Symboles de la mauvaise gestion qui entoure le club depuis maintenant plusieurs années, les joueurs moyens et médiocres se sont entassés du côté de Milanello à cause de l’homme fort du Milan, Adriano Galliani. Face à cette surpopulation qui ne trouve que difficilement preneur, le meilleur moyen pour l’éloigner est donc de prêter nombre de ses éléments.
A l’instar de la saison passée, AC Milan-Zone vous propose, en deux parties, le bilan de la saison connue par ces joueurs en prêt, qui reviendront surcharger l’effectif dès le 1er juillet ! Après avoir abordé la situation des joueurs à vocation défensive et les milieux (voir ici), voici la partie concernant les joueurs du secteur offensif.
Débarqué un peu par surprise au Milan en août passé suite à la résolution de sa copropriété avec le Torino, l’attaquant italien (photo ci-dessus) n’aura pas même pas eu le temps de poser ses valises à Milanello. En effet, son prêt en Serie B du côté de l’Avellino avec Vergara était déjà acté avant même son retour au Milan. Dès son arrivée, Comi se fait remarquer en marquant face à Bari lors du 3ème tour de Coppa Italia, mais aussi en étant coupable d’une morsure sur un de ses adversaires du jour : une prestation à la Luis Suarez, en somme. Par la suite, alors même qu’il connaît un temps de jeu important, les choses se compliquent pour l’ex primaverino du Milan avec notamment une longue période de disette où il ne marque pas entre mi-décembre et fin mai, malgré neuf titularisations et dix entrées en jeu dans cet intervalle. Loin d’être suffisamment efficace et décisif, Comi aura porté à 39 reprises le maillot de l’Avellino (dont 22 titularisations) en 47 convocations, pour un total de 8 buts et 4 passes décisives
Bénéficiant d’un contrat courant jusqu’au 30 juin 2016 avec le Milan, l’attaquant âgé de 23 ans ne devrait pas y faire de vieux os. Le secteur offensif est déjà bouché et l’horizon s’obscurcit pour ce type de joueurs avec l’arrivée au club d’argent frais qui devrait être une nouvelle fois dépensé sur ce même secteur. Pour autant, des émissaires de l’Atalanta sont venus supervisés Comi à différentes reprises cette saison, même si un intérêt plus prononcé émanerait de clubs de bas de tableau en Serie B pour un transfert définitif (Brescia, Varese).
Quelle saison pleine de paradoxes pour l’attaquant formé au Milan ! Prêté dans les premiers jours de juillet dernier au Genoa, Matri s’intègre parfaitement dans le collectif des grifoni et cela s’est vu sur le terrain, dans un rôle de véritable pointe. En effet, il se signale avec 7 buts et 6 passes décisives en 17 matches (12 titularisations) sous le maillot du Genoa, avant de se blesser… Au mercato hivernal, alors même que le Genoa souhaitait le conserver, Matri part en prêt pour une destination qu’il connaît bien : la Juventus, où il retrouve son mentor Allegri qui l’avait déjà ramené au Milan (pour la réussite que l’on sait). Arrivé blessé, l’attaquant italien met du temps à se mettre dans le rythme, ce qui se traduit par cinq petits matches de championnat avec la Juve (2 titularisations) et quelques minutes grattées en Champions League contre le Borussia Dortmund et Monaco. Il connaît toutefois la gloire en Coppa Italia où il se signale avec 2 buts : un en demi-finale face à la Fiorentina et l’autre pour offrir le trophée aux bianconeri contre la Lazio
Une première partie de saison réussie au Genoa, une seconde en dents de scie à la Juve (qui lui offre cependant le championnat et la coupe nationale), voilà le bilan de la saison de Matri. Néanmoins, comme Marotta l’a souligné, la Vieille Dame ne compte pas s’appuyer sur lui à l’avenir. Il va donc revenir au Milan et y être confronté aux nombreux changements qui se profilent… Un nouveau prêt est-il envisageable, alors que son contrat se termine au 30 juin 2017 ?
D’août à mi-janvier, l’ancien caennais ne dispute que 84 minutes de jeu en 5 matches avec le maillot du Milan. Face à l’absence de confiance d’Inzaghi à son égard, Niang part donc en prêt pour la deuxième partie de saison au Genoa. Au même titre que Saponara, ce prêt lui permet de revivre, sous la houlette de Gasperini. En Ligurie, Niang dispute 14 matches dont 12 en tant que titulaire dans un rôle de pointe, voire sur un côté. Jamais buteur jusqu’à présent en Serie A (un seul but avec le Milan en Coppa Italia), il découvre cette joie en signant un doublé lors de la réception de l’Hellas. Ensuite, il ajoute 3 autres buts et 3 passes décisives à ses statistiques, confirmant son regain de forme et de motivation. En effet, son entraîneur comme ses coéquipiers saluent son investissement et son envie de bien faire dans ce nouveau club, ce qui semble loin de l’attitude affichée à la même période l’année passée du côté de Montpellier.
