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Le marasme milanais

A l’aube d’une nouvelle et longue saison les doutes fleurissent dans les têtes des tifosi rossoneri, ce Milan version 2012-2013 ne semble pas convaincre et s’enlise dans un abîme profond et insurmontable au fil des jours. Le club traverse actuellement une cure d’austérité et le départ des trentenaires tels que Clarence Seedorf, Alessandro Nesta, Filippo Inzaghi ou encore Gennaro Gattuso a sonné le glas d’une époque prospère et brillante pour le Milan. Ces grands joueurs ont laissé une trace indélébile dans le club et le cœur des tifosi, et se sont distingués par leur talent, la classe et l’aura qu’ils exhalent. C’est une grosse page ou même un livre de l’histoire du Milan qui se referme au terme de cette saison 2011-2012. Ainsi une nouvelle époque commence au Milan, une nouvelle époque amorcée par la reconstruction entamée depuis le départ d’Ancelotti, ancien entraîneur glorieux du Milan.

Une nouvelle période pour le Milan qui se caractérise selon les apparences par le développement et la valorisation de la Primavera, l’équipe des jeunes joueurs. Cependant le scepticisme -volontairement affiché au sein de la phrase précédente- est de mise, la Primavera est certes développée grâce à l’achat de nouveaux joueurs talentueux et le développement des infrastructures internes, mais l’intégration des joueurs dans le football professionnel et la concrétisation du projet Primavera sont rendues difficiles par la mauvaise gestion du club. La politique du club semble de ce fait en contradiction totale avec les convictions de l’entraîneur et des dirigeants rossoneri qui délaissent le projet de la Primavera au profit de certaines opérations inappropriées et ineptes. 

Au vu et au su de tous, le Milan de cette année ne flatte pas, bien au contraire, entre mercato décevant et dirigeants incompétents, ce Milan là est dans de beaux draps avant le début des matchs du championnat italien, et la situation du club devient de plus en plus préoccupante.

L’effectif milanais présenté cette année n’est pas très attrayant, le groupe rossonero a d’abord subi une saignée, exit les Ibrahimovic, Thiago Silva, Seedorf, Nesta, Gattuso et Inzaghi. Les noms des nouvelles recrues quant à elles n’évoquent ni gloire ni talent et les anciens sénateurs comme Gattuso, Seedorf, Inzaghi et Nesta ont été remplacés mais de manière hâtive et même inadéquate. Gattuso a été remplacé la saison dernière par Muntari, joueur réputé pour sa violence et décevant à l’Inter Milan, Seedorf s’est envolé au Brésil et laisse sa place à Montolivo, qui sort de son côté d’un Euro convaincant et Nesta quant à lui a été substitué par le jeune et jusque-là inconnu Francesco Acerbi. Mercato donc assez médiocre pour le Milan côté arrivée, mais c’est pour les départs que la situation devient inquiétante, le Milan a en effet cédé deux de ses stars, Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic, les deux plus gros salaires du club et considérés par la plupart comme les cadres de cette équipe rossonera. Des départs fâcheux qui ont mécontenté bon nombre de tifosi milanais, les noms de leurs remplaçants ne sont pas encore connus, mais la position affichée par le club, impuissant face à l’offensive parisienne en dit long sur la posture actuelle du Milan. Le Milan semble avoir changé de statut et ne fait plus partie des grands clubs en mesure de conserver leurs grands joueurs.

Le club de Berlusconi s’est donc peu à peu affaibli, l’effectif actuel ne concorde pas avec l’ancienne époque du Milan, au temps des Maldini et compagnie, club réputé pour sa force et son prestige. Cette décadence milanaise ne s’est pas perpétrée fortuitement, les dirigeants actuels du club sont en grande partie responsables de cette déliquescence. Car malgré la situation économique difficile du club, les dirigeants, avec Adriano Galliani en chef de file, multiplient les erreurs et les impairs. Il est même devenu légitime au regard de la situation actuelle de se poser la question suivante : nos dirigeants ont-ils vraiment des connaissances footballistiques ? Certes, ces dirigeants ne bénéficient pas de fonds inépuisables, mais il est apparent que la direction s’enlise dans les bas-fonds à cause de nombreuses décisions hasardeuses et souvent incompréhensibles. Ainsi n’exigeons pas le rachat du club par de richissimes personnalités étrangères ce qui ne fera que détruire et ternir l’image d’un club si prestigieux. Le Milan d’aujourd’hui a plutôt besoin de cohérence et même si l’argent n’est plus pléthorique dans les caisses milanaises, l’administration milanaise peut construire avec les moyens du bord une équipe compétitive et attrayante.

