Énième prestation insipide (pour ne pas dire ratée) que celle délivrée par le Milan face à Frosinone ce mercredi, laquelle vient un peu plus enfoncer Gattuso et les siens dans une nouvelle crise sportive ayant pris corps au sortir de la défaite face à l’Olympiakos il y a trois semaines à présent.
Pour cette rencontre, Gattuso a fait place à un 4-3-3 marqué par les retours de Musacchio, Bakayoko et Kessié, tandis qu’un trio offensif inédit formé par Cutrone, Higuain et Castillejo était expérimenté.
Néanmoins, à l’image des trois dernières sorties en championnat, le Milan s’est une nouvelle fois montré aux abois : entre imprécisions et manque de tranchant, le cocktail tactique servi par Gattuso ne pouvait guère prendre. Les rossoneri furent pourtant les premiers à ouvrir les hostilités par l’intermédiaire de Cutrone à la 3ème minute, après un bon travail de Calabria depuis le côté droit.
Il faut ensuite attendre la 18ème minute et un tir de Castillejo dévié par le poteau pour se mettre une nouvelle occasion sous la dent. Par la suite, on dût se contenter de tirs manqués par Calhanoglu et Castillejo, et de rares ballons touchés par Higuain, à l’agacement à peine dissimulé. Côté Frosinone, on aurait pu rejoindre les vestiaires sur un avantage au score… ensuite annulé par l’arbitre central (par recours à la VAR) suite à une faute sur Calhanoglu (légère, dans l’absolu) à l’entame de l’action ayant conduit au but. C’est donc sur un nouveau 0-0 que le Milan rejoignit les vestiaires : l’ombre d’une nouvelle désillusion guette à nouveau.
A la reprise, le Milan montre davantage d’implication, sans toutefois que cela ne se concrétise devant les buts du 19ème de Serie A. A la 70ème, Calabria vit son tir dévié de peu par Krajnc à l’extérieur du cadre : il s’agit alors de la première occasion sérieuse de cette seconde période. Face à ce marasme, Gattuso décida de procéder à deux changements simultanés : sorties de Castillejo et de Calabria, et entrées de Laxalt et Conti à la 74ème minute. Ces changements s’avèrent cependant anecdotiques, les dix dernières minutes de jeu ayant oscillé entre le moyen et le médiocre.
Le Milan clôt donc ce dernier déplacement de l’année sur un pauvre 0-0, qui l’expose à un retour de ses concurrents au classement (la Sampdoria, Parme, l’Atalanta, Fiorentina et Sassuolo), et offre l’occasion à la Lazio, quatrième, de prendre trois points d’avance en cas de victoire face à Bologne. La dernière rencontre de l’année face à la SPAL s’annonce donc on ne peut plus explosive.