Alors qu’il devait impérativement retrouver le chemin de la victoire, le Milan a littéralement sombré sur sa propre pelouse face à une Fiorentina ravageuse. Les hommes de Marco Giampaolo ont été surpassés dans tous les secteurs de jeu par des florentins virevoltants, à l’image de Federico Chiesa et Franck Ribéry, intenables toute la soirée. Le club lombard s’enfonce donc dans le dur avec une quatrième défaite en six matches de Serie A, une première depuis la saison 1938-1939.
Les notes de cette rencontre* :
G.Donnarumma – 6 : La soirée fût longue pour le portier italien, qui ne pouvait garder ses cages inviolées bien longtemps avec un premier but encaissé sur pénalty au quart d’heure de jeu. Il réalise quelques bonnes parades dont il a le secret mais il a été largement abandonné par sa défense et s’est parfois montré hésitant sur des sorties aériennes. Il retarde aussi l’échéance en repoussant le second pénalty de la soirée, tiré par Chiesa. Bref, le meilleur ce soir, alors qu’il a encaissé trois buts. Tout est dit.
Calabria – 4,5 : L’Italien continue sur sa lancée du début de saison : beaucoup de disponibilité et d’envie mais une réussite et une lucidité frôlant le zéro. Il passe une soirée difficile face à son vis-à-vis Franck Ribéry qui lui en fait voir de toutes les couleurs. De l’autre côté du terrain, il affiche une mésentente criante avec Suso, l’Espagnol ne le servant jamais dans le bon tempo.
Musacchio – 4 : Dans le marasme de ce début de saison, Musacchio n’était clairement pas le plus mauvais. Il débute plutôt bien cette rencontre attendue avant d’être mystifié par Ribéry sur l’action qui amène le premier pénalty pour la Viola. La suite de son match est très quelconque et il ternit sa prestation par une faute grotesque et dangereuse sur le numéro 7 de la Fiorentina, qui lui a finalement valu un carton rouge après utilisation du VAR.
Romagnoli – 5 : Le capitaine du navire rossonero à la dérive a lui aussi connu une soirée compliquée face aux feux follets toscans. Il a affiché plusieurs hésitations coupables mais il a aussi été auteur d’interventions utiles avant que le Milan ne soit réduit à dix. Romagnoli a même tenté de sonner la charge par plusieurs montées qui n’ont rien donné. Las.
Hernández – 4 : Le Français a été l’autre grande victime – avec Musacchio – de la vitesse des joueurs offensifs adverses. Il a passé la soirée à se faire prendre dans son dos par Chiesa, qui s’est amusé de lui à de trop nombreuses reprises. L’ex joueur du Real s’est aussi cassé les dents face à son adversaire direct Lirola, celui-ci contrôlant très bien ses montées et s’imposant aussi bien au physique qu’à la course.
Kessié – 4,5 : Il serait sans doute plus simple de faire copier-coller des précédentes pagelle pour évoquer la prestation de Kessié. Toujours autant de générosité, toujours autant de déchet et d’anarchie tactique. Il glisse, il trébuche, il rate ses contrôles… Difficile de ne pas se répéter lorsque l’on parle des performances de l’Ivoirien, qui a été remplacé dès la mi-temps par Krunić – 4,5 : qui n’a pas pu faire mieux que son prédécesseur tant la rencontre semblait déjà pliée pour sa première apparition en match officiel.
Bennacer – 3 : L’Algérien est sans aucun doute le symbole vivant du naufrage collectif d’hier soir. Alors que ses prestations depuis son arrivée au Milan avait toujours été à saluer, il provoque deux penalties tout à fait évitables en faveur des visiteurs dont un dès le premier quart d’heure de jeu, histoire de noyer d’entrée un Milan qui n’en avait pas besoin. Très transparent tout au long de sa soirée, il ne s’est jamais mieux mis en valeur que par des passes en retrait bien dosées. Le calice jusqu’à la lie.
Calhanoglu – 3,5 : A l’origine du premier penalty florentin par une passe en retrait mal appuyée, le Turc a offert une de ses prestations exécrables dont il a le secret. Une vision du jeu proche du néant, des mauvais choix à la pelle et que dire de ses coups de pied arrêtés, tous plus ratés les uns que les autres. Ses titularisations à répétition laissent songeur, alors que Paquetá n’a une nouvelle fois pas vu le terrain.
Suso – 3,5 : Je marche, je reçois la balle, j’accélère sur trois mètres, je centre/frappe dans le défenseur devant moi, je perds la balle. Remplacé à la 79′ par Castillejo – NN : qui n’aura rien amené.
Piatek – 4 : Le Polonais a connu une nouvelle soirée compliquée, seul aux avants postes. Il n’est toutefois pas exempt de tout reproche tant il semble peu disposé au combat et se montre diablement brouillon lorsqu’il s’agit de réceptionner le ballon pour tenter de remonter le bloc équipe. Faire signe de se taire aux caméras quand on ne marque plus que sur penalty, ce n’était pas véritablement l’idée du siècle. Il sort à la 58′ pour Duarte – 4 : qui connaît un baptême du feu compliqué à cause de l’inévitable duo Ribéry-Chiesa.
Leão – 6 : La seule petite étincelle rossonera de la soirée. Le jeune portugais apporte de la vitesse et de la percussion dans un collectif complètement à l’arrêt, ce qui le conduit à avoir beaucoup (trop ?) de déchet dans son jeu. Il n’est pas aidé par ses partenaires qui désertent la surface de la Fiorentina sur les centres qu’il tente régulièrement. Il permet au Milan de réduire l’écart par un formidable numéro dans la défense toscane, inscrivant ainsi son premier but avec le club lombard.
Giampaolo – 3 : On pensait que le Milan ne pouvait pas faire pire que face à l’Udinese ou au Hellas mais si, il y est arrivé. Certes, ce n’est pas lui qui commet les nombreuses erreurs dont se sont rendus coupables plusieurs joueurs mais le Mister semble totalement dépassé par les événements. Il n’est ni dans l’action et encore moins dans la réaction. Il semble d’ailleurs lâché par les joueurs, comme en témoigne l’attitude de certains lors des remplacements ou dans l’après-match. Les semaines passent, inlassablement, et rien ne change, le jeu rossonero n’ayant pas évolué d’un iota. Il y a urgence, vraiment.
* Moyenne italienne à 6/10