Néanmoins, l’analyse approfondie de ces dernières années milanaises permet d’établir un bilan mitigé, la crédibilité des dirigeants et de l’entraîneur remise en jeu. La direction qui se doit donc d’être perspicace s’est montrée plutôt bornée et ignorante. La première affaire qui revient en tête est l’exclusion d’Andrea Pirlo, l’ancien milanais est aujourd’hui en train de faire les beaux jours de la Juventus de Turin, et le Milan, sous la houlette de Galliani et Allegri notamment, a décidé de céder le joueur sans la moindre contrepartie au rival turinois, et maintenant champion d’Italie en titre. L’Euro 2012 de football a permis de mettre en valeur le joueur qui s’est montré comme l’un des meilleurs joueurs du tournoi européen, de même Pirlo a aussi disputé une excellente saison à la Juventus illuminant à plusieurs reprises le Juventus Stadium par ses passes millimétrées et sa vision de jeu phénoménale. Les deux protagonistes milanais du transfert de Pirlo doivent en leur for intérieur regretté le départ du joueur, mais Galliani et Allegri en dépit des révélations de Pirlo continuent à se dérober et à ne pas assumer les conséquences de leur choix.

Il semble que le Milan ait perdu sa classe et son prestige, la remise en cause de ses erreurs est une étape importante pour progresser, les dirigeants pourtant se montrent malhonnêtes et insipides. La photographie publiée après une rencontre entre les deux antagonistes sur le site officiel du Milan visait à dénoncer un geste non délibéré de Pirlo, le joueur qui a tant donné au club, qui a tant gagné au Milan et qui s’est fait rejeté après la fin de son contrat. La publication de cette image reflète le caractère ignominieux et ignoble des dirigeants milanais qui se sont d’ailleurs engagés dans une bataille médiatique futile avec les dirigeants turinois, accusant l’arbitrage à de nombreuses reprises par exemple.

Toutefois cette affaire Pirlo n’est qu’une pièce du puzzle compromettant pour le Milan et ses dirigeants, plusieurs autres opérations nuisent à l’image du Milan. Parmi ces affaires, il est possible de citer l’ex-rossonero Alberto Aquilani, le milieu de terrain italien, auteur d’une saison correcte a reçu un traitement assez particulier et méprisable de la part de la direction milanaise. Aquilani n’a pourtant pas démérité au cours de son parcours en Lombardie, il dispute une première partie de saison convaincante en tant que titulaire mais se blesse durant la pause hivernale. Son retour après quelques semaines est positif pour le club mais pas pour Allegri et la direction qui décident délibérément de l’écarter du groupe milanais pour une raison encore inconnue. Prise de position incompréhensible de la part de la direction, le secteur du milieu de terrain milanais est en effet victime de plusieurs absences et les remplaçants ne sont pas convaincants. En fin de saison, le Milan ne lève pas l’option d’achat stipulée dans le consensus entre Liverpool et le Milan, Aquilani n’est plus désiré au Milan et sera remplacé quelques jours plus tard par Traoré et Constant, deux joueurs aux profils peu séduisants et aux passés médiocres.

