Buteurs : Bonaventura (9′), Bacca (69′ sp), Locatelli (73′), Paletta (77′) – Politano (10′), Acerbi (54′), Pellegrini (56′)
C’est au terme d’une rencontre folle que les hommes de Montella sont venus à bout de Sassuolo en ce début de soirée, portant leur série d’invincibilité à 4 matchs sans défaite. Il semblerait que les oppositions entre rossoneri et neroverdi soient obligatoirement le théâtre de confrontations enjouées. La rencontre de ce jour n’a pas dérogé à la règle.
Pour cette rencontre, le onze présent face à la Fiorentina fut reconduit dans sa quasi totalité. A deux exceptions près : Romagnoli, blessé la veille à l’entraînement, a du céder sa place à Gomez, tandis que Niang, décevant face à la Fiorentina, a pris place sur le banc au bénéfice de Luiz Adriano.
Comme de coutume, les oppositions face à Sassuolo se doivent d’être particulières. Le score après dix minutes de jeu vient en témoigner. A la neuvième minute, Bonaventura vit sa frappe plein axe déviée par un éphémère milanais, Acerbi : Consigli est trompé, 1-0 pour les pensionnaires de San Siro. Néanmoins, cet avantage s’avère être de courte durée : Abate, pris de court, commet une perte de balle.
Cette dernière profite à Politano, qui s’en alla égaliser dans la foulée, également bien aidé par une sortie moyenne de Donnarumma. 1-1 après dix minutes de jeu. La suite de la rencontre s’avère toutefois moins intéressante : face à une formation de Sassuolo bien en place, la possession de balle milanaise s’avère être stérile. Signalons cependant un but logiquement refusé aux neroverdi à la 23ème minute, en raison d’une main du buteur concerné, Adjapong.
Par suite, c’est un Milan brouillon auquel l’on a droit, entre imprécisions dans le dernier geste et dézonages constants des éléments offensifs, contribuant à rendre la tactique de Montella difficilement lisible, qui n’inquiète alors pas vraiment son hôte du soir. 1-1 à la pause.
A la reprise, le premier changement de la soirée intervint côté milanais : sortie d’un Luiz Adriano peu en vue, au profit de Niang. A la 54ème minute, le match entra dans une autre dimension. 54ème minute, où Acerbi offrit le but du 2-1 aux siens suite à un corner. Deux minutes après, panique à bord dans la défense milanaise : Pellegrini tripla la mise d’une frappe du pied gauche, après s’être déjoué du tendre Gustavo Gomez. 3-1 à la 56ème minute : il y a alors péril en la demeure milanaise.
Les sifflets en provenance des travées de San Siro commencent à se faire entendre. A l’heure de jeu, Montella décida de réagir : exit Montolivo, et entrée de Locatelli. A la 68ème minute, l’opération reconquête (ou remontada pour les hispanophones) débuta : Niang bénéficia d’un pénalty après un contact irrégulier d’Antei sur sa personne dans la surface de réparation.
Bacca se chargea de convertir l’offrande : 3-2. Dix minutes de « folie » débutèrent alors en faveur des milanisti. Locatelli, l’une des valeurs montantes de l’effectif milanais, égalisa à la 73ème minute d’une superbe frappe du pied droit, décochée de l’entrée de la surface de réparation suite à un mauvais renvoi de la défense neroverde.
L’égalisation est acquise, elle qui fut loin d’être espérée à l’heure de jeu ! Ce n’est toutefois pas tout… et ce pour le plus grand bonheur des tifosi présents à San Siro. Revigorés par cette égalisation express, les rossoneri bénéficient clairement d’un ascendant psychologique sur le dernier quart d’heure.
77ème minute : Niang centra depuis le côté gauche, plein axe. Paletta est à la réception du ballon : le défenseur italo-argentin vit son coup de tête tromper Consigli, trop court pour intercepter un ballon parti se loger sur son côté gauche. 4-3 ! Cette remontée « héroique » ne sera pas sans rappeler celle intervenue en 2011 sur le terrain de Lecce…
Cette victoire n’aurait toutefois pu être définitive sans un arrêt de grande classe signé Donnarumma à la 80ème minute face à Politano. Par suite, le Milan, bien regroupé derrière face à une formation de Sassuolo tournée vers l’avant, préserva sans trop de difficultés sa courte avance dans les arrêts de jeu.
On saluera donc une remontée inespérée, au cours de laquelle un primaverino s’est distingué, en l’occurrence Manuel Locatelli, sans toutefois oublier que des errements défensifs furent à l’origine de l’avantage pris par les invités du soir, outre une organisation tactique discutable notamment au cours de la première période.