D’abord prêté avec réussite au Genoa pour les six premiers mois de la saison avant de retrouver la Juventus pour un nouveau prêt en janvier, Alessandro Matri fait son retour du côté de Milanello. A cette occasion, l’attaquant italien a accordé une interview à la Gazzetta dello Sport, où il aborde avec lucidité des sujets comme son futur ou sa dernière expérience sous le maillot rossonero…
« Je voudrais rester au Milan et y être performant. Je ne veux pas être un problème mais j’espère pouvoir être utile : je parlerai avec le Mister et le club. Je reviens ici avec une grande envie de bien faire et avec moins de pression.
J’ai retrouvé quelques certitudes sur le terrain et je m’en servirai pour convaincre Mihajlovic. Je veux aider le club à retrouver la Champions League en jouant bien et en marquant. »
Sur son poste d’attaquant :
« Je suis un finisseur : j’ai besoin du travail de mes coéquipiers et de leurs passes décisives. Dans la surface de réparation, c’est à moi de jouer : si je fais comme il y a deux ans où je ratais tout, c’est un problème. Mais ça ne se passera pas comme ça.
Le club cherche à recruter un grand attaquant ? Honnêtement, je suis content d’entendre ça et je le dis sans hypocrisie. Plus il y a des bons joueurs qui arrivent, plus les ambitions du club seront élevées. Moi, j’observe tout cela sereinement, tout en sachant qu’il faut avoir des grands joueurs pour pouvoir gagner. »
Au sujet de son retour au Milan au cours du mercato estival de 2013 :
« Je m’étais mis beaucoup trop de pression car je voulais vraiment revenir au Milan. Il y avait Allegri, le club me voulait, j’étais très motivé. Mais tout à mal commencé : j’ai manqué le match contre Bologna et de nombreuses occasions. Plus généralement, je ne me sentais pas prêt dans certaines situations.
Ma plus grosse erreur est d’avoir voulu endosser des responsabilités trop grandes pour moi. Je tenais au Milan et j’y tiens toujours beaucoup ! Les critiques sont arrivées très vites, la banderole des tifosi ‘Matri ? No grazie’ ne m’a pas aidé même si je n’étais pas vraiment visé.
A Milan et à Florence, j’avais eu des entraîneurs qui me faisaient confiance mais sans faire de bonnes prestations, c’est normal de se retrouver sur le banc. Pour m’aider à me débloquer, le Milan m’a envoyé à la Fiorentina où j’ai été très bien accueilli, mais là-bas non plus je n’ai pas fait des étincelles…
Peut-être que certaines critiques ont été excessives : ce n’était pas de ma faute si j’avais été transféré pour 12 millions d’euros. C’est toujours le terrain qui parle et lors de cette fameuse saison, par mes prestations, je tendais le bâton pour me faire battre. »