Le Milan perd ainsi l’occasion de renforcer son milieu de terrain pour la modique somme de six millions d’euros, et accueille à bras ouvert ces deux joueurs qui n’ont pour l’instant rien démontré dans un grand club. Il faut dire que Bakaye Traoré était en fin de contrat à Nancy, et que Galliani sonde partout dans le but de recruter tout joueur professionnel en fin de contrat quel que soit son talent ou son profil. Faire signer un joueur à paramètre zéro est désormais l’opération favorite de Galliani. Par ailleurs, ce mercato estival a aussi vu le départ d’un jeune joueur directement issu de la Primavera, Alexander Merkel. Merkel, formé donc au Milan a dès ses débuts dans le football professionnel impressionné et ce à l’âge de 18 ans seulement. Il est doté d’une patte précise et se révèle être un très bon technicien, le remplaçant idéal de Pirlo par exemple.

Ses prestations avec le Milan n’ont pas déçu les observateurs, Merkel peut devenir un milieu de terrain important. Mais Allegri ne lui accorde pas sa chance et le Milan préfère vendre la moitié du joueur au Genoa en 2011. A Gênes, Merkel confirme les espoirs placés en lui, il gagne rapidement une place de titulaire dans sa nouvelle équipe, mais il est par la suite rappelé par le Milan pour suppléer les blessés lors du dernier mercato hivernal. Il joue quelques heures après l’officialisation de son retour en Coupe d’Italie et enchaîne 120 minutes de jeu fatales pour lui, il se blesse et est écarté des terrains pour une durée de deux mois, une blessure évitable qui illustre par ailleurs la mauvaise gestion du club. Après deux mois donc, Merkel est de nouveau apte à jouer, mais Allegri ne le rappelle plus et préfère titulariser le violent Muntari.

Une décision que la direction va naïvement suivre. Merkel est vendu à titre définitif au Genoa et Muntari rejoint le Milan. Une décision incompréhensible et même illogique, Sulley Muntari vaut-il vraiment plus que Merkel ? La réponse semble évidente et les performances des deux joueurs donnent raison à Merkel. Le joueur milanais a convaincu rapidement les tifosi qui voient en lui un joueur très prometteur, de surcroît Merkel émane directement de la Primavera, apparemment soutenue et développée par les dirigeants et au centre du nouveau projet milanais. Ne doit-il pas ainsi être mis en avant et valoriser au sein du Milan pour progresser et devenir un grand ? Pourtant, les dirigeants milanais décident de laisser partir le joueur à titre définitif au profit de Muntari. Ce dernier débute la saison de la meilleure des manières, en se blessant gravement hors du cadre professionnel et sera écarté des terrains pour environ cinq mois. Etrange décision ainsi de privilégier un joueur connu pour ses frasques aux dépens d’un jeune de la Primavera au talent inouï. Cette vente a d’ailleurs été mal vue par bon nombre de tifosi.

Outre Merkel, Didac Vilà a dû lui aussi subir les caprices des dirigeants milanais. Le jeune latéral espagnol, convaincant à l’Espanyol Barcelone débarque au Milan en janvier 2011. Une acquisition positive car le joueur espagnol se révèle très prometteur et de plus occupe un poste qui pose problème au Milan, le poste de latéral gauche. Toutefois, les dirigeants pas assez lucides préfèrent accorder leur confiance à Taiwo et puis Mesbah, deux joueurs gratuits et donc chéris par Galliani. Leurs profils ne sont guère séduisants, Taye Taiwo insatisfaisant à Marseille et Djamel Mesbah qui n’a seulement qu’une saison en Serie A dans les jambes après avoir longtemps évolué en Serie B. Comme prévisible, les performances de ces deux joueurs inquiètent au cours de la saison, surprenant ou pas. Didac Vilà revient enfin au Milan lors du mercato estival 2012 après une nouvelle saison aboutie avec l’Espanyol. Allegri doit désormais lui donner sa chance, chose qu’il n’a pas faite lors de la première aventure de l’espagnol au Milan. Les dirigeants ont ainsi eu besoin de six mois pour se rendre compte que le latéral espagnol présente un bien meilleur profil que Taiwo et Mesbah, alors que les tifosi réclamaient et souhaitaient le retour du jeune espagnol juste après son départ.

