Une treizième place au classement avec seulement 19 points gagnés en 17 matches (soit un bilan de 37.2 % des points pris), un goal average négatif de -1 et la cinquième défense la plus perméable de l’élite avec 26 buts encaissés. Le Milan est davantage proche de la zone de relégation (5 points) qu’une place qualificative en Europa League (12 points). Et comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que l’équipe perde son dernier match de l’année 2013 contre les frères ennemis de l’Inter. Certes, le Milan ne méritait pas vraiment de perdre ce match mais combien de rencontres le Milan a-t-il gagné sans le mériter lors de ces dernières années ? Les individualités ne pouvaient pas faire la différence à chaque fois. Et c’est ce qu’il se passe cette saison…
Les dirigeants, joueurs et tifosi espèrent que le club accomplira la même remontée que celle réalisée lors du premier semestre de 2013. Mais ce qu’ils oublient, c’est que les remontées de ce genre restent exceptionnelles, et n’ont pas lieu toutes les saisons. De plus, Le Milan possède huit points de moins (mais avec un match joué de moins) par rapport à la trêve hivernale de 2012.Et ses concurrents sont quasiment tous dans le même rythme par rapport à la même époque, à l’exception des deux clubs romains : la Juventus (+2), la Roma (+9), Naples (+2), Fiorentina (-2), l’Inter (-4) et la Lazio (-16). Si on ajoute à cela l’incapacité du Milan à battre une grosse cylindrée du championnat, la tache s’avère être quasiment insurmontable.
Les 19 points obtenus constituent le troisième plus mauvais bilan sous les 27 ans de présidence de Berlusconi, à égalité avec le total de la première partie de la saison 2000/2001. Les deux millésimes avec le moins de points à la trêve (et en prenant compte qu’une victoire rapporte 3 points) remontent à la saison 1988/1989 (15 points mais avec une Supercoupe d’Europe et une coupe Intercontinentale en poche entre novembre et décembre) et la saison 2007/2008 (18 points et une victoire au mondial des clubs).
Malgré cette piètre première partie de saison, le Milan est tout de même parvenu à se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Remercions Monsieur Jonas Eriksson pour avoir sifflé un penalty généreux en notre faveur dans les derniers instants de notre déplacement à Amsterdam…
Cependant, le club est resté constant sur un domaine : les blessures. Les lésions musculaires trop nombreuses sont significatives d’une mauvaise préparation physique. Mais ces blessures ne peuvent tout expliquer. Les confusions tactiques et un mercato d’été raté sont aussi des raisons qu’il ne faut pas négliger.
Que pouvons-nous attendre de la seconde partie de saison ? A 27 points de la tête du classement, le Milan peut évidemment oublier le titre. Distant de 15 points du Napoli (3ème), une place qualificative pour la coupe aux grandes oreilles semble également être peine perdue (à moins d’une victoire finale mais tout le monde sait que les miracles n’existent pas). La cinquième et dernière place qualificative pour l’Europa League est plus proche de quatre points que le podium, mais il faudrait que l’équipe montre un tout autre visage pour que l’espoir de voir le Milan se qualifier pour une coupe d’Europe via le championnat se concrétise.
L’équipe, justement, parlons-en. Si les arrivées de Rami et Honda sont d’ores et déjà actées, il se pourrait qu’ils ne soient pas les seuls à poser leurs valises à Milanello. Le milieu belge de Cagliari, Radja Nainggolan, devrait venir renforcer le milieu de terrain rossonero dépassé par les événements, à l’exception de De Jong et de Poli dans une bien moindre mesure. Le défenseur latéral du Torino, Danilo D’Ambrosio, est lui aussi cité avec insistance du coté de la capitale lombarde. Pour ce qui est des départs, Niang est pour l’instant le seul joueur a avoir plié bagages en prêt à Montpellier. Le noyau dur devrait subir un dégraissage mais pour cela, il faut trouver des clubs intéressés par « les indésirables rossoneri ».
Dernière possibilité de qualification pour une coupe d’europe en fin de saison, la Coupe d’Italie; le Milan devra réaliser un chemin parfait pour se frayer un chemin jusqu’en finale, pour espérer ensuite accrocher un ticket qualificatif adossée au trophée finale. Tout commence donc par une victoire des hommes d’Allegri face à la Spezia dans une quinzaine de jours.
Amelia (ou Gabriel que l’on cite au Brésil, en Serie B le temps d’un prêt), Vergara (Primavera ?), Zaccardo, Constant (inclus dans le transfert de D’Ambrosio ?), Nocerino, Cristante (inclus dans le transfert de Nainggolan ?), Saponara et Matri (ou Pazzini ?) sont les joueurs les plus susceptibles de quitter l’équipe.
En tout cas, une chose est sure : si Milan veut pouvoir enchaîner les victoires, il faudra d’abord travailler l’aspect physique et collectif du onze rossonero car sans ces deux paramètres, difficile d’envisager des perspectives positives du coté de la capitale lombarde pour les six mois à venir…