Buteur : Balotelli (86′).
Laborieux, insipide, fantastique : trois adjectifs qui collent à cette victoire acquise à l’arraché face à Bologne, étant entendu que le dernier adjectif est à mettre au profit de Mario Balotelli, auteur d’un exploit individuel en toute fin de match qui permit aux siens de s’offrir une bouffée d’air frais en championnat en renouant avec le succès. Cette superbe réalisation vient sauver une prestation globale pour le moins indigente coté milanais notamment : lenteur dans le jeu, stérilité offensive, jeu collectif largement perfectible, et individualités en retrait.
Tel est le bilan de ces 90 minutes ou les hommes de Seedorf n’ont pas réussi à prendre l’ascendant sur leur adversaire du soir, ni à véritablement l’inquiéter. La première période fut en effet certes marquée par une possession de balle rossonera, laquelle n’a pas débouché sur de véritables actions dangereuses. A l’image de la rencontre face au Napoli la semaine passée, Taarabt est le seul à pouvoir véritablement mettre en danger la défense rossoblu par ses courses et appels. Tout juste peut on signaler un tir dangereux de l’oeuvre de Montolivo à la 13ème minute de jeu ayant mis en difficulté Curci, toutefois sans conséquence.
De son coté, Bologne reste discipliné sur le plan défensif, tout en tentant quelques rares incursions offensives peu dangereuses (hormis une tête de Khrin à la 22ème minute de jeu bien captée par Abbiati suite à un centre de Morleo). Montolivo se signala une nouvelle fois peu avant la mi-temps par une frappe à distance, bien déviée en corner par Curci. C’est donc au terme de 45 premières minutes à l’intéret assez limité que les deux équipes rejoignent les vestiaires.
A la reprise, Bologne est l’équipe qui se procure les occasions les plus dangereuses, le Milan n’étant pas davantage fringant au retour des vestiaires. En effet, Cristaldo puis Christodoulopoulos mettent Abbiati à l’épreuve peu après l’heure de jeu. Ce frisson négatif a ensuite donné lieu au premier changement coté milanais, avec la sortie de De Jong au profit de Muntari. Honda, absent des débats, cède sa place dans la foulée à Pazzini.
Le Milan ne parvient toutefois pas à se montrer plus dangereux, tandis que Bologne ose davantage, n’hésitant plus à s’offrir davantage d’incursions dans la surface de réparation milanaise. Pazzini tenta bien de débloquer le score à la 78ème minute après avoir fait le surnombre dans la surface de réparation rossoblu aux cotés de Balotelli et Kakà, mais sans succès. 80ème minute : ultime changement coté rossonero, avec la sortie de Kakà, légèrement touché à la cheville, remplacé par Poli.
On se dirige alors vers un piètre match nul… soit l’occasion pour un certain Balotelli de faire parler la poudre. 86ème minute : balle au pied, l’attaquant italien est servi par Montolivo non loin du rond central. Placé coté droit du rectangle vert, ce dernier décoche alors une frappe instantanée du pied droit à la précision chirurgicale, qui vient lober Curci pourtant resté sur sa ligne. Le gardien bolognese est impuissant face à la soudaineté de cette frappe pour le moins superbe.
Un bijou inespéré qui vient sauver les meubles coté milanais (et la performance du principal intéressé, assez discret dans le jeu notamment en seconde période), tant le contenu du jeu suscitera logiquement des inquiétudes à quelques jours de la réception de l’Atletico Madrid pour le huitième de finale aller. En attendant, quatre jours pleins s’offrent à Seedorf et les siens pour aborder au mieux cette première rencontre au sommet de cette seconde partie de saison…