Buteurs : Zapata (CSC 24′), Dybala (26′)
Soirée à oublier pour le Milan qui a concédé ce soir sa seconde défaite de la saison face à Palerme, au terme d’une rencontre véritablement manquée par Inzaghi et ses hommes. Comme pressenti lors des deux dernières sorties face à la Fiorentina puis Cagliari, les rossoneri ont calé, et payé cash leur manque de cohésion tactique face à une formation palermitaine à contrario organisée comme il le fallait sur le plan défensif. Signe d’une soirée qui s’annonçait compliquée, la sortie dès la deuxième minute de jeu d’Alex, vraisemblablement blessé aux ischio-jambiers après avoir manqué un appui. Lequel est immédiatement remplacé dans la foulée par Zapata, qui a ensuite joué de malchance. Le début de cette rencontre voit les deux formations évoluer à un niveau assez similaire, ou le Milan ne se détache pas particulièrement face à une formation sicilienne bien en place.
Une entame de match en somme sans véritable attrait. Il a fallu attendre les alentours de la vingtième minute de jeu pour voir la rencontre s’accélérer. Et en faveur des hommes de Iachini, qui profitèrent d’un coup de pied arrêté pour ouvrir la marque, de manière indirecte. 24ème minute : corner pour Palerme, Dybala est à la baguette. Le corner de l’attaquant rosanero, dirigé vers la mêlée palermitano-milanaise est dévié de la tête par Zapata, déviation venue tromper Diego Lopez peu aidé par le cafouillage général.
1-0 pour Palerme, qui voit là sa rencontre lancée. Car les palermitains ne s’arrêtèrent pas en si bon chemin; et Dybala est de nouveau à la baguette pour le second et dernier but de la soirée. Autre point commun, Zapata est de nouveau pour beaucoup impliqué dans cette seconde réalisation, nonobstant la passivité du milieu de terrain dans cette contre attaque.
Le défenseur colombien, au duel avec l’attaquant argentin, est pris de vitesse par ce dernier, qui le contraint à finir au sol; l’argentin remporta ensuite sans difficulté son duel face à Diego Lopez, à nouveau peu mis dans de bonnes dispositions. Une entame de match cauchemardesque pour le Milan, qui ne s’en remettra jamais vraiment. La fin de la première période est en faveur des visiteurs, qui manquèrent à quelques reprises le 3-0 par manque de précision ou suite à des parades de Diego Lopez.
Ce qui incita Inzaghi à légèrement modifier son schéma de jeu : passage au 4-2-3-1 matérialisé par l’entrée d’El Shaarawy au retour des vestiaires, et sortie de Poli. Un ajustement tactique qui permet d’espérer un retour au score. Lequel ne s’est jamais véritablement dessiné en seconde période. Face à une équipe de Palerme positionnée bas, les hommes d’Inzaghi butent face à l’organisation défensive des rosanero.
En outre, on ne peut pas dire que la possession de balle milanaise fut fructueuse : stérile, elle n’a que rarement débouché sur de véritables incursions offensives collectives. Les porteurs successifs du ballon n’ont que peu été aidés pour aller de l’avant, ce qui a notamment contrait les avant-centres à basculer sur un jeu individuel, sans succès (à l’image de Ménez ou encore El Shaarawy, dont les tentatives furent infructueuses et marquées par de nombreuses pertes de balles notamment en ce qui concerne le français).
Rien ne se dégage de cette seconde période qui a vu le Milan s’enliser dans la défaite, sans compter l’absence d’un véritable sursaut d’orgueil général. L’entrée de Pazzini et la sortie de Honda à la 68ème minute n’a quant à elle rien dégagé de fructueux, malgré un dispositif à deux attaquants. Seul véritable point positif de cette partie, la première de Saponara, auteur d’une partie intéressante en dépit de la gabegie générale, grâce à une certaine finesse technique qu’il a de nouveau laissé entrevoir.
Le Milan entre donc véritablement dans le dur, et Inzaghi dans ses premières vraies difficultés de jeune entraîneur; de nouveaux ajustements tactiques seront à prévoir d’ici la prochaine sortie en championnat prévue samedi prochain sur le terrain de la Sampdoria, actuel 3ème. En attendant, les rossoneri ressortiront le bleu de chauffe ce mercredi face à San Lorenzo à l’occasion du Trofeo Berlusconi.