Gestion de nouveau illogique des dirigeants, alors qu’ils avaient enfin réalisé une bonne affaire en recrutant un joueur prometteur pour quelques millions d’euros, ils décident de le délaisser. Avant de venir au Milan, Didac Vilà n’était malheureusement pas en fin de contrat et ne bénéficie pas directement de la confiance de Galliani, tout s’explique donc. A l’instar de Merkel, Antonio Donnarumma est un produit de la Primavera milanaise, jeune gardien de but, il est considéré comme l’uns des meilleurs jeunes portiers d’Italie et ses prestations avec la Primavera confirment ces dires, Donnarumma impressionne grâce à ses belles parades.

En 2011, il est prêté au club de Gubbio en Serie B, barré au Milan par Flavio Roma pour la troisième place de gardien de but. Avec son nouveau club, le jeune gardien du but surprend et devient le titulaire indiscutable de son équipe. Au terme de la saison 2011-2012, une place au Milan se libère, Roma quitte le Milan, occasion parfaite pour entamer l’intégration progressive de Donnarumma au Milan. Cependant, les dirigeants préfèrent aller voir ailleurs, loin au Brésil et recrutent un gardien de but inconnu, Gabriel, remplaçant au Cruzeiro. Recrutement incompréhensible et en contradiction avec le projet du Milan, qui vise à mettre en avant la Primavera. Donnarumma aurait très bien pu progresser en compagnie de l’expérimenté Abbiati et pourquoi pas devenir un jour le gardien du Milan et de la Nazionale. En définitive, la situation de ces trois jeunes joueurs, Merkel, Vilà et Donnarumma rend compte de la mauvaise gestion du club, une gestion incohérente, inexplicable, une gestion qui ne concorde pas avec le projet du club qui est de développer les jeunes joueurs et la Primavera.

D’autre part en ce qui concerne les départs lors de ce mercato, les dirigeants rossoneri ont fait preuve d’une faiblesse inconnue jusque-là au Milan AC et ont cédé face à l’argent alléchant du Paris Saint-Germain en vendant deux stars du club, Ibrahimovic et Thiago Silva pour environ 66 millions d’euros, hors bonus. La vente de ces deux joueurs était nécessaire pour renflouer les caisses milanaises, mais ce qui inquiète désormais, c’est l’entreprise amorcée pour remplacer les deux stars. Galliani s’est plongé dans une situation inextricable, et n’a pour l’instant pas encore trouvé de remplaçants aux deux joueurs. Pourtant, l’un des joueurs convoités par le Milan, Davide Astoriaurait facilement pu rejoindre le Milan auparavant si les dirigeants s’étaient montrés plus perspicaces. Pour rappel, Astori est un jeune défenseur italien sorti de la Primavera milanaise, il a rejoint en copropriété Cagliari en 2008 et s’est rapidement imposé en Sardaigne.

A l’été 2011, et à la surprise générale, le Milan décide de la vendre définitivement à Cagliari malgré ses bonnes saisons et le profil intéressant qu’il présente et ce pour la modique somme de quatre millions d’euros. Une nouvelle opération incompréhensible et contradictoire menée par les dirigeants milanais, un défenseur prometteur formé au club quitte le Milan. Les dirigeants sardes se réjouissent actuellement de la présence d’Astori dans leurs rangs et font de lui le maître de leur défense. Les dirigeants milanais sont désormais en difficulté, incapable de trouver le remplaçant idoine en défense et pendant ce temps, Galliani profite de chaque occasion pour imputer lâchement la responsabilité de l’insuccès du Milan aux instances dirigeantes du football italien, jugeant par exemple les impôts trop élevés. Dorénavant, il faut le savoir, le Milan se voile la face. Le nouveau Milan contraste de ce fait fortement avec le Milan d’Ancelotti, et le traitement infligé aux trentenaires le confirme.

