C’était dans l’air depuis plusieurs jours mais c’est maintenant officiel : l’UEFA a rejeté la demande de voluntary agreement formulée par le Milan dans le cadre du fair-play financier. Marco Fassone l’a annoncé il y a quelques minutes sur le site du club via une vidéo où il a expliqué les raisons de ce refus.
« Cette décision était relativement attendue. L’UEFA nous avait demandé une documentation finale où elle réclamait deux choses impossibles à fournir dans l’immédiat : le refinancement de la dette auprès du fonds Elliott et fournir des garanties suffisantes sur la capacité du propriétaire à financer le club avec un dépôt d’une somme importante. […] Je pense que nous avons fourni une documentation particulièrement importante lors de la réunion de novembre. Nous avons exposé à la commission des plans optimistes et d’autres moins. Nous leur avons démontré les modalités en vertu desquelles le Milan aurait pu faire front à des revenus plus bas, en particulier grâce à la Chine.
Du point de vue de la planification, la commission a été satisfaite. Toutefois, il est évident que si elle nous avait dit avant qu’il fait nécessairement une garantie bancaire dès à présent, nous n’aurions pas fait une telle demande. Nous sommes le premier club à avoir demandé un voluntary agreement. […] Selon les modalités actuelles, c’était impossible d’en bénéficier.
Cela aurait pu être faisable si nous décidions de ne plus investir sur le mercato et de retarder ainsi de beaucoup de temps notre projet pour le Milan. […] Le settlement agreement est une méthode connue par tous les clubs européens, notamment de certains clubs italiens. Le Milan a violé le fair-play financier ces dernières années. Nous avons voulu éviter les sanctions relatives à la période 2014-2017. L’UEFA nous proposera de faire un settlement agreement avec des sanctions économiques que je n’espère pas excessives mais en ligne avec celles faites par le passé, des restrictions aux listes de joueurs inscrits pour les competitions européennes à des limites de masse salariale. »
L’administrateur-délégué du club en a profité pour aborder le cas Donnarumma :
« Sa déclaration sur Instagram où il a confirmé qu’il n’a subi aucune pression pour signer l’accord qui le lie au Milan m’a fait plaisir. Aujourd’hui, je l’ai trouvé plus serein. J’espère que tout reviendra à la normale. Il le sait : le club n’a aucune intention de le vendre.
C’est un patrimoine humain, sportif et économique du club. S’il nous dit vouloir partir, nous serons ouverts à toutes les offres, si tant est que personne ne cherche à utiliser des méthodes permettant de faire en sorte que Donnarumma soit vendu à un prix inférieur au marché. »