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Giampaolo à l’épreuve du Diavolo

En ce bouillant été 2019, Milanello accueille dans la quiétude de sa verdure son neuvième entraîneur différent en dix ans depuis le départ de Carlo Ancelotti, en la personne de Marco Giampaolo. Son mentor Maurizio Sarri – suivi par le Milan à l’époque du Cavaliere mais aussi avant son départ de Chelsea – n’a pas manqué de saluer le choix du club rossonero à l’occasion de sa conférence de presse de présentation à la Juventus, soulignant que Giampaolo est « à [ses] yeux un des plus grands talents parmi les entraîneurs italiens ».

Pourtant, du côté de la tifoseria du Milan avide d’un grand nom dans le costume du Mister après des années de tests et d’ambitions limitées, ce choix n’a pas manqué de susciter des interrogations car, comme le veut le dicton populaire, « cane scottato dall’acqua calda ha paura di quella fredda » (chien échaudé craint l’eau froide, en VF). 

Avec une carrière dont le pic n’a été que la Sampdoria, n’est-il pas un énième entraîneur moyen de Serie A ? Qu’apportera-t-il de plus que le limité Gattuso, qui avait toutefois pour lui d’être un homme entier et rossonero jusqu’au bout des ongles ? Comment pourra-t-il faire mieux que ses prédécesseurs avec un effectif moyen voire médiocre ?

C’est dans ce contexte marqué par une certaine résignation après des années d’indigence ponctuées de changements de propriétaires et de pressions du fair-play financier que Marco Giampaolo va devoir gagner la confiance de tout un peuple qui espère – avant même des résultats ? – revoir du football sur la pelouse d’un San Siro menacé d’extinction.

AC Milan – Zone vous propose donc un focus sur la carrière du Mister Giampaolo et sur ses principes de jeu, qu’il entend bien appliquer à la lettre dans un Milan en manque cruel de repères tactiques.

L’anonymat des divisions inférieures

Marco Giampaolo naquit en août 1967 en Suisse, dans le canton italophone du Tessin. Originaire des Abruzzes en Italie centrale, la famille Giampaolo s’était installée quelques années plus tôt dans le pays voisin afin d’y travailler. L’expérience ne dura guère puisque quelques mois après la naissance de Marco, les Giampaolo retrouvèrent leur terre d’origine à Giulianova, sur la côte.

Ce fût donc ici que le nouveau Mister du Milan se lança dans le football, intégrant l’équipe première du club de la ville qui naviguait entre les troisième et quatrième division en 1986. Ce milieu de terrain discret ne fit qu’une brève carrière professionnelle dont l’apogée fût une saison en Serie B avec Andria, modeste club des Pouilles, et qui connut une fin prématurée en 1997 suite à une blessure à la cheville récalcitrante, alors qu’il n’avait pas encore 30 ans.

Toutefois, cette carrière anonyme n’entrava pas son amour du football et, afin de le transmettre, Giampaolo se tourna somme toute très naturellement vers le rôle d’entraîneur. A l’instar de ses années passées en tant que joueur professionnel, l’avancement du coach giuliese ne fût pas linéaire en direction du haut niveau.

Ainsi, de 2001 à 2004, il navigua de Pescara à Giulianova – encore une fois – puis Treviso dans un rôle d’observateur. Même sa première expérience en tant qu’entraîneur numéro 1 fût chaotique : ne disposant pas des diplômes nécessaires pour occuper officiellement le poste, Giampaolo occupa le poste d’adjoint – en étant le numéro 1 de fait – de Massimo Silva (éphémère joueur du Milan en 1976) sur le banc d’Ascoli en Serie B lors de la saison 2004-2005.

A l’issue de la saison, le club des Marches fût promu en première division du fait des problèmes administratifs d’autres équipes prétendant à la Serie A. La périlleuse situation continua donc à l’échelon supérieur mais cette fois-ci, la justice sportive intervint en suspendant Giampaolo pour deux mois.

