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Galliani à cœur ouvert

A l’occasion des 25 ans des célébrations de la présidence de Berlusconi, son fidèle allié qui n’est autre qu’Adriano Galliani, qu’il a débauché en 1986 lors de sa prise de fonctions au sein du club lombard. L’administrateur-délégué rossonero – à l’inséparable cravate jaune, s’est confié aujourd’hui dans les colonnes du Corriere dello Sport, et nous dévoile quelques anecdotes autour du chemin qu’il a parcouru – avec succès depuis maintenant deux décennies…

Comment pourriez-vous définir la célébration des 25 ans de présidence de Silvio Berlusconi au Milan ? « Merveilleuse ».

 Qui est-il pour le football ? « Un grand innovateur ».

 En Février 1986, que représentait pour vous le rachat du Milan AC ? Un défi ? Un pari ? Une obligation à cause des pressions sociales ?
« A l’époque, je dirigeais le club de football de Monza, je peux ainsi répondre : pour Silvio Berlusconi, l’achat du Milan AC n’était qu’une question de cœur. Le Milan lui rappelait les dimanches qu’il passait avec son père à supporter le club ».

 Aujourd’hui, l’enthousiasme pour le Milan semble avoir disparu de la famille Berlusconi ?
« Rien n’a changé même après 25 ans, pour Berlusconi, le Milan reste une affaire de cœur ».

 Les tifosi voient en Marina Berlusconi, la fille aînée de Silvio, la femme qui abandonnera le Milan.
« Les tifosi ont tort, Marina Berlusconi ne s’est jamais opposée aux décisions de son père et les miennes aussi. Elle, son mari et ses enfants sont de grands fans et je demande aux tifosi de croire ce que je dis : le fait que Marina Berlusconi n’aime pas le Milan est une légende urbaine ».

 Zoom sur les entraîneurs qui ont marqué ce quart de siècle au Milan AC. 
« Sacchi : Un marteau. Capello : Pragmatique. Zaccheroni : Révolutionnaire (rires)… Ce n’est pas parce qu’il était de gauche, mais tout simplement car il jouait à trois en défense. Ancelotti : La synthèse des trois précédents. Leonardo : Une idée aboutie ».

Leonardo est-il un traitre ? 
« Leo est l’entraîneur de l’Inter. Aujourd’hui, nous parlons seulement du Milan AC ».

Allegri, l’espoir ?
« Oui l’espoir, car je pense qu’il peut imiter les autres, les gagnants du premier coup ».

De tous les Milan des 25 dernières années, lequel représente le mieux le succès ?

« Le Milan de Silvio Berlusconi, je dis ça sans aucune forme de flatterie, ces 25 années possèdent un fil rouge qui, au-delà des diversités techniques et tactiques, représentent le président ».

Quelles sont les trois icônes de votre épopée ?  « Baresi, Van Basten et Maldini ».

Le plus grand de tous ? « Marco Van Basten, je n’ai jamais ressenti l’émotion qu’il libérait ».

Imaginez une confrontation entre les Milan de Sacchi, Capello et Ancelotti. Qui gagnerait ? « Le Milan de Sacchi, grâce à l’organisation de jeu ».

Les trois succès mémorables sont… « Barcelone en 1989, Athènes 1994 et Manchester en 2003 ».

Votre cauchemar ? ‘Je me souviens de ma plus grosse déception de ces 25 dernières années à Istanbul en 2005″.

Un achat qui a capoté in-extremis et dont nous ne savons rien ? « Celui de Figo en 1997 ».

Sa plus grosse erreur ? (à Berlusconi, ndlr) « Avoir retiré l’équipe à Marseille il y’a vingt ans de ça ».

A propos. Pouvons-nous finalement connaitre la vraie histoire de cette nuit là à Marseille ?

« Non. La vérité sur Marseille, je la laisserai dans mon testament ».

Dites nous la vérité : avez vous déjà essayé de faire une formation?

« Jamais. J’ai toujours parlé avec les entraineurs, j’exprime mes opinions plus ou moins vivement mais je n’ai jamais imposé une quelconque formation à personne ».

Après tant d’années il y’a encore quelque chose qui vous semble difficile ?

« Malheureusement, exactement comme il y’a 25 ans, je n’arrive pas à dormir la nuit après une défaite et je suis de mauvaise humeur pour le reste de la semaine… au contraire, quand nous gagnons j’exulte, et je me trouve quelque peu excessif. Cependant je ne m’en rends pas compte. Je m’en rends compte seulement en revoyant la tv. Je fais trop de bordel ». « En tant qu’administrateur-délégué du Milan je souffre maladivement des défaites. Je pense à la douleur et au chagrin de millions de supporters, je sens de manière très forte cette responsabilité ». 

Le pire moment de votre aventure footballistique jusqu’à présent ?

« Il y’en eut un, à Lisbonne, à l’époque ou nous avions acheté Rijkaard. J’étais avec Braida dans le stade du Sporting et il y’a eut une invasion de supporters qui défoncèrent toutes les portes. Je craignais qu’ils voulaient nous frapper avec les dirigeants du Sporting. C’était durant l’été 88 ». 

Pouvez-vous nous expliquer comment des bandiere comme Franco Baresi, Billy Costacurta et Paolo Maldini vivent à la marge, si ce n’est en dehors du Milan ?

« Baresi n’est pas à la marge du club : il travaille pour nous. Costacurta a commencé ailleurs sa carrière d’entraineur, et nous devons trouver à tout prix un poste pour Paolo. De toute façon l’affection de la part de Berlusconi envers ces trois monuments est indéfectible ».

Vous avez acheté Cassano, qui pour alors insulté son président à la Samp s’est retrouvé dans l’équipe qui a la possibilité de gagner le championnat. Ici, l’aspect moral ne vous a jamais t-il effleuré ?

« Cassano n’est pas arrivé au Milan à la fin de son contrat. C’est la Samp qui nous l’a cédé ».

Votre rêve ? « Gagner une nouvelle fois la Champions League ».

Votre cauchemar ? « Les buts d’Istanbul ».

Adriano Galliani, que serait aujourd’hui Adriano Galliani s’il n’avait pas rencontré Silvio Berlusconi ?

« Je serais un petit entrepreneur dans une entreprise d’électronique industrielle, celle qui m’a permis de connaitre le président Berlusconi ».

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