Après deux défaites consécutives, l’heure était à la reconquête pour le Milan. Face à un adversaire luttant pour sa survie en Serie A, l’occasion était belle pour repartir de l’avant et prendre provisoirement la troisième place du championnat en attendant les rencontres de mercredi. Pour l’occasion et suite à une non-prestation à Gênes face à la Sampdoria, le mister Gattuso optait pour un innovant 4-3-1-2 avec quelques rotations de joueurs. Malheureusement, le renouveau n’est pas arrivé et c’est le doute qui s’installe peu à peu. Incapable de « tuer » la rencontre, le Milan s’est fait rejoindre et a été obligé de partager les points avec son adversaire du soir. Après une énième contre performance, la 4ème place actuelle vacille plus que jamais.
Les notes de cette rencontre* :
Donnarumma – NN : Son seul fait du match aura été d’étrenner ce rasage parfaitement réussi, nous rappelant son très jeune âge. Auteur d’une sortie hasardeuse, il se blesse par la même occasion et est remplacé très tôt par Pepe Reina – 6 : qui n’aura pas eu grand chose à effectuer et ne peut rien sur l’égalisation adversaire, tant Lasagna effectue bien son enchainement.
Abate – 5 : Si le jeune gardien nous a rappelé son âge par son absence de barbe, Ignazio nous a rappelé le sien tout au long des minutes effectuées jusqu’à sa sortie. Emprunté, physiquement beaucoup moins fringant et vif que par le passé, il a semblé en difficulté tout au long de la rencontre. Incapable de réaliser le moindre centre correct (habituel chez ce joueur), il ne s’est clairement pas mis en évidence et a mis en lumière les failles du module de jeu choisi sur ce match. Remplacé par Davide Calabria, qui s’est mis au diapason de son aîné, ne réussissant absolument rien de la rencontre. Monsieur Conti, reposez-vous et et réadaptez-vous au plus haut niveau, on a besoin de vous.
Musacchio – 6 : On commence à être habitué, mais l’Argentin a une nouvelle fois livré une prestation solide. Sans être débordé par les taches défensives, il a, à nouveau, été convaincant et reste l’un des rares points positifs de cette équipe.
Romagnoli – 6 : Comme son compère Argentin, il n’a pas été mis en difficulté sur cette rencontre et a dégagé son habituel sérénité. Malheureusement, ces coups de casque sur corner n’ont pas été décisif et il n’a pu, au contraire du match aller, rapporter les trois points à son équipe.
Laxalt – 5 : Il avait tout pour réussir cette rencontre. Un adversaire peu offensif, une équipe regroupée, un module de jeu lui permettant de monter et un « concurrent » Suisse en dessous sur ces dernières sorties. Oui, il avait tout pour se montrer, sauf une chose, du talent. Un QI football alarmant, aucune compréhension de ce qu’il se passe sur le terrain. L’Uruguayen semble juste être l’énième affaire raté entre le Genoa et le Milan. Espérons que le ticket de caisse a été conservé.
Bakayoko – 4.5 : Cela commence à devenir gênant pour le Français. Depuis deux mois et de nombreuses prestations réussies, le Français montre de plus en plus de difficultés à retrouver un niveau de jeu correct. Pas aidé dans une position de mezz’ala, il ne semble absolument pas comprendre son rôle et sa fonction, gênant plus qu’autre chose ses coéquipiers (en particulier Biglia). Une attitude attentiste, presque perdu sur le terrain. A deux mois de la fin de la saison et de la question de son rachat, il est à se demander s’il est obligatoire de dépenser 35 Millions pour ce type de joueur.
Biglia – 4.5 : Pas aidé par la prestation de son coéquipier Français, l’Argentin a tout de même livré l’une de ses pires prestations de la saison. Si l’excuse de son retour récent en compétition peut valoir, elle ne suffit pas à occulter un réel manque d’agressivité, des passes ratées et un manque de lecture de jeu inquiétant pour un joueur censé être la plaque tournante de ce milieu.
Çalhanoğlu – 5.5 : Moins alarmant que les deux joueurs précédents, le Turc a malgré tout réalisé une prestation des plus médiocres. Peu d’impact, pas forcément à l’aise et peu inspiré, il n’a pas pesé sur la rencontre. En revanche, contrairement aux deux autres, il a eu au moins le mérite de réaliser quelques bonnes actions et a eu une attitude appréciable, en atteste ce sauvetage en fin de rencontre (nous évitant une troisième défaite consécutive).
Paquetá – 6.5 : Cruel blessure, tant il fut le (seul) joueur de notre milieu à s’épanouir dans la disposition choisie par Gattuso. Dans un rôle de meneur de jeu, il se montre à son aise et distille de bons ballons (celui pour Cutrone est un délice), tout en nous offrant un aperçu de sa qualité technique. Remplacé par Castillejo – 5 : qui évidemment n’a pas eu la même réussite dans ce rôle, confondant bien trop souvent vitesse et précipitation par des prises de décisions souvent mauvaises. Puis ce physique de U15, dans le monde professionnel, cela commence à devenir gênant.
Piątek – 6.5 : Un nouveau match difficile, avec peu d’occasions franches à se mettre sous la dent, mais un nouveau but – son vingtième – a la clé. Comme d’habitude, il n’hésite pas à décrocher, proposer des solutions et redescendre pour participer au (maigre) jeu proposé par l’équipe. Difficile de lui reprocher quoi que ce soit, son association avec Patrick fut d’ailleurs l’un des rares bons points de la rencontre d’hier.
Cutrone – 6.5 : Si on peut lui reprocher quelques carences techniques, elles ont été pleinement compensé par une activité et une envie à tout épreuve. Un réel plaisir de le voir se donner, courir, presser et venir solliciter le public pour davantage de soutien. Son assist sur l’ouverture du score n’est que justice et vient récompenser une belle prestation de sa part. Si l’entente avec le Polonais doit encore être peaufinée et travaillée, elle n’a pas déçu hier.
Gattuso – 5 : On peut lui reconnaître une chose, c’est qu’il tente et n’hésite pas à se remettre en question lorsque quelque chose ne fonctionne pas. Néanmoins, les prises de décisions sont encore une fois souvent mauvaises. Le module de jeu n’était pas adapté à cette équipe, et encore moins aux joueurs à disposition (des latéraux inexistants, un trio du milieu qui semblait perdu dans un brouillon de module de jeu). Ajouté à cela deux blessures prématurées, c’est une nouvelle purge qui nous a été infligé hier soir. Si la possible quatrième place (et les défaillances de nos concurrents) masquaient pour l’heure les limites de notre mister, l’énorme coup d’arrêt du Milan ajouté à la possible perte de cette 4ème place pourrait bien mettre de plus en plus en lumière les difficultés de cet entraîneur.