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L’abécédaire d’une année rossonera

2012, une année bien particulière pour le Milan. Entre départs des sénateurs, départs des « cadres », difficile transition avec un début de saison calamiteux, Allegri mis sur la selette à de nombreuses reprises… ACM-Z revient sur tous ces évènements au travers d’un abécédaire, concocté par l’ensemble de la rédac’ !

A comme actionnaire : 2012 a été l’année du retour de la rumeur d’un investissement au sein du Milan. Entre fonds russes, qataris, saoudiens, italiens (Ferrero), les rumeurs d’une entrée au sein du capital du club rossonero ont été légion. Mais elles sont reparties aussi vite qu’arrivées… 2013 pourrait néanmoins concrétiser l’arrivée d’un investisseur au capital du Milan : Berlusconi n’a semble t-il plus l’envie, mais surtout les moyens, d’investir au sein de son Milan.

B comme Boateng : Une année 2012 bien mouvementée pour le milieu ghanéen. Les départs de Thiago Silva et Ibrahimovic ont projeté le fantasque milieu rossonero sur le devant de la scène; le Milan est bien décidé à faire de ce dernier la nouvelle star rossonera, à défaut de recrutement clinquant. Pour ce faire, rien de tel que d’attribuer le numéro dix, porteur d’histoire au sein du Milan : cela n’a pas franchement réussi à Prince, auteur d’un début de saison décevant, gambergeant comme le restant de son équipe.

C comme capitaine : Avec les départs des emblématiques sénateurs, le brassard de capitaine a vécu un bien inhabituel « parcours ». Logiquement attribué en début de saison à Ambrosini comme lors des saisons précédentes, les absences simultanées d’Abbiati et Ambrosini, ou encore Bonera, ont vu la règle de l’ancienneté quelque peu bousculée. C’est à la surprise générale que Montolivo s’est vu attribuer ledit brassard à quelques minutes de la rencontre face à la Juventus. Transcendé, le milieu azzurro a d’ailleurs réalisé l’une des meilleures prestations en rossonero ce soir là. Ce qui n’a hélas pas été le cas pour Boateng, titulaire du brassard pendant une demie-heure face à Catane en seconde période le 30 novembre dernier; le milieu rossonero s’étant offert un bien évitable carton rouge.

D comme départ : cette année est celle des vagues vers l’extérieur. Cassano, Zlatan, Thiago…c’est une saignée qui moralement et footballistiquement met les rossoneri à genoux en début de saison. Comme un coup de poignard ultime, c’est la réussite insolente des « ex » qui fait alors aussi douter tout un peuple sur son avenir.

E comme El Shaarawy : le Pharaon est incontestablement la révélation de ce début de saison, tant au Milan, qu’en Serie A. Orphelin d’Ibrahimovic, le Milan a rapidement oublié le géant suédois au profit de sa perle azzurra, agée d’à peine 20 ans. Une pépite qui a porté les siens à bout de bras lors des pires moments de cette première partie de saison. Au point de dépasser l’excellent ratio matchs/buts en championnat signé Ibrahimovic la saison passée, avec 14 buts en 17 matchs, contre 12 pour le suédois !

F comme fondations : l’absence de fondations constitue l’un des principaux défauts de ce Milan low-cost. Nécessaires à tout club, leur absence peut se révéler handicapante pour un club, d’autant plus lorsque il se nomme AC Milan. On a du mal à voir clair dans la stratégie des pontes de Via Turati, dont les paroles ne sont désormais plus autant gage de sérieux qu’auparavant…

G comme Galliani : une transition toute faite ! Galliani est indubitablement le symbole de ce Milan qui vacille. Dirigeant d’envergure, l’administrateur délégué rossonero s’est peu à peu laisser enfermer dans des choix incohérents, et dans des postures fort discutables. Quelle logique dans le recrutement de joueurs à paramètre zéro sans réel talent ? Pourquoi s’enfermer dans un tel discours empreint de langue de bois ? Et surtout, pourquoi avoir failli à votre rang à de multiples reprises ? On est tenté d’évoquer les multiples déclarations d’après-match évoquant inlassablement les erreurs d’arbitrage, sans pour autant remettre en cause les prestations indigentes qui se sont succédées. Cerise sur le gateau, la surréaliste séquence dans les tribunes du San Paolo, ou le numéro deux milanais s’est fendu d’honteuses insultes à l’égard de Christian Abbiati. Mister Galliani, resaissisez vous !

