Buteur : Bonaventura (49′)
Après les trois points concédés mardi dernier sur le terrain du Genoa, le Milan se devait de retrouver dès cet après-midi face au promu Pescara. C’est finalement chose faite sur la plus petite des marges et ce sans que le jeu des rossoneri ne soit très développé. Pas de turnover dangereux comme cela avait été le cas mardi puisque Vincenzo Montella faisait cette fois-ci confiance à son équipe type, à une exception près : Juraj Kucka était laissé au repos au profit de José Sosa tandis que Niang – pourtant fiévreux dans la semaine – tenait finalement son rang et Gustavo Gomez remplaçait Gabriel Paletta, suspendu. Les retours d’Abate et de Suso étaient quant à eux appréciés à leur juste valeur après les prestations cauchemardesques de Poli et Honda en Ligurie.
Comme il est souvent le cas lorsque le match se joue à 15h, le Milan ne se montre guère flamboyant en début de match, donnant presque le sentiment que Pescara et son entraîneur Massimo Oddo étaient à la manœuvre. La première occasion qui aurait pu (et qui aurait du !) être dangereuse intervient au quart d’heure de jeu : sur un joli centre de Suso, Bacca – seul dans la surface – manque complètement sa reprise qui atterrit mollement dans les gants de Bizzarri. Sans être particulièrement en souffrance, les rossoneri ne se montrent clairement pas à leur avantage et les occasions manquées s’accumulent en première période : les imprécisions constantes de Bacca et Suso rivalisent avec les tirs de Niang en tribunes.
Le Milan s’offre une dernière grosse occasion à dix minutes de la mi-temps, par l’intermédiaire d’un coup-franc de Bonaventura décalé côté gauche. Son centre dévié retombe sur De Sciglio – auteur de prestations intéressantes depuis plusieurs matches -, qui enclenche une frappe instantanée détournée par Bizzarri sur Niang, malheureusement hors-jeu. L’arbitre de la rencontre renvoie finalement tout le monde au vestiaire après un premier acte peu engageant.
Les choses s’arrangent dès la reprise pour le Milan puisque les rossoneri prennent l’avantage dès la 49ème minute ! Le coup-franc obtenu à seulement quelques centimètres de l’entrée de la surface de Pescara est transformé de manière malicieuse par Bonaventura : le numéro 5 milanais envoie sa frappe sous le mur des hommes de Massimo Oddo et s’en va rouler jusque dans les filets de Bizzarri, immobile sur sa ligne. Sans être dominateurs, les locaux mènent enfin au score. Le buteur du jour dédiera même son but aux personnes touchées par les séismes récurrents ces derniers jours dans le centre de l’Italie, lui qui est originaire des Marches.
Dans la foulée et comme contre Sassuolo, les visiteurs se montrent tout de suite en attaque et les spectateurs pensent même avoir assisté à l’égalisation de Pescara, avant que l’arbitre de touche ne lève son drapeau pour signaler un hors-jeu justifié. Quelques instants après, le Milan se retrouve tout près de doubler la mise : Bacca trouve le poteau après avoir été servi par Niang. Dans la lignée de ses derniers matches, le Colombien manque quasiment tout ce qu’il entreprend. A l’heure de jeu, c’est un petit événement qui se déroule sur la pelouse de San Siro puisque Mario Pašalić entre à la place de Niang pour son premier match officiel en Italie.
La dernière demi-heure du match est marquée par le réveil de Pescara, bien décidé à aller chercher le nul face à un Milan incapable de se mettre à l’abri. Montella, pour contrer ces ardeurs, décide de sortir le transparent José Sosa pour faire rentrer Juraj Kucka. Les offensives des delfini se multiplient et il faut un très grand Gianluigi Donnarumma dans ses cages pour tenir la baraque, notamment face à Memushaj. Pour finir le match, le Mister milanais décide de faire sortir Bacca pour Luiz Adriano. N’appréciant pas ce choix, le numéro 70 rossonero se distingue en ne serrant pas la main de son entraîneur lors de sa sortie, comme Niang la semaine passée face à la Juventus.
Après un second but refusé à Pescara pour hors-jeu, l’arbitre accorde sept minutes de temps additionnel, justifiées par la sortie sur civière de l’ex rossonero Aquilani, remplacé par un autre ex, le jeune Cristante, après un choc avec Memushaj. Finalement, le match arrive enfin à son terme et le Milan retrouve le goût de la victoire sans avoir convaincu. Peu importe car comme il est de coutume de le dire dans le monde du football, l’important, ce sont les trois points. Rendez-vous est donc pris pour la journée suivante de Serie A dimanche prochain, à nouveau à 15h, sur le terrain de Palerme.