Parma 3-2 Milan
Buteurs : Parolo (10′, 90+4′), Cassano (45+1′) – Matri (61′), Silvestre (63′)
Un Milan renversant… mais non récompensé. Eu égard de la bonne dynamique récente des rossoneri, ayant battu l’Udinese et accroché le grand FC Barcelone, cette défaite sonne comme une immense déception. La confiance quelque peu retrouvée suite aux prestations encourageantes, ce déplacement à Parme devait rimer avec espoir, confirmation des acquis et victoire. Massimiliano Allegri -qui a décidé de reconduire un 4-3-3 semblable à celui de mercredi en Ligue des Champions, procédant juste à quelques ajustements (Gabriel, Silvestre, Poli, Balotelli titulaires)- assiste malheureusement médusé à un tout autre scénario et à un début de rencontre catastrophique.
Ses hommes, peu inspirés et complètement égarés tactiquement, possèdent le ballon de manière stérile et ne parviennent pas à inquiéter le portier parmesan. Les occasions franches sont pour le FC Parme, et c’est plutôt logiquement que l’ouverture du score intervient après simplement dix minutes de jeu : sur un amour de passe en profondeur de Cassano sur le côté droit, Biabiany se défait de Constant en vitesse avant de centrer, Parolo en profite et fusille Gabriel.
Sans idées, fébriles et collectivement au fond du gouffre, les Milanais sont à la peine et ne trouvent aucune solution en cette première période ; Balotelli en est le symbole : agacé (et agaçant), toujours enclin à la simulation pour se dépêtrer de situations indélicates, à la limite de la rupture, proche d’un carton rouge… Pire, cette défense dénuée de toute rigueur encaisse un nouveau but venu sempiternellement d’une errance de Constant : Biabiany, toujours lui, déborde, trouve Parolo qui remet en retrait vers un Cassano qui a tout le loisir d’ajuster sa frappe au ras du poteau. 2-0. Les rossoneri rentrent au vestiaire la mine déconfite.
A la reprise, la physionomie demeure identique. Cette équipe a besoin d’un électrochoc et rapidement, Allegri choisit de faire des changements : Kaka’ remplace Poli, et Matri évince Balotelli. Le visage diffère enfin : le bloc équipe monte d’un cran, les intentions de jeu réapparaissent et le cœur y est. A l’heure de jeu, Alessandro Matri donne raison à son entraîneur et débloque son compteur but sur une frappe croisé à ras de terre à l’entrée de la surface de réparation.
Le Milan y croit, presse, et dans la foulée égalise par l’intermédiaire de Silvestre sur un coup de billard après un corner. Incroyable réaction ! Motivés et jouant avec les tripes, les Milanais auraient pu en mettre un troisième avec davantage de réussite, notamment lors d’un face à face manqué par Kaka. Il n’en est rien. Le match nul 2-2 semble se profiler mais ce match renversant réserve encore son lot de surprises…
Zapata concède une faute à la 94eme minute, à trente mètres de ses propres buts, qui va se révéler déterminante. Marco Parolo se charge du coup franc lointain, met une praline qui troue un mur désastreux et rebondit devant un Gabriel trompé par la trajectoire. Tous les efforts effectués depuis l’heure de jeu anéantis sur un ballon à priori anodin avec un comportement relâché à la limite de la faute professionnelle. Le Milan continue de tourner en rond en Serie A et voit la concurrence de plus en plus s’envoler (définitivement ?)…