Avec le changement de propriétaire du Milan au printemps 2017, la nouvelle direction rossonera avait choisi de faire appel à plusieurs anciens du club, à différents niveaux. Franco Baresi et Daniele Massaro ont ainsi obtenu un rôle accru d’ambassadeur, notamment auprès de Milan China, Christian Abbiati est revenu dans le giron de l’équipe première tandis que Gennaro Gattuso avait récupéré le banc de la Primavera avant celui des professionnels. S’ils ont tous accepté, cela n’a pas été le cas de Paolo Maldini.
Depuis son départ du club en 2009, le légendaire rossonero a régulièrement été annoncé dans l’organigramme du Milan, sans que cela n’aboutisse. L’an dernier, les dirigeants lui ont proposé un rôle de directeur technique, sous la responsabilité du directeur sportif Massimiliano Mirabelli. Ce poste avait été refusé par l’ex numéro 3 du Milan, ne voulant pas avoir un intermédiaire entre lui et la direction.
Dans une interview accordée aujourd’hui à Tuttosport, le discret Maldini évoque la première saison du Milan version Rossoneri Sport Investment.
« Cela a été une année compliquée, d’une part à cause du changement de propriétaire et d’autre part du fait de la campagne de recrutement onéreuse, qui a rendu difficile la constitution d’une équipe. Les résultats ne sont sûrement pas à la hauteur de ce qui était attendu au début. Il n’y a pas de comparaison à faire avec le premier Milan de Berlusconi : la base de l’équipe qui a ensuite fait l’histoire du club était déjà présente, il n’y avait pas eu besoin de tout révolutionner. A l’époque, le vrai changement concernait la mentalité et les structures.
Mon dernier refus de rejoindre le club, c’était avec les nouveaux dirigeants. Je ne voulais pas d’un rôle de façade. Mon histoire au club imposait que je prenne des responsabilités importantes : en ne les ayant pas dans le rôle proposé, cela devenait difficile pour moi d’accepter. »
Au sujet des polémiques concernant Gianluigi Donnarumma :
« Dans la vie, j’ai appris que si tu ne fréquentes pas l’environnement où les choses se passent, il est difficile de savoir la vérité. Toutefois, la communication est très importante et il est évident que dans cette histoire, il y a eu des erreurs commises de part et d’autre. Je ne sais pas où cette histoire finira. Ce qui est embêtant, c’est qu’un garçon aussi fort, aussi jeune et aussi prometteur se soit déjà mis à dos une partie des tifosi. C’est une chose qui ne fait du bien à personne : ni au jeune, ni au club.
Son calme et sa tranquillité lors des contestations me semblaient très étranges, sachant que je sais ce que c’est que d’avoir la pression de San Siro. Je crois que Donnarumma est en train de payer une année de polémiques véritablement hors de propos. »
Sur les qualités de son ami Gattuso :
« Il a été une des rares bonnes surprises de la saison. Evidemment, ses qualités de grinta et de volonté étaient déjà connues de tous, mais je pense aussi que ses expériences pas véritablement de premier plan en Serie B, Serie C, en Grèce et en Suisse ont développé chez lui beaucoup d’autres qualités qui étaient inconnues. Rino, au niveau de la personnalité et de la communication, a été très bon et je crois que son expérience dans des clubs instables à Pise et en Grèce l’a aidé. »