Puisque, du propre aveu de Giampaolo quelques années plus tard, « à Ascoli, je ne pouvais pas entraîner », celui-ci se trouva une nouvelle destination et finit par atterrir sur le banc de Cagliari dès 2006, toujours en Serie A, en ayant pris le soin d’obtenir une dérogation pour y être l’entraîneur numéro 1 alors qu’il préparait en même temps l’examen nécessaire à un tel poste : « je suis chanceux car lorsque j’entraînais à Ascoli, personne ne me connaissait mais j’ai réussi à avoir l’accès au Master [préparant ledit examen, ndlr] grâce à mes résultats obtenus en Serie A ».

 

Serie A, je t’aime, moi non plus

La suite ne fût pourtant pas de tout repos puisqu’en terre sarde, la président Massimo Cellino ne se priva pas de licencier Giampaolo dès le mois de décembre pour cause de mauvais résultats. Son successeur Franco Colomba fût si désastreux que le Mister giuliese fût rappelé au chevet de l’équipe de Marco Mancosu et consorts au mois de février, emmenant Cagliari à la 17ème place, à la limite de la relégation.

Fraîchement auréolé de ce fameux Master et donc bénéficiaire du droit d’entraîner au plus haut niveau, Giampaolo ne connut pas pour autant un deuxième exercice sarde tranquille puisque cette fois-ci, le président Cellino le démit de ses fonctions dès novembre, suite à une énième crise de résultats. Contre toute attente, Nedo Sonetti, remplaçant de Giampaolo sur le banc, posa sa démission un mois après sa nomination ! Cagliari voulut tenter pour la troisième fois la carte Giampaolo mais par un communiqué de presse, celui-ci annonça « renoncer à revenir à Cagliari, la fierté et la dignité n’ayant pas de prix ».

Après ces expériences sardes rocambolesques, il reprit un poste en 2008, à Sienne. Avec un maintien en Serie A obtenu facilement, la saison suivante ne fût pas du même acabit puisqu’il fût licencié de son poste en octobre 2009, tout comme à Catane en janvier 2011 après 6 mois seulement et à Cesena en octobre 2011 (toujours en Serie A), puis posa sa démission en septembre 2013 alors qu’il était à la tête de Brescia en Serie B.

Devant ce piteux tableau de chasse, il va sans dire que la cote de Giampaolo en Serie A comme en Serie B n’était alors guère élevée… Après une année sans football, il décida de se relancer en Lega Pro (troisième division), acceptant la proposition de la Cremonese en novembre 2014.

Le destin lui sourit enfin puisque Empoli vint frapper à sa porte dans la ville lombarde pour lui proposer de récupérer à l’été 2015 le poste laissé vacant par un certain Maurizio Sarri, parti au Napoli. Après avoir conclu la saison à une satisfaisante 8ème place avec l’équipe de la ville de naissance du compositeur Claudio Monteverdi, Giampaolo prit donc la direction de la Toscane grâce à son sponsor Sarri, qui avait lui-même suggéré au président Fabrizio Corsi le nom de son successeur. Les deux hommes aux parcours atypiques – et similaires – se rencontrèrent à plusieurs reprises au cours de leur carrière lors de séminaires entre entraîneurs en formation, partageant sur de nombreux aspects leur vision du football.

A Empoli, Giampaolo eut fort à faire pour convaincre les nostalgiques du « Sarrismo » : le club toscan sortait d’une première saison en Serie A réussie (15ème) et marquée par un jeu des plus chatoyants. Le néo Mister put s’appuyer sur des joueurs de talent comme Piotr Zieliński, Leandro Paredes ou Riccardo Saponara (et oui !) et le capitaine Massimo Maccarone (mais aussi le jeune Rade Krunić, tout juste arrivé en Italie). Avec un style quelque peu différent de celui de son prédécesseur mais avec une philosophie pour le moins identique, Giampaolo et son équipe atteignirent promptement la 10ème place du classement, ce qui mit bien évidemment en lumière le travail de l’inconditionnel de Maurizio Sarri.

