Buteur : Diego Costa (83′).
Le Milan peut nourrir bien des regrets au terme de 90 minutes intenses face à l’Atletico Madrid, qui se sont hélas soldées par une défaite rossonera difficile à avaler eu égard le contenu de la prestation des hommes de Clarence Seedorf, globalement satisfaisante. Attendus, ils ont su répondre à l’impact physique opposé par les joueurs de Diego Simeone, particulièrement vigoureux ce soir, comme en témoigne la sortie sur blessure de De Sciglio à la 26ème minute de jeu suite à une intervention « virile » d’Insua.
Le réalisme n’a toutefois pas élu domicile du coté des pensionnaires de San Siro, qui ont manqué à plusieurs reprises l’ouverture du score, ouverture du score qui n’a pas échappé aux colchoneros en toute fin de match sur coup de pied arrêté. Ces 90 minutes de bonne facture se sont tout d’abord soldées par quarante-cinq premières minutes ou le Milan s’est montré plus convaincant que son invité du soir.
En effet, la première occasion sérieuse de la soirée est à mettre au compte des rossoneri et de Kakà en premier lieu, dont la frappe déviée par Courtois a heurté la barre transversale, et ce suite à une bonne combinaison avec Taarabt. Les rossoneri remettent le couvert quatre minutes après par l’intermédiaire de Poli; l’italien, joliment servi par un centre de Taarabt, a vu son excellente tête déviée sur le bout des doigts par Courtois, déjà décisif pour les siens. Le Milan n’a donc pas tardé à entrer dans la rencontre, se montrant globalement serein sur le plan défensif par ailleurs.
Ce à quoi répond l’Atletico par un certain engagement physique qui confine parfois à l’agressivité; De Sciglio comme précisé plus haut en a malheureusement fait les frais suite à un tacle glissé d’Insua, qui s’en sort bien car seulement averti d’un carton jaune par M.Proença. Le latéral italien, la mine déconfite, est ensuite contraint de céder sa place à Abate.
La première demie-heure est donc bien milanaise; l’Atletico se signale à quelques reprises sans toutefois se montrer véritablement dangereux, à l’instar d’une tête signée Godin à la 36ème minute bien négociée par Abbiati suite à un corner. Un tir du droit signé Balotelli à la 43ème minute qui passe de peu à coté du cadre finit de clore une première mi-temps ou le Milan aurait clairement mérité de prendre l’avantage. Le réalisme devra donc etre présent en seconde période, sous peine de regrets par la suite.
La seconde période reprend, et c’est à présent l’Atletico Madrid qui met le pied sur le ballon; Diego Costa se signale de fait une première fois à la 53ème minute par un tir hors cadre. Taarabt puis Kakà se signalent ensuite pour le Milan sur deux frappes sans danger face aux cages de Courtois.
La partie demeure équilibrée, et l’incertitude règne. Balotelli demeure actif sur le front de l’attaque rossonera, mais sans succès, tout comme Taarabt, qui a une nouvelle fois délivré une prestation satisfaisante. Le rythme de la partie reste soutenu après l’heure de jeu, sans que l’une des deux formations prenne véritablement le dessus sur l’autre. Bien en place, le Milan reste présent en attaque et semble pouvoir prendre l’avantage; le manque de réussite reste toutefois criant, et devient problématique au fur et à mesure que l’horloge tourne. La sortie à la 78ème minute de Balotelli au profit de Pazzini pourrait cependant renverser la tendance.
L’Atletico devient de son coté davantage dangereux à la 80ème minute, à l’image d’une action collective à une touche de balle mal conclue par Raul Garcia. Une première alerte sans frais dans cette fin de match. Le manque de réalisme coté rossonero devait tôt ou tard se payer « cash »; Diego Costa enfile donc le costume du sauveur coté madrilène à la 83ème minute suite à un corner mal dévié par Abate au premier poteau, qui profite à l’attaquant ibérico-brésilien qui n’est pas marqué pour crucifier les hôtes de San Siro d’une tête croisée, imparable.
Les trois minutes de temps additionnel n’y changeront rien : le scénario est cruel pour un Milan qui s’est pour la première fois montré convaincant sous les ordres de Clarence Seedorf. Tout reste cependant à jouer d’ici trois semaines lors du match retour au Vicente Calderon. Assurément, et ce malgré un but de retard car l’Atletico Madrid n’a rien d’une citadelle imprenable…