Buteur : Morata (110′)
Une semaine après avoir clôturé sa saison en championnat au terme d’une rencontre exécrable face à la Roma, le Milan a clôturé ce soir sa saison 2015/2016 sur une prestation radicalement différente, qui n’a hélas pas permis aux hommes de Brocchi de s’adjuger de la Coupe d’Italie, et par la même occasion, du dernier ticket qualificatif pour les phases de poules de l’Europa League. C’est donc en dépit d’efforts constants tout au long des 120 minutes de cette rencontre que le Milan vivra une troisième saison consécutive sans Coupe d’Europe, conséquence directe d’une fin de saison très mal gérée sur le plan sportif et institutionnel.
Pourtant, et contrairement aux prévisions d’avant-match, le Milan a su opposer un collectif soudé tout au long de cette soirée face à une Juventus qu’elle a notamment su dominer en première période. Mais un adage célèbre ne dit-il pas dominer n’est pas gagner ? Ce dernier a été hélas expérimenté par un Milan bien trop stérile sur le plan offensif ce soir, qui ne pouvait à partir de là espérer concrétiser sa domination dans le jeu.
Car le Milan a su plus que résister : il a su contenir comme il se doit l’entrejeu bianconero, à l’image du marquage incessant de Kucka sur Pogba tout au long de la rencontre, ou encore de Poli sur Hernanes jusqu’à la sortie du numéro 16 rossonero en seconde période. Hélas, il a manqué de la justesse dans le dernier geste au Milan, à l’image de Bacca, qui n’a pas su peser sur le front de l’attaque milanaise, bien qu’aidé par l’apport incessant de Bonaventura et de Honda tout au long de la partie. Notons également les prestations très propres et encourageantes de Calabria et De Sciglio.
On retiendra ainsi au terme de la première période la belle frappe de De Sciglio à la 23ème minute de jeu, passée tout près de la lucarne de Neto, suivie dans la foulée d’une autre frappe ici signée Bonaventura, détournée de peu par le second portier de la Juventus. C’est donc au terme d’une première période marquée par une intense activité du Milan mais non récompensée que les deux équipes regagnèrent les vestiaires à la pause. Notons que Montolivo (au rendez-vous…) s’est joliment permis de haranguer la Curva Sud, qui avait évidemment fait le déplacement. Le signe que tout est possible ce soir.
A la reprise, De Sciglio se signala d’entrée par une nouvelle frappe, interceptée ici sans difficulté par Neto. Le match demeure équilibré, mais une épée de Damoclès pèse toujours au dessus de la tête des hommes de Brocchi, coupables de ne pas avoir concrétisé leur domination en première période. En témoigne l’occasion sérieuse que s’est procurée la Juventus à la 69ème minute de jeu suite à un tir de Pogba, repoussé par Donnarumma, puis dévié en corner par Montolivo dans la foulée.
La tension est à son comble à l’Olimpico de Rome, entre deux formations évoluant à un niveau identique ce soir. Pressentant les prolongations, Brocchi procéda à son premier changement à la 85ème minute : sortie de Poli au profit de Niang, de retour après 2 mois et demi d’absence. La rencontre, toujours indécise au terme des 90 minutes, obligea M.Rocchi à siffler le début des prolongations après quelques minutes de pause après les 90 minutes réglementaires.
Le début des prolongations est marqué par un jeu fermé de part et d’autre; les deux équipes semblent ne pas vouloir se découvrir, l’indécision demeure. Signalons cependant la retournée manquée de peu par Bacca à la 104ème minute de jeu, passée tout juste au dessus de la barre transversale de Neto.
A la 106ème minute, changement de côtés. Changement de côté pour le Milan, et basculement de la rencontre pour cette dernière. Morata, entré à la 108ème minute de jeu en lieu et place de Hernanes (tandis que Montolivo fut remplacé dans le même moment par José Mauri) offrit en effet le but de la victoire aux siens à la 110ème minute, après un très bon centre de Cuadrado (entré en jeu également), qui profita à l’attaquant espagnol, esseulé près du second poteau de Donnarumma, crucifié.
Brocchi fit bien entrer Balotelli en fin de rencontre, mais sans succès pour les rossoneri. On crût bien à l’égalisation dans le temps additionnel de la prolongation sur une frappe de José Mauri, laquelle fut malheureusement passée tout près du cadre. A l’image de cette rencontre où le Milan fut constamment passé tout près d’une surprise. Hélas, la débauche d’énergie offerte ce soir fut insuffisante pour rattraper les multiples errances de cette saison 2015/2016 qui se termine une nouvelle fois par une déception, certes atténuée par les circonstances de cette rencontre.
7ème au terme de la saison 2015/2016 de Serie A, finaliste perdant de la Coupe d’Italie et privé d’Europe pour la troisième saison consécutive : le Milan peut assurément nourrir bien des regrets ce soir…