Buteur : Dybala (65′)
Fin de série pour le Milan, qui après cinq rencontres sans défaite, s’est incliné ce soir sur la pelouse du Juventus Stadium au terme d’une rencontre qui ne fut pas des plus passionnantes entre les deux formations, mais que la Juventus a su prendre à son avantage en seconde période. Pour ce retour à la compétition après la trêve internationale, Mihajlovic a bénéficié de trois retours importants : ceux d’Abate, Alex et Bonaventura, tous trois titularisés dans le désormais habituel 4-3-3. Bertolacci, blessé, n’a toutefois pu faire son retour pour cette rencontre. Ce qui profite ainsi à Niang, Bonaventura ayant été appelé à reculer d’un cran pour évoluer aux côtés de Montolivo et Kucka.
On avait quitté un Milan peu fringuant au sortir du match nul face à l’Atalanta à la veille de la trêve internationale. Force est de constater, après une demie-heure de jeu, que le Milan montre des difficultés dans la construction du jeu. Les pertes de balles sont multiples, les contrôles approximatifs, et les transmissions de balle largement perfectibles. L’entrejeu a particulièrement du mal à ressortir des ballons propres, destinés à alimenter le secteur offensif; pire, Bacca est souvent amené à décrocher pour s’approvisionner en ballons, avec plus ou moins de réussite.
De plus, l’axe Bonaventura – Niang à gauche se montre brouillon, les deux éléments du onze de Mihajlovic se « marchant » quelque peu dessus. Il en ressort un Milan à la peine sur le plan technique en première période, difficilement à même d’inquiéter la Juventus. On note toutefois la solidité du secteur défensif rossonero, bien aidé par la paire Alex – Romagnoli. Face à une Juventus qui sans dominer de manière criante, montre davantage de facilités dans le jeu collectif, et ainsi la possibilité d’ouvrir la marque. 0-0 à la mi-temps, cependant.
A la reprise, le Milan est à la manoeuvre. Un pénalty aurait notamment pu être sifflé par M.Mazzoleni, suite à une faute de Bonucci sur Bonaventura, non sifflée par l’arbitre du soir, qui, à contrario, siffla une faute contre Niang, également acteur de cette action dans la surface de réparation bianconera. La suite de la seconde période apparaît par suite identique à la première : peu de jeu chatoyant de part et d’autre, et du déchet de part et d’autre dans le jeu collectif. Néanmoins, le Milan ne semble pas pouvoir faire la différence, contrairement à la Juventus.
En effet, la Juventus semble disposer d’individualités à même de faire la différence : parmi elles, Paulo Dybala, qui s’exprima en ce sens peu après l’heure de jeu en ouvrant la marque pour les siens. A la construction de ce but, Alex Sandro est tout d’abord à signaler : après s’être aisément défait d’Abate (décevant ce soir, forçant ainsi Alex à libérer l’axe) sur le couloir droit, le brésilien centra vers le milieu offensif argentin, qui après un bon contrôle de la poitrine, enchaîna sur une reprise de volée du droit : Donnarumma, qui n’a pourtant pas démérité ce soir, est impuissant face à son vis à vis. 1-0 pour la Juventus. La première réaction rossonera après cette ouverture du score est signée Kucka (combatif, ce soir), dont le tir à la 71ème passa près du cadre.
Le premier changement de la soirée intervint quelques minutes après : Kucka, justement, sortit au profit de Luiz Adriano, appelé à peser devant. Honda entra ensuite au détriment de Niang (pas avare en efforts, mais insuffisants), sans apporter de réel changements.
La victoire revient ainsi à la Juventus au terme de ces 90 minutes, plus réaliste, mais également armée de davantage d’atouts techniques. Le manque de liant sur le plan collectif, mais également le déchet technique davantage présent ont pesé côté milanais. L’euphorie post Lazio – Milan fait place à de nouvelles interrogations. Qu’il conviendra de gommer d’ici samedi prochain, pour la réception de la Sampdoria.