Les suiveurs du football italien découvrirent ainsi le jeu à la sauce Giampaolo et dès l’été 2016, loin des galères de la fin des années 2000, son nom fût cité auprès de plusieurs clubs de première partie de tableau dont le Milan post Mihajlović/Brocchi, qui se vit suggérer l’entraîneur abruzzese par le mythique Arrigo Sacchi. Giampaolo démissionna donc au mois de mai et trouva son poste un mois et demi plus tard : la Sampdoria, pourtant 15ème à l’issue de la saison, décrocha la timbale et l’engagea pour deux saisons. Finalement, à presque 50 ans, Giampaolo connut sa première consécration après avoir vu son travail reconnu en Serie A, intégrant un club stable et habitué à l’élite.

 

Doria l’exploratrice

Marco Giampaolo débarque donc à l’été 2016 dans le club blucerchiato, qui vient de terminer l’exercice précédent à une triste quinzième place, loin de l’objectif initial de figurer parmi la première moitié de tableau… ce qu’Empoli avait accompli pour sa deuxième saison en Serie A, avec le Mister giuliese à sa tête !

Ainsi, le fantasque Massimo Ferrero aura donc été le premier président à faire confiance à Giampaolo pour diriger un club du top 10 de la Serie A, alors même que son passé d’entraîneur en première division ne parlait pas véritablement pour lui. Pourtant, sans que cela ne semble le déranger (et avec raison !), le Mister est arrivé avec ses idées et sa vision du football pour tenter de ramener la Samp à un classement plus conforme à ses ambitions et a dégainé son 4-3-1-2 losange, comme il est appelé en Italie : une (inamovible) ligne de quatre défenseurs, avec trois milieux dont celui axial – le regista – comme pièce majeure du système de jeu, un trequartista « à l’ancienne » et deux solides attaquants.

Le onze doriano lors de Sampdoria 2-1 Genoa le 22 octobre 2016 (Serie A, 9ème journée). Image : transfermarkt.it

Au terme de cette première saison en Ligurie, le bilan du Mister apparaît clairement comme positif. La Sampdoria a terminé à la 10ème place au classement, a remporté les deux derbies face au Genoa (2-1 ; 1-0) – une première depuis la saison 1959-1960 ! – et s’est offert quelques victoires de prestige contre le Milan, l’Inter (deux fois) et la Roma.

Comme il est de coutume pour les clubs de milieu de tableau, le mercato estival n’a pas été forcément facile à digérer puisque Giampaolo a perdu certains éléments clés comme Milan Skriniar, Bruno Fernandes, Patrik Schick ou Luis Muriel en vue de la saison 2017-2018, mais a pu compter sur les arrivées de Duvan Zapata, Gastón Ramírez, Ivan Strinić et Joachim Andersen.

Ce nouvel exercice à la tête de la Samp devait être celui de la confirmation… et Giampaolo a confirmé. Solidement accroché à son poste, soutenu par son président malgré une fin de saison 2016-2017 chaotique (4 matches nuls et 4 défaites lors des 8 dernières journées) et un effectif profondément retouché, le disciple de Sarri devient un des entraîneurs à suivre en Italie.

Son jeu au sol léché et direct fait mouche auprès des observateurs et est salué unanimement par ses joueurs. Résultat, la Sampdoria accroche une nouvelle 10ème place, avec encore une fois des résultats probants (victoire dans le derby, face à la Juventus, le Milan, la Roma ou l’Atalanta), bien aidée par les formidables prestations de la révélation Lucas Torreira.

