Hier en début d’après-midi, alors que le Milan venait péniblement de s’imposer face au Genoa, The New York Times publiait sur son site un article édifiant sur l’annonce imminente de la création d’une Super League, regroupant une douzaine des plus puissants clubs européens. L’information du média américain a trouvé confirmation à minuit passée lorsque tour à tour Arsenal, l’Atlético de Madrid, Chelsea, le FC Barcelone, l’Inter, la Juventus, Liverpool, Manchester City, Manchester United, Tottenham et donc le Milan ont officialisé la mise en place de cette ligue à part entière devant « débuter le plus rapidement possible » malgré les communiqués de mise en garde de l’UEFA (soutenue par les fédérations et ligues nationales des pays où évoluent les clubs en question) et de l’ECA parus plus tôt dans la journée.
Mettant ces différentes institutions devant le fait accompli (à la veille de l’annonce par l’UEFA du futur format de la Champions League), les « clubs fondateurs » – comme ils se désignent – annoncent vouloir travailler de concert avec la FIFA et l’UEFA pour que cette Super League fonctionne de manière convenable avec le reste du monde du football. Les clubs en question ont joué dans leur communiqué conjoint la carte du pathos, pleurant sur l’instabilité du football actuel suite à la pandémie de Covid-19 qui a mis à mal leurs maigres finances.
Une fois les larmes essuyées, le but de cette Super League est clairement énoncé : « permettre aux meilleurs clubs et à leurs joueurs de s’affronter régulièrement », afin « d’offrir de matches de meilleure qualité et des ressources financières supplémentaires à l’entière pyramide du football ». Vingt clubs donc, incluant quinze clubs fondateurs (trois doivent encore être annoncés) et cinq clubs invités, s’affronteraient en semaine en lieu et place des compétitions européennes, avec deux poules de dix équipes, les trois premières de chaque poule se qualifiant en quart de finale tandis que le quatrième et le cinquième de chaque poule joueraient un barrage qualificatif pour ces quarts de finale. Le but étant en parallèle de jouer dans leurs championnats nationaux les week-ends.
Cette Super League est d’ores et déjà dirigées par ce qui se fait de mieux en termes de magnats du football business, avec le président du Real Florentino Pérez comme président et à ses côtés comme vice-présidents Joe Glazer (Manchester United) et Andrea Agnelli (Juventus).
— AC Milan – Zone.fr (@acmilan_zone) April 18, 2021
Crédit photo : thesuperleague.fr