Le Milan d’Ancelotti se caractérisait par sa réputation européenne, et fut un club redouté par toute l’Europe, un club respecté et constitué de joueurs prestigieux. Le Milan d’aujourd’hui au contraire ne répand pas cette image. Le comportement du club vis-à-vis des trentenaires le montre bien. Alessandro Nesta, par exemple a été évincé du club comme l’a révélé récemment Rino Gattuso : « Moi et Nesta avons été renvoyés par Allegri. » Attitude choquante de la part de l’entraîneur qui se sépare sciemment de deux icones du Milan, entraîneur soutenu par la direction qui ne remet pas en cause cette décision très contestable. Nesta s’est effectivement révélé cette saison comme un grand défenseur notamment lors des grands matchs de Ligue des Champions, sa présence cette saison n’aurait pas été de refus au vu du talent et de l’expérience du joueur, qui plus est prodigue des conseils à ses coéquipiers comme l’avait révélé auparavant Thiago Silva. Gattuso, quant à lui, s’est toujours montré exemplaire et proche de son équipe, sa compagnie au sein du groupe aurait forcément été bénéfique à l’équipe. Allegri, approuvé par ses dirigeants se séparent ainsi de deux joueurs importants de l’ère Ancelotti, une époque bien loin du Milan actuel.

Paolo Maldini, autre joueur de l’ère Ancelotti, fait débat au sein du club, aujourd’hui retraité, il s’était éloigné du monde du football mais a récemment exprimé son souhait de refaire surface et enfiler le costume de dirigeant. Néanmoins, cette volonté n’est scandaleusement pas partagée par les dirigeants rossoneri, car Maldini malgré ses appels du pied n’a pour l’instant reçu aucune proposition du club qu’il a tant aimé et avec qui il a tant gagné. La légende milanaise s’est d’ailleurs exprimé à ce sujet et n’épargne pas les dirigeants milanais : « Je n’y crois pas parce qu’en étant indépendant dans ma tête, je suis vu comme un problème. Certes les choix du club sont légitimes, mais il faut éviter l’hypocrisie. Ils disent que je suis l’un d’entre eux mais il n’y a pas les conditions pour un retour. » Déclaration véridique de l’ancien capitaine milanais, la direction milanaise se montre ainsi malhonnête et incorrecte envers un si grand et fidèle joueur mais aussi envers les tifosi qui portent toujours dans leurs cœurs la légende, Paolo Maldini. Son recrutement en tant que dirigeant serait d’ailleurs positif, Maldini est en effet un exemple pour tout joueur et pourrait apporter son expérience au club.

 

 

La saison à venir s’annonce d’ores et déjà longue et difficile pour le Milan AC, le dégraissage de l’effectif effectué cet été ayant officiellement plongé le club dans une situation des plus délicates. Les dirigeants déçoivent à mesure que les jours passent et sont en grande partie responsables du déclin évitable du club. Contradictions et incohérences à foison de la part de la direction ont immergé le peuple rossonero dans un océan de confusions. La gestion du club, ne l’occultons pas, est calamiteuse et les dirigeants se montrent malhonnêtes et trompeurs à l’égard des tifosi rossoneri. Entre Galliani et sa fâcheuse tendance à faire signer quiconque se présenter en fin de contrat, et Allegri obstiné à titulariser des joueurs médiocres aux dépens des jeunes prometteurs, ce Milan là est incohérent.

La direction rossonera érige-t-elle un véritable projet ? Nous l’ignorons, car pour l’instant c’est l’illogisme qui prime au Milan. La révolution milanaise visant à écarter les joueurs considérés comme trop âgés ne devrait-elle pas s’étendre et atteindre les dirigeants incompétents et incompatibles avec la politique affichée du club ? Le Milan a besoin de cohérence et d’intelligence, l’écartement des jeunes joueurs au profit des nouvelles recrues médiocres pourrait rapidement devenir préjudiciable pour le club. La situation du club est d’autant plus inquiétante que les autres grands clubs italiens réalisent une campagne de recrutement intelligente et harmonieuse. En définitive, le Milan est bel et bien en crise, une crise non pas financière mais une crise administrative et bureaucratique. 

Le soleil brillera-t-il sur San Siro au terme de la saison ? En ces temps difficiles, il ne reste plus qu’une chose à dire : Forza Milan ad vitam æternam.

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