Le onze doriano lors de Sampdoria 3-2 Juventus le 19 novembre 2017 (Serie A, 13ème journée). Image : transfermarkt.it

La saison 2018-2019 commence d’ailleurs sur les chapeaux de roue pour Giampaolo et ses hommes. Dès la 3ème journée de Serie A, le Mister offre une leçon tactique au Napoli de Carlo Ancelotti, avec une victoire nette et sans bavure 3-0, alors que le buteur maison Duvan Zapata avait profité de l’été pour rejoindre l’Atalanta et que la plaque tournante Lucas Torreira avait pris le chemin d’Arsenal.

Le maintien du traditionnel 4-3-1-2 losange permet aussi à Giampaolo de relancer au poste de trequartista Riccardo Saponara, arrivé en prêt de la Fiorentina, qu’il avait déjà eu sous ses ordres à Empoli, en alternance avec Gastón Ramírez. Une nouvelle fois, la touche Giampaolo est saluée par la critique et la Sampdoria termine à la 9ème place, son meilleur résultat depuis la saison 2014-2015 (7ème), sa deuxième meilleure performance depuis la promotion en Serie A en 2012.

Cette fois-ci, les performances de l’équipe blucerchiata ont définitivement mis en lumière le travail de son Mister, qui s’entend avec son club pour renoncer à sa dernière année de contrat afin de rejoindre le Milan. Le mérite de la stabilisation de la Sampdoria en Serie A revient en grande partie à Marco Giampaolo et la signature de ce dernier dans la capitale lombarde n’aurait sans doute jamais eu lieu sans cette étape intermédiaire en Ligurie…

Le onze doriano lors de Sampdoria 3-0 Napoli le 2 septembre 2018 (Serie A, 3ème journée). Image : transfermarkt.it

 

Principes de jeu / Idées directrices

Ce n’est un secret pour personne : Maurizio Sarri est la grande référence de Marco Giampaolo. Récemment encore, le Mister abruzzese encensait le Napoli version Sarri qui « dessinait de l’art » et défendait son mentor critiqué par certains pour son travail à Chelsea précisant qu’il « a besoin de plus de temps pour construire la mentalité de son équipe ».

Pourquoi cela ? Car « c’est un football complet dans les deux phases de jeu et tout le monde doit savoir ce qu’il doit faire du ballon. Il faut une équipe de talent pour pratiquer ce football-ci. Même les joueurs normaux ont réussi à être valorisés dans le collectif, c’est la force de Sarri. »

A travers ces quelques phrases, Giampaolo détaille aussi sa vision du football et ce qu’il tentera de mettre en place au Milan, équipe qui se cherche une véritable identité depuis le départ d’Ancelotti. Nous allons donc essayer de présenter les grandes lignes du ‘giampaolismo’ !

En phase de possession

Avec son 4-3-1-2 losange de moins en moins pratiqué dans le football d’aujourd’hui où la vitesse est principalement recherchée à l’aide d’ailiers, Giampaolo se passe de ce genre de joueurs et met au centre de son jeu les deux milieux axiaux de son schéma : le regista et le trequartista.

Lorsque l’équipe de Giampaolo récupère le ballon, la ligne de conduite est de repartir de bas en maintenant le plus possible la balle au sol. La ressortie du ballon se fait donc dès le gardien et les défenseurs centraux, tandis que les latéraux montent légèrement en se rapprochant de la ligne de touche. Le regista intervient ici pour lancer l’action et fournir la première solution de relance. Le jeu se fait à l’aide de combinaisons en triangle, qui permettent au regista de se libérer, recevoir la balle puis distribuer le jeu à ses milieux (les mezzali) ou latéraux.

Parfois, le recours au jeu long s’avère nécessaire et le trequartista doit redescendre pour aspirer avec lui les milieux adverses, afin de laisser aux deux attaquants de pointe une aire de manœuvre à la réception du long ballon envoyé par le gardien ou le défenseur central (chose que maîtrisait parfaitement Joachim Andersen la saison dernière).

Lucas Torreira, le regista, se propose à ses défenseurs centraux dans une position axiale afin de maintenir le triangle. A noter, la proximité des deux mezzale et le latéral droit collé à la ligne de touche.

