 5 ans

    • Chris

      C clair, avec ces 11 chèvres titulaires aussi !

  • Dider Montean

    Ce sera toujours mieux que Gattuso

  • Di Mattia Roberto

    La politique du club est toute vue depuis le départ de leonardo, Milan sera un arsenal bis.la politique sera de vendre des jeunes talents au plus fort,reiquilibrer les comptes. Ensuite le fond vautour va vendre Milan et une nouvelle présidence et on recommence de 0

    • Ded

      Malheureusement je crains que t’aies raison!
      FORZA MILAN !!!

  • Malek Moutchoutchou Ramdani

    Que des coachs de seconde zone, hormis Sarri….

    • Beoly Dolce

      A Empoli, il était considéré comme un coach de seconde zone jusqu’à faire de Naples ce qu’il est maintenant bien que lui je peux dire à bonifier le travail de Benitez. Il a son disciple dans la liste, Marco Giampaolo, que je ne sais pas s’il a le trippe pour réussir chez nous. Bien que pour moi, il a du caractère, si l’on peut tenir tête à Ferrero que je considère comme l’hoe De Laurentiis

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