Buteurs : Ménez (4′) – Parolo (47′, 81′), Klose (51′)
Le néant. Cet adjectif est à même de qualifier la prestation livrée par les hommes d’Inzaghi, littéralement passés au travers de leur rencontre face à la Lazio, qui a davantage mis en exergue les limites de l’effectif rossonero. Alors que l’on attendait une possible révolte de ces derniers sur la pelouse de l’Olimpico après leur défaite face à l’Atalanta, force est de constater que le Milan repart avec des doutes amplifiés, et le début d’une énième crise qui ne fera qu’amplifier les difficultés actuelles.
Avec un onze de départ marqué sur le plan offensif par la titularisation de Van Ginkel aux cotés de Poli et Montolivo en raison de l’absence pour blessure de De Jong, et d’El Shaarawy au détriment de Cerci, Inzaghi a paré au mieux en réalisant des choix par défaut. La soirée avait quant à elle pourtant bien débuté pour les visiteurs du soir, qui cueillirent à froid leur homologue laziale dès la quatrième minute de jeu. Et un but signé Ménez, qui récupéra le ballon dans les pieds de Basta dans l’entrejeu pour se livrer à une chevauchée réussie qui se conclut par une frappe croisée du pied gauche qui trompa aisément Marchetti. Une entame en guise de feu de paille, car les rossoneri virent alors poindre le début des difficultés.
Les hommes de Pioli, piqués à vif, mirent le Milan en difficulté. Diego Lopez fut sollicité à plusieurs reprises notamment par Candreva avant l’heure de jeu (signalons à ce titre l’arrêt décisif du portier espagnol à la 25ème minute sur un tir de ce dernier) ou encore Klose, actif sur le front de l’attaque des biancocelesti. Les rossoneri se contentent de leur coté de subir en dépit de leur avantage au score qui n’a pas véritablement reflété la physionomie de la première période.
A la reprise, la domination laziale se concrétisa en un clin d’œil. Et ce par une égalisation signée Parolo à la 47ème minute de jeu, qui profita de l’anémie de l’arrière garde milanaise et des facilités laissées à Klose pour centrer; idéalement placé au point de pénalty, Parolo convertit le centre de son compère offensif en une reprise à bout portant devant Diego Lopez. L’égalisation acquise, la Lazio en profita pour prendre à son tour l’avantage quatre minute seulement après son retour au score.
Grace cette fois-ci à Klose, incroyablement aidé par une passe décisive de Montolivo ! Le capitaine rossonero livra en effet la balle de but à l’attaquant allemand en voulant faire une passe en retrait à Mexès; une grossière erreur qui permit au principal intéressé de remporter son duel face à Diego Lopez, de nouveau laissé à son compte.
Dans la foulée, et pour ne rien arranger, Bonaventura céda sa place à Cerci en raison d’une blessure à l’épaule. Inzaghi en profita pour faire procéder à l’entrée de Pazzini dans la foulée en lieu et place de Van Ginkel, afin de passer à une organisation à quatre éléments offensifs. Ce qui fut sans véritable effet, le Milan n’étant pas parvenu à se montrer dangereux sur le plan offensif et à livrer un jeu un tant soit peu organisé et cohérent. Les errements défensifs n’aidant pas, l’avantage des pensionnaires de l’Olimpico s’accrut davantage à la 81ème minute de jeu par l’intermédiaire de Parolo. Un score logique et lourd de sens.
Dans la foulée, le Milan eut droit à son septième expulsé de la saison en la personne de Philippe Mexès qui se livra à une vive altercation avec Mauri (des plus gênantes pour le défenseur français), point d’orgue d’une soirée cauchemardesque. Et certainement d’une semaine mouvementée, dans la mesure ou le Milan recevra cette même Lazio mardi prochain pour le compte des quarts de finale de Coupe d’Italie.