Le trequartista, quant à lui, vient participer au jeu lorsque la première relance a été effectuée. Il peut descendre dans l’axe pour jouer entre les milieux adversaires et libérer l’espace dans leur dos pour l’incursion d’une des mezzali. Il peut aussi rester haut afin de fournir un appel dans la profondeur lorsque le latéral a reçu le ballon de la part du regista, manœuvre qu’appréciait particulièrement Riccardo Saponara contrairement à Gastón Ramírez, plus enclin à rester dans l’axe au cœur du jeu. Dès lors, c’est à la mezzala opposée de venir occuper l’espace central à l’entrée de la surface. De cette façon, le fameux losange est assuré avec une certaine forme de continuité, pour garantir en permanence à l’équipe de Giampaolo une présence dans l’axe du terrain.

Ce qui caractérise ce jeu au sol est la vitesse d’exécution, tant dans les courses que dans la transmission du ballon. Le losange du milieu doit « vivre » (perdurer et bouger en continu), tout comme le triangle formé par les deux défenseurs centraux avec le regista. Cela monopolise ainsi les milieux adverses qui ont donc tendance à lâcher plus facilement leur couloir, profitant aux latéraux de l’équipe de Giampaolo. Ceux-ci ne cherchent d’ailleurs pas à attaquer forcément la profondeur de leur couloir mais ont tendance à être proche de la ligne de touche afin de centrer de leur position, à environ 20-25 mètres de la ligne de fond (et non pas le plus proche de ladite ligne).

Devant, les deux attaquants évoluant essentiellement dans la surface ou ses environs directs doivent alterner appels/contre-appels pour rechercher la disponibilité immédiate du jeu court ou la profondeur (avec possibilité de remise) du jeu long, sous la maîtrise du trequartista. C’est donc un jeu très tourné vers l’axe, où tout réside dans la verticalisation à outrance, afin d’arriver le plus rapidement possible dans la zone de vérité, sans se perdre dans d’interminables et stériles phases de possession.

En phase de non possession

Lorsque l’équipe de Giampaolo se trouve privée du ballon, tout se joue là encore dans l’axe avec l’objectif cette fois-ci de l’interdire à l’adversaire. Le 4-3-1-2 perd quelque peu sa forme de losange puisque les trois milieux se retrouvent sur une même ligne resserrée, devant la ligne des quatre défenseurs. Ici, le but est d’emmener l’équipe adverse sur les côtés afin de rendre plus compliquée son approche de la cage. Une nouvelle fois, la vitesse d’exécution est primordiale : le ballon perdu, l’équipe de Giampaolo doit se positionner le plus rapidement possible dans son schéma défensif.

A la perte de balle, le milieu en losange s’aplatit le plus rapidement possible devant la ligne des quatre défenseurs.

Exemple typique de la ligne des quatre défenseurs et des trois milieux devant eux. L’adversaire se retrouve obliger de passer par les côtés. Noter les faibles distances entre les joueurs des différentes lignes, y compris le trequartista redescendu (tout à gauche sur l’image) pour renforcer l’axe.

Quand l’équipe adverse repart de derrière, tout le bloc équipe du 4-3-1-2 de Giampaolo monte le plus possible afin de remonter la ligne du hors-jeu, chose véritablement appréciée par le Mister qui assume une certaine prise de risque à ce niveau, au même titre que pour la relance basse en phase de possession. Ses joueurs ne demeurent toutefois pas en position d’attente puisque les deux attaquants et le trequartista ont pour mission d’aller gêner la première relance adverse. Derrière, charge aux milieux et notamment à la mezzala opposée de venir couvrir la zone du terrain découverte.

