C’est par un terne match nul concédé face à l’AEK Athènes que le Milan achève la phase aller des matchs de poules de ce groupe D, prolongeant ainsi sa disette de victoires, qui dure depuis le 28 septembre dernier et la rencontre face à Rijeka.
Face à la formation hellène, les hommes de Montella ont une nouvelle fois délivré une prestation brouillonne, signe d’une confusion tactique toujours aussi inquiétante. Bien organisée sur le plan défensif, la formation de la capitale grecque a su globalement contenir son homologue du soir, qui, hormis quelques rares éclats, n’a pas su se montrer particulièrement dominateur.
Pourtant, Montella avait fait le choix d’une formation tournée vers l’avant; furent associés aux côtés de Locatelli, de retour au poste de numéro six, Bonaventura, Calhanoglu et Suso, lesquels évoluèrent respectivement à gauche et à droite au sein de ce milieu à cinq, tandis que la paire Silva – Cutrone était reconduite en attaque, leur association lors de la seconde période du derby ayant été intéressante. Las.
Cette profusion de milieux à vocation technique n’a pas su pallier au manque habituel de liant entre l’entrejeu et l’attaque, aggravant d’autant plus le sentiment de voir une équipe réduite à s’appuyer sur les inspirations individuelles de ses joueurs. Ces individualités ne furent d’ailleurs pas à la fête, excepté Locatelli, sans doute le milanais le plus intéressant dans cet entrejeu, de par sa prise d’initiatives constante.
En face, l’AEK, bien en place, laisse venir son homologue rossonero, sans toutefois renoncer à aller vers l’avant quand l’occasion se présente. Les visiteurs du soir auraient d’ailleurs pu ouvrir la marque à la demie-heure de jeu, suite à une médiocre relance au pied de Donnarumma vers Musacchio, pris de court par Simoes, présent dans son dos; le tir du portugais traversa la ligne de but rossonera, sans miraculeusement franchir cette dernière ! Le frisson de cette première période est assurément à mettre au compte de la formation grecque, qui joue crânement ses chances face à une formation rossonera quelque peu perdue. C’est donc logiquement que les deux formations se quittèrent sur un score nul et vierge au terme du premier acte de cette partie.
Le second acte de cette rencontre fut de son côté dans la même veine que le premier : l’ennui et la frustration guettent un public de San Siro qui ne s’est pas fait prier pour manifester son agacement au cours de ce match. La possession de balle milanaise s’avère en effet stérile, tant il n’en ressort pas d’action collective à même de mettre en difficulté l’actuel second de la Super League Grecque. Pour tenter de pallier à cet état de fait, Montella décida de procéder à son premier changement de la soirée à la 63ème minute, faisant entrer Kalinic en lieu et place de Silva. A la 72ème, il en fit de même avec Bonaventura, qui sortit au profit de Kessié. Pas de quoi cependant sensiblement modifier le cours du jeu.
Les dix dernières minutes de jeu virent cependant le Milan bénéficier de deux occasions sérieuses : la première, à la 80ème minute, sur une frappe de Suso, repoussée par le portier grec, la seconde à la 89ème minute, sur un coup-franc tiré par Calhanoglu, repoussé dans la mêlée par ce même portier. Les cinq minutes de temps additionnel furent quant à elles anecdotiques.
C’est donc sous les sifflets – attendus et compréhensibles des tifosi milanisti ayant composé avec le mauvais temps que Montella et ses hommes clôturèrent leur troisième sortie au sein de ce groupe D, duquel ils demeurent leaders, avec sept points, contre cinq pour l’AEK, toujours deuxième. Place de nouveau au championnat, et à une rencontre face au Genoa ce dimanche (15h00), qui s’annonce attendue…