Buteurs : Poli (9’) – Sansone (27’), Zaza (68’)
Dans son onze de départ, Filippo Inzaghi choisissait de faire confiance aux deux revenants Rami et De Sciglio pour encadrer la charnière centrale Alex-Zapata. Au milieu de terrain, c’était Essien qui était privilégié à Muntari pour remplacer De Jong, suspendu, aux côtés de Montolivo et Poli. Le trident offensif était quant à lui constitué d’El Shaarawy, Ménez et Bonaventura.
Le premier quart d’heure de jeu est très convaincant pour les rossoneri qui ne laissent pas respirer les joueurs du Sassuolo avec un pressing incessant se traduisant par des ballons récupérés très vite. Tout était donc réuni pour l’ouverture du score qui intervient par l’intermédiaire de Poli (9’) : celui-ci, idéalement situé dans la surface, a pu reprendre un ballon détourné par El Shaarawy suite à un bon centre de Bonaventura.
Les neroverdi laissent passer l’orage et la situation s’inverse radicalement : ils mettent ensuite le pied sur le ballon grâce notamment aux trop nombreuses imprécisions des milanais au milieu de terrain. Se rajoutent à ces pertes de balle la lenteur et les largesses de la défense rossonera qui boit littéralement la tasse. Première alerte avec une incursion de Sansone dans la surface, bien bloqué par Alex, qui ne fait que retarder l’échéance (24’). En effet, trois minutes plus tard, ce qui devait arriver arriva : nouveau ballon perdu au milieu de terrain que Essien remet dans les pieds de Berardi, ce dernier sert un caviar pour Sansone, seul dans la surface, qui ajuste Diego Lopez du pied droit après un amorti de la poitrine pour l’égalisation.
Milan ne voit plus le jour, notamment Rami dans son couloir droit, et la mi-temps arrive finalement à point nommé, sur un score de parité.
La seconde période part sur les mêmes bases pour les protégés d’Inzaghi : les imprécisions sont nombreuses alors que le Sassuolo ne recule pas, bien au contraire ! Les hommes de Eusebio Di Francesco continuent sur leur lancée de la première période et font douter le Milan. Côté rossonero, Ménez retombe dans ses travers : de l’arrogance, de la nonchalance, de l’agressivité qui lui vaut logiquement un avertissement, qu’il trouvera encore le moyen de contester avec véhémence (58’).
Le public croit au tournant du match lorsque Cerci fait son entrée (65’) en lieu et place d’un Essien peu en verve, ce qui oblige Bonaventura à reculer d’un cran. Moins d’une minute plus tard, le joueur prêté par l’Atlético est même tout proche de donner l’avantage au Milan, mais c’était sans compter sur le portier adverse, Consigli. Alors que les rossoneri n’arrivent pas à concrétiser, le Sassuolo ne se prive pas pour le faire : sur un corner de Berardi, Zaza marque le deuxième but de son équipe sur une magnifique reprise du pied gauche, au sein d’une défense milanaise totalement apathique, où la notion de marquage n’a pas l’air d’évoquer quelque chose à grand monde (68′).
Inzaghi effectue coup sur coup ses deux derniers changements : El Shaarawy, fantomatique en deuxième période, cède sa place à Pazzini (70’) et Abate remplace un Rami catastrophique dans son couloir droit (75’). Le nouvel entrant Pazzini se signale lui aussi d’entrée de jeu, avec un bel enchaînement obligeant une nouvelle fois Consigli à sortir le grand jeu. Mené, le Milan tente de se réveiller tandis que les neroverdi se regroupent dans leur surface.
Les cinq minutes de temps additionnel ne changent rien. Poli se signale par une mauvaise réaction suite à une faute de Biondini, ce qui vaut un avertissement pour chacun (90+4’). Le score final est donc de 1-2 en faveur du Sassuolo qui aura fait le dos rond et été décisif face à la cage de Diego Lopez. A l’instar de la défaite sur le terrain du Genoa, ce Milan ne pouvait rien espérer en étant aussi brouillon et inoffensif. Avait-on encore la tête à Dubaï du côté milanais ?