C’est le président du Genoa, Enrico Preziosi, qui nous éclaire à ce sujet : « J’aurais aimé faire revenir Niang à Gênes, mais Mihajlovic le veut à tout prix. » Il semble donc que le Français de 20 ans devrait rester au Milan pour la saison prochaine, malgré le gros recrutement en vue. Alors que son contrat avec le club lombard se termine en 2017, des négociations seraient en cours pour une prolongation jusqu’en 2019.
Saison compliquée pour l’attaquant de 19 ans qui aura connu les affres de deux prêts successifs au cours de la même année. A la mi-juillet 2014, Petagna débarque à la Latina en Serie B, dans le cadre d’un prêt avec option d’achat. Ses premiers mois sont difficiles entre banc de touche et quelques minutes glanées en fin de match. Dans un club de bas de tableau, il n’arrive pas à tirer son épingle du jeu (une passe décisive en 11 matches dont 5 titularisations) et les dirigeants de la Latina mettent fin au prêt dès la fin de l’année civile. A la mi-janvier, Petagna est envoyé à Vicenza où il ne brille guère plus et fréquente avec assiduité le banc de touche. Là-bas, il dispute 14 matches (pour un total de 435 minutes de jeu, avec 3 titularisations) avec à la clé un but et 2 passes décisives
Bénéficiant d’un contrat courant jusqu’au 30 juin 2018 et auteur d’une saison très moyenne, Petagna ne devrait selon toute vraisemblance pas rester au Milan. Un intérêt de la part de Teramo (club promu en Serie B pour la saison prochaine) dans le cadre d’un transfert définitif est annoncé avec insistance.
Grâce à son prêt au mercato hivernal à destination de l’Empoli, club qui l’avait révélé, Saponara aura connu les deux extrêmes dans la même saison. Dans l’effectif du Milan pour les six premiers mois de la saison, il ne joue en tout est pour tout que 90 minutes, lors de sa titularisation face à Palerme, pour disparaître à nouveau aussi vite qu’il était arrivé dans le 11 de départ d’Inzaghi. A la mi-janvier, il rejoint donc l’Empoli en prêt avec une option d’achat fixée à 4M€. Il faut croire que l’air de la Toscane lui a réussi puisque, bénéficiant de la confiance de son entraîneur Maurizio Sarri, Saponara dispute 18 matches, à chaque fois titulaire ! Auteur de prestations très convaincantes, il réalise 7 buts et 4 passes décisives en tant que véritable meneur au sein de cette formation de l’Empoli. Une véritable renaissance, à l’instar de Niang au Genoa.
Avec une option d’achat à 4M€ fixée par Galliani, le président de l’Empoli a déjà fait part le mois dernier (voir ici) qu’il comptait rapatrier définitivement Saponara. Néanmoins, alors qu’il semble certain que l’Italien ne portera plus le maillot du Milan, il n’est pas non plus sûr de le voir rester à l’Empoli. En effet, le Napoli (où Sarri vient remplacer Benitez), la Roma et même l’Inter (!) se dont déjà penchés sur le dossier…
Le Milan n’a été qu’une étape dans la carrière galère de l’attaquant espagnol. En effet, arrivé en prêt de Chelsea pour deux saisons, Torres ne dispute que 589 minutes en Serie A pour un petit but contre l’Empoli. En janvier, le club anglais le laisse devenir entièrement un joueur du Milan, mais il est directement envoyé à l’Atlético de Madrid dans un échange de prêt avec Alessio Cerci. Là-bas, dans le club qui l’a révélé au monde du football et dans le costume d’un joker de luxe derrière Mandzukic, il prend part à 26 matches pour 14 titularisations, terminant cette demi-saison avec 6 buts et une passe décisive. Son seul fait d’arme de la saison est d’avoir inscrit les deux buts de l’Atlético lors du derby face en Real en huitième de finale retour de Copa del Rey, scellant la qualification au tour suivant.
Comme prévu lors de l’échange de prêts Cerci/Torres, ce dernier doit logiquement passer la saison 2015-2016 du côté de Madrid, en attendant que son contrat avec le Milan se termine en juin prochain. Néanmoins, le Milan, qui ne souhaiterait pas forcément conserver Cerci, chercherait à inclure la dernière année du contrat de Torres dans les négociations pour obtenir le défenseur Godin (un imbroglio ‘Gallianesque’ en somme). Quoiqu’il en soit, Torres ne reviendra pas à Milanello.