H comme honteux : Le comportement scandaleux et incompréhensible du club rossonero vis-à-vis de la légende Paolo Maldini. L’ancien défenseur et grand capitaine du club n’a toujours pas reçu d’offre du Milan depuis son départ du club en 2009. Galliani s’en désole selon les apparences, cependant il pourrait bien s’en délecter, lui qui a souvent émis sou souhait de voir Maldini enfiler le costume de dirigeant du Milan mais qui ne lui a jamais envoyé de proposition. Discours contradictoire et honteux de la part d’un dirigeant milanais à l’égard du légendaire Paolo Maldini. En outre, actuellement le Milan en déliquescence, a grandement besoin de l’expérience et du savoir de Maldini. Que cela change et vite !

I comme Ibrahimovic : L’attaquant à tout faire, buteur, passeur et meneur, son départ du Milan a clairement eu de grosses répercussions sur le club. Vendu l’été dernier au PSG pour 20 millions d’euros, le géant suédois du haut de ses 31 ans fait actuellement les beaux jours du PSG et de ses supporters, leader de la Ligue 1. La saison dernière, sous les couleurs du Milan, Zlatan faisait tout, ses statistiques le démontrent. Il a inscrit la bagatelle de 28 buts et délivré 7 passes décisives en championnat, le Milan lui doit grandement sa qualification en Ligue des Champions. Aujourd’hui, loin du Milan et célèbre en France, Ibrahimovic reste selon lui attaché au Milan. Il faut dire que le club rossonero lui a bien rendu service en relançant sa carrière, lui qui était parti s’engouffrer au Barça.

J comme jeunesse : En façade, jeunesse est le maître-mot du nouveau projet du Milan. Privilégier la formation des joueurs de football et former ses propres stars. Une politique intéressante mais mal utilisée au Milan, très mal. Aujourd’hui le seul joueur issu de la Primavera milanaise et qui fait partie de l’effectif rossonero est De Sciglio. Pourtant, les jeunes talents ce n’est pas ce qui manque au Milan, Cristante et Valoti auteurs de prestations encourageantes lors des matchs amicaux de pré-saison mais aussi Paloschi, Albertazzi pour ne citer qu’eux ne bénéficient pas de l’opportunité de pouvoir s’imposer au Milan. Au Milan, c’est les jeunes avant tout, ou pas.

K comme Kakà : A l’instar du Milan, l’ancienne gloire rossonera, Ricardo Kakà ne brille pas au Real de Madrid. Depuis son départ du Milan en 2009, le joueur brésilien n’a jamais vraiment transcendé comme c’était le cas au Milan, où il nous gratifiait de ses accélérations magiques et de ses buts improbables. Son ballon d’or, il ne l’a pas volé. Mais aujourd’hui c’est une autre histoire pour Kakà, victime du « syndrome Shevchenko ». Au Real, il ne joue presque jamais, et désireux de retrouver son niveau d’antan, son retour au Milan a souvent été évoqué par des rumeurs. Un retour qui ne se concrétise pas et qui ne se concrétisera certainement pas au vu de la politique de rajeunissement du Milan.

L comme laborieux : Laborieuse, difficile, décevante, ces termes qualifient logiquement la première partie de saison du Milan, distancé au classement par les premiers et auteur de plusieurs prestations affligeantes. Le temps est venu de se remettre en question en cette trêve hivernale, effectuer les bons choix, difficiles mais efficaces pour relancer une équipe milanaise à la dérive et qui n’est pas prête à retrouver son niveau sans réels changements.

M comme Montolivo : Malgré la pression consécutive à son arrivée au Milan, Ricardo n’a pas déçu loin de là. Le milieu de terrain italien débarquait en été au sein du club rossonero avec le fardeau du nouveau meneur technique du Milan après le départ de Seedorf et aussi Pirlo qui n’a jamais réellement été remplacé. Le bilan à la mi-saison se doit d’être flatteur, car Montolivo a bien réussi à s’insérer au Milan en prenant les rênes du jeu milanais. Sa persévérance et son intégrité lui ont même permis de porter le brassard de capitaine, symbole d’un début en rossonero abouti.

N comme Nocerino : Révélation de la saison dernière grâce à un niveau de jeu que peu de gens espéraient encore le voir atteindre un jour, le milieu de terrain italien s’est écroulé avec ses coéquipiers à la reprise du nouvel exercice. Promesse d’un soir oubliée au petit matin, l’euphorie du moment a une nouvelle fois laissé place à une solide gueule de bois.

