Dernier « round » de ce tour d’horizon des performances de l’effectif rossonero, secteur par secteur, au terme de la saison 2014/2015 qui s’est achevée il y a quelques semaines à présent. Place ici au secteur offensif, source de toutes les attentions au cours de cette saison.
Jérémy Ménez
(34 matchs, 2799 minutes disputées, 16 buts et 4 passes décisives)
7/10
Pour son retour en Serie A, le natif de Longjumeau s’est offert un bel exercice 2014/2015. Le transfuge parisien a en effet su s’imposer sans trop de difficultés au sein d’une attaque qui s’est essentiellement remise sur le jeu de son avant-centre français pour inscrire l’essentiel de ses buts. Néanmoins, son apport assez relatif au jeu collectif rossonero demeure l’un de ses points faibles, huit de ses seize buts ayant été le fruit de pénaltys concédés aux siens. Sa nonchalance ainsi que son caractère difficile ont notamment refait surface à quelques reprises, lesquels sèment le doute sur sa capacité à s’inscrire dans un projet à long terme.
Alessio Cerci
5/10
(18 matchs, 849 minutes disputées, 1 but et 6 passes décisives)
L’ex-bombardier granata est l’une des déceptions de la saison qui vient de s’achever. Certes arrivé à l’occasion du mercato hivernal, l’ailier offensif de 27 ans aurait du et pu prendre à son compte le 4-3-3 qui lui avait été proposé par Inzaghi. Attendu comme l’un des piliers du Milan de seconde partie de saison, Cerci n’a démontré ses qualités que par intermittence. Visiblement en indélicatesse avec Inzaghi dès la mi-février, l’éphémère joueur colchonero n’a jamais su s’imposer aux yeux du technicien rossonero comme étant une solution de choix pour évoluer sur le flanc droit. Sans pour autant que ses principaux concurrents aient vampirisé ledit flanc droit, à savoir Honda ou Suso, le dernier cité n’ayant également bénéficié que de peu de temps de jeu. La saison à venir sera incontestablement décisive pour Cerci, à la croisée des chemins à 27 ans aujourd’hui.
Mattia Destro
5/10
(15 matchs, 846 minutes disputées, 3 buts)
Egalement attendu comme l’un des artisans de la seconde partie de saison milanaise, l’attaquant prêté par la Roma nous a également laissé sur sa faim. Avec trois petits buts, difficile ainsi de parler d’un bilan positif, bien que la configuration de jeu rossonera ne l’ait pas spécialement aidé. En l’absence de tout milieu capable d’orienter le jeu et de servir un attaquant de pointe disposant de son profil, Destro est resté sur sa faim, en raison de sa participation limitée au jeu collectif rossonero. Davantage disposé à évoluer dans le role du pur attaquant de pointe, il a du ainsi faire face à de longs moments de solitude à la pointe de l’attaque rossonera. Son entente avec Ménez ne fut d’ailleurs pas des plus harmonieuses, le jeu de son compère d’attaque ayant été fortement emprunt d’individualisme. Un retour à la Roma semble à l’heure actuelle au programme, au regard du montant de son option d’achat, fixée à 16 M€.
Stephan El Shaarawy
5/10
(19 matchs, 1283 minutes disputées, 3 buts et 3 passes décisives)
Nouvelle saison galère pour le Pharaon. A nouveau minée par des pépins physiques qui l’ont empêché de prendre part à l’essentiel de la seconde partie de saison milanaise, le numéro 92 rossonero n’a pas non plus su tirer son épingle du jeu lorsque il fut apte. En dépit d’une confiance clairement affichée à son égard par Inzaghi en début de saison, qui lui avait expressément réservé le couloir gauche. Néanmoins, les limites techniques de l’ailier gauche azzurro ont été entrevues cette saison, lequel ne peut raisonnablement seulement compter sur sa vitesse et sa vivacité. La saison à venir sera celle de tous les dangers pour El Sha.
Keisuke Honda
6/10
(30 matchs, 2188 minutes disputées, 6 buts et 5 passes décisives)
Saison mitigée pour le milieu nippon, qui fut également l’un des espoirs du renouveau milanais cette saison. Après un très bon début de saison, qui l’a vu inscrire 6 buts et offrir 2 passes décisives en 7 matchs, Honda s’est progressivement éteint pour revenir dans l’ombre, à l’image de ses premiers mois sous le maillot milanais. De quoi indiquer que ce flanc gauche n’est pas forcément des plus adaptés à ses qualités, eu égard la vivacité qu’il nécessite. Replacé dans l’entrejeu à quelques reprises par Inzaghi cette saison, Honda a démontré qu’il avait une carte à jouer dans l’axe au sein d’un 4-3-2-1. Reste à savoir si Mihajlovic compte en faire l’un des pions essentiels de son onze.
Giampaolo Pazzini
5/10
(28 matchs, 1009 minutes disputées, 5 buts)
En dépit d’un nombre important de matchs disputés, Pazzini ne fut assurément qu’un second, voir un troisième couteau cette saison. Comme en témoigne le nombre de minutes disputées, confirmant qu’il n’était que cette saison la simple cartouche des fins de matches. Avec un temps de jeu réduit à peau de chagrin, difficile d’espérer mieux de la part du numéro 11 milanais. Qui a toutefois su inscrire 5 buts, et se montrer à son avantage en toute fin de saison, et ce au détriment de Destro. Ses qualités de pivot ainsi que sa combativité demeurent ses principales qualités, mais en l’absence de véritable milieu pouvant le mettre sur orbite, à l’image de Destro, Il Pazzo a du ronger son frein sur le front de l’attaque milanaise. Après trois saisons passées sous le maillot milanais, des adieux se profilent pour le principal intéressé.