En quête de points, le Milan n’aura pas pu faire mieux qu’un second match nul et vierge en quelques jours, cette fois-ci contre le Genoa. Sous surveillance devant les faiblesses récurrentes de son équipe, Vincenzo Montella a préféré s’attarder sur les circonstances de l’expulsion – amplement justifiée – de Leonardo Bonucci et l’arbitrage de manière générale plutôt que de se remettre en cause devant les journalistes de Sky et Premium Sport.
« Si je dois analyser le match, je suis très satisfait, mais pas du résultat. A dix contre onze, nous avons fait une partie exemplaire, nous avons été proche de la gagner, nous méritions mieux. Je souligne l’âme et l’état d’esprit de l’équipe dans ces moments délicats.
Certains épisodes ne jouent pas en notre faveur, je voudrais comprendre si nous sommes dans un monde télévisuel ou de terrain. Le VAR (l’assistance vidéo à l’arbitrage, ndlr), je l’accepte mais les situations de terrain ne sont pas télévisuelles. J’accepte l’expulsion de Bonucci mais sur un terrain, celui qui cherche à prendre position se sert de ses coudes. Moi, quand je jouais attaquant, je me servais souvent de mes coudes et je n’ai jamais été expulsé car étant petit, je ne touchais jamais le visage. Bonucci, lui, est grand.
Pour moi, ça a été une expulsion télévisuelle. Ce n’est pas intentionnel, il ne regarde jamais l’adversaire. Dans ce cas, il y aurait du avoir penalty sur Bonaventura. Moi, je joue ma carrière et si l’arbitre donne ce penalty, ça me la change. Si nous sommes dans un monde télévisuel, c’est un penalty. Si nous sommes dans un monde télévisuel, on ne peut pas se tromper.
Bonucci a été particulièrement surpris de cette décision. Il m’a dit qu’il cherchait à prendre position avec le coude, comme ça se passe toujours. Nous accepterons la décision de la commission de discipline.
Je ne vois rien de particulièrement grave. Notre déficit est autant au classement qu’en terme de résultat. Il nous manque peut-être un peu de fourberie. Nous devons faire un petit peu plus et nous devons y croire plus.
Si je fumerai un cigare avec Mirabelli ce soir ? Oui, ce soir encore nous nous verrons. Attendons d’être après une victoire, ce cigare sera encore meilleur. (rires) »
En somme, tout va pour le mieux dans le petit monde parfait de Vincenzo Montella.