O comme objectifs : Ces buts qui nous motivent et nous passionnent, desseins plein d’espoir et intentions fortes ont été si drastiquement revus à la baisse qu’on peine à croire qu’il s’agit bien des mêmes hommes qui les ont fixé.

P comme patience : Celle qu’on nous réclame depuis maintenant plusieurs saisons alors que mois après mois la situation empire. Cette patience qui s’épuise avec le temps et les départs des dernières rares promesses d’un avenir moins sombre.

Q comme Qatar : on connaissait la famille royale comme propriétaire de notre sponsor, Emirates, compagnie aérienne officielle de l’Emirat. Mais c’est désormais sous un autre jour que nous apparaît le petit état du Golfe Persique : actionnaire d’un PSG « galactique » aux tentacules si longues que rien ne lui résiste. Surtout pas l’effectif du Milan…

R comme réputation : Il y eut des époques où le Milan était craint et respecté, où l’institution avait une notoriété due à ses victoires mais également à sa manière de faire. Aujourd’hui si réputation il y a encore c’est celle d’une dégénérescence exponentielle menant droit à l’oubli, d’un club qui a fait son temps…

S comme stratégie : où est-elle ? On cherche désespérément une patte dans le jeu du Milan, un sens, une cohérence. Mais à force de changer de composition comme de chemise à chaque match, Max Allegri ne fait que semer le trouble un peu plus et confirmer l’absence de « griffe » et de génie pèse et on attend le souffle du renouveau, le choc et la rupture annoncée.

T comme trajectoires : il en a eu des fulgurantes qu’on n’attendait pas ou peu (El Sha, Bojan) et des déceptions en séries qui se sont confirmées (Robinho, Pato). C’est un goût d’amertume dans la bouche de tous les tifosi qui reste donc, un questionnement sur le recrutement et ses apports, le potentiel réel des joueurs dont on avait tant vanté les qualités par le passé. Bref ça sent la dent de scie.

U comme unisson : c’est à l’unisson que tout le peuple rossonero s’est, un 13 mai 2012, réuni autour de ses légendes. Autour de Pippo Inzaghi, auteur de son ultime but en rossonero cet après-midi là, autour de Nesta, de Gattuso, de Zambrotta, de Van Bommel, de Seedorf… l’un des rares moments qui nous ont rappellé la nature du Milan l’an passé : une famille une, et indivisible.

V comme voeux : on en a beaucoup pour le Milan en 2013 comme tous les ans. Mais avec les dettes pesantes et les reconquêtes du président en politique, on souhaite avant tout que le club ne paye pas encore les pots cassés pour naviguer à vue pendant 5 à 10 ans. Et voir si l’histoire peut continuer…

W comme whisky : car, oui, malheureusement, il en aura fallu des litres de whisky pour oublier le marasme dans lequel se trouve le Milan. Un été difficile, une fin d’année civile éminemment morose, la récente interview dévastatrice de Paolo Maldini… même le plus courageux des tifosi ne peut endurer ça en toute sobriété.

X comme… X : Nous avons eu beau se retourner la tête, consulter le dictionnaire d’innombrables fois, nous n’avons eu aucune idée pour la lettre X. Fâcheuse situation. Le salut viendra t-il de vous, chers lecteurs ? Nous attendons vos propositions !

Y comme Yepes : sa situation n’en finit plus de surprendre. Recruté gratuitement lors de l’été 2010, l’ancien parisien était considéré, légitimement, comme un joueur d’appoint, quatrième choix au sein de la hiérarchie des défenseurs centraux, et engagé uniquement dans l’optique de remplacer l’ex pompier de service Giuseppe Favalli. Mais voilà, maintes mois plus tard, la déliquescence rossonera l’a poussé sur le devant de la scène et 2012 sonne pour lui comme l’année du second souffle dans une carrière bien remplie : titulaire, des prestations globalement satisfaisantes, auréolé du brassard de capitaine lors de l’opposition face au Torino… le Colombien aura donc apporté à l’AC Milan bien plus que les attentes l’entourant jadis. Une bonne pioche, somme toute.

Z comme Zlataner : Verbe du premier groupe tout juste intronisé dans le dictionnaire suédois, dont la définition est la suivante : «se charger de quelque chose avec vigueur, dominer.» Exemple : Le Barça va zlataner le Milan.

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