L’aspect compact du bloc défensif pousse naturellement l’adversaire à temporiser afin de chercher la meilleure parade possible ou plus simplement à tenter de passer par les côtés. L’organisation de la Sampdoria de Giampaolo était globalement réussie mais elle ne pouvait que très difficilement être parfaite. La volonté de constituer une équipe courte en phase défensive conduit inévitablement à fournir plus de courses pour couvrir le terrain lorsque l’adversaire renverse le jeu.

Ce mouvement de balancier peut ainsi faire perdre leurs repères aux joueurs, pouvant les conduire à la faute, notamment lorsque le pressing n’est pas réalisé d’une manière parfaitement coordonnée. Dans la mesure où les actions sont coordonnées, les défenseurs ne doivent donc pas être loin les uns des autres et se trouvent finalement proche de leurs adversaires directs. La tendance à voir le couloir opposé être découvert doit être contrée par cette proximité au marquage afin d’empêcher le plus possible des renversements de jeu de couloir à couloir et donc de laisser le temps au bloc équipe de se mouvoir de manière latérale pour couvrir la zone découverte.

 

Les propos qui suivent, tirés de Mes Secrets d’entraîneur de Carlo Ancelotti, semblent assez bien coller à la philosophie et à l’image de Marco Giampaolo : « Pour être gardé à l’AC Milan, il ne suffit pas de gagner. Mais si l’on perd, en revanche, il n’est pas dit que l’on sera limogé. Cela résume bien en quelques mots toute la philosophie de l’AC Milan. En général, pour être considéré comme un bon entraîneur, il faut gagner. Mais à l’AC Milan, il n’en est pas ainsi. Il faut certes gagner, mais il est nécessaire aussi d’avoir bien d’autres qualités. »

Malgré un parcours chaotique depuis le début de sa carrière d’entraîneur, le nouveau Mister rossonero a finalement pu exprimer dans l’élite du football italien son jeu qu’il veut proche du peuple. Pour lui, le football est une affaire de plaisir, c’est jouer « tête haute » comme il disait lors de sa présentation à Casa Milan : « Le projet est d’offrir un football appréciable et qui soit validé par les résultats. Je ne pars pas d’un objectif final mais je cherche à construire pas à pas : promettre moins pour gagner plus. »

Le jeu est au cœur du projet Giampaolo, ce qui est un aspect plutôt positif pour le tifoso du Milan habitué aux bouillies techniques et tactiques des dernières saisons. « Le Milan a une culture du jeu », disait-il le mois dernier, « qui sait ce que signifie jouer au football ». Après toutes ces belles paroles, seule la réalité du terrain sera prise en compte mais une question demeure : le Milan sera-t-il suffisamment patient pour suivre Giampaolo ?

  • Kiichi Miyazawa le Retour

    Je suis d’accord avec toi jeremy95200
    Déjà laissé maldini travailler tranquille comme on dit rome est pas construit en 1 jour et c’est la même chose pour milan
    Deja maldini veut donner une identité a milan et si vous êtes pas content pour moi vous êtes pas un fan du milan.

  • Jeremy95200

    Vous etes insupportables à etre pessimistes….Laissez Maldini faire son travail à vous voir chialer on dirait que vous avez tous etais des ds et que vous savez mieux le taff que Maldini.
    On lui a meme pas encore laissé sa chance que vous le blamer deja ça devient inssuportable.Esperez le bon au lieu de voir le noir partout merde

  • Ross o’nero

    Personnellement je vais rester modéré sur ma pensée concernant la future saison du Milan.

    Il est impossible pour moi de contredire ceux qui ont envie d’y croire car il est vrai que ça peut marcher avec ce coach. Ca sera peut être une révélation qui sait. Le point positif, il joue avec une composition stable et apparemment il aime les joueurs techniques.
    Concernant les recrues , je pense que Milan a quand-même recruté intelligemment avec le peu de moyen, bien que les joueurs n’ont pas de noms qui font rêver. Ils ont pris tout simplement des joueurs pour le style de giampaolo et ça c’est une chose qui n’est plus arrivé depuis que le Milan est en crise. C’est important de le signaler. Et qui sait on l’espère, eux aussi pourrais être des révélations.

    Maintenant, impossible aussi pour moi de contredire les sceptiques, car on sait depuis 10 ans , impossible de redevenir grand sans un vrai coach et des tops players. Et le fait de ne pas avoir de vrais  »noms » nous rassurent pas forcément.

    Je pense qu’il faudrait à cette équipe des joueurs d’expérience, un au milieu déjà et un voir deux en défense voir en attaque pour accompagner piatek ou cutrone se serait top.
    Le recrutement jusqu’ici peut être intéressant mais pour moi je ne suis pas comblé , ou plutôt pas vraiment rassuré.

    Ce que je peux dire c’est que c’est pas simple pour nos dirigeants. Entre les joueurs a acheté et ceux qu’ont ça devoir se séparer.

    D’ailleurs ce qui me rassure le moins pour tout vous dire, c’est que dans l’équipe de la saison dernière il y avait trop de joueurs pas à la hauteur et malheureusement beaucoup trop sont encore dans l’effectif …

  • Chris

    Avec cet entraîneur on vise la 10e place quoi !

    • Shevchenko_7

      Pourquoi ça ? Pck il n a jamais connu autre chose que des équipes de milieu et bas de tableau ?

      • Chris

        Non parce que les départs de Cutrone ou Suso à la place de Bennacer ou Leao, ou Krunic, notre milieu reste le même et on a encore Kessié ! On est trop pauvre au milieu! Il est ou Ramsey ? A la juventus ! Il est ou Barella? A l’inter ! Il est ou ce fameux Tonali ?

      • Joffrey Calligaro

        Ca montre déjà que si il était si bon d’autre club huppé lui aurait donné sa chance, et que je vois que grace à lui on va perdre Cutrone au profit de Piatek ça laisse perplexe sur sa « connaissance » du football…
        On verra en fin de saison, si il se fait pas virer avant, mais ça inspire pas la confiance

        • Shevchenko_7

          Je vais éviter de juger maintenant. On verra après qui aura eu raison. Nous ou lui.
          Pour ce qui est des clubs huppés,c est pas tjrs vrai. Sarri était encore a Empoli avant de rejoindre Napoli

    • Di Mattia Roberto

      franchement j’espère pas mais ça sent vraiment pas bon tout ça.encore un entraineur qui sera virer en milieu de saison,on va devenir Palerme bis avec les entraineurs

  • Dider Montean

    Praet

  • Landry

    Je préfère largement un article comme celui là c’est à dire un vrai article qui parle de football, qu’une compilation de rumeur que l’on peut trouver sur n’importe quelle site.
    De plus il est coutumier qu’a chaque fin de mercato il y est un article présentant les joueurs recruter leur qualité etc

  • Juno Milano

    Jusqu’avant d’effacer mes commentaires comme d’habitude, si je comprends bien l’article, il nous faut des joueurs doués techniquement, philosophiquement, et physiquement. Plus de chèvres au milieu pour pouvoir espérer à un meilleur résultat .

    • Antoine1899

      Ouaip mais c’est là qu’on verra si la touche de Giampaolo aura son effet ou pas

      • Juno Milano

        L’administration de ce forum a modifié mon commentaire, rires, du jamais vu

  • Diba

    En lisant cet article , il est nécessaire que notre effectif soit garni de joueurs techniques à toutes les lignes du terrain. Mais à voir notre effectif ça laisse à désirer.
    Mais bon espérons que le mister arrive à transcender certains joueurs.

  • Chris

    Bonne chance & Bon courage mon cher Mr Giampaolo ! Tu vas entraîner Mr Chat Noir Capitano & Franck Kessié qui ne sait aucunement jouer à part faire la gueule sur le terrain du style je fais peur à tout le monde alors qu’il ne fait peur à personne !

  • Baba Djiby Basse

    Je crois en Gianpaolo

  • Dider Montean

    Très bon article

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