De la tête haute à la crête haute
Lundi 11 février 2013, Adriano Galliani annonce que la marque «Creste Rossonere» (=«crêtes rouges et noires») est désormais déposée… ou quand l’étendard de la beauferie est fièrement levé…
L’adage populaire «c’était mieux avant» est plus que jamais de mise pour cet AC Milan s’enfonçant, d’année en année, dans le vulgaire et l’ostentatoire. Non contents d’afficher des résultats sportifs indélicats et décevants, le club franchit également le pas de l’indigence morale. La perpétuelle recherche de l’ignoble de la part de la dirigeance a atteint son paroxysme cette semaine en faisant de la crête une arme marketing, une fierté et une représentation de ce que véhicule actuellement l’équipe. Affligeant ! Si une coiffure, aussi guignolesque soit-elle, n’est bien évidemment pas un problème en soi -et peut même, si tant est qu’elle est marginale, se révéler folklorique ou cocasse-, il constitue toutefois une outrance de la démocratiser ainsi, d’en réaliser une marque déposée, et de générer des revenus autour. L’esprit de l’ultra business peut-il autant dériver vers l’indigeste ? … jusqu’où va-t-on descendre… ? La crête omniprésente se mue en un symbole, en une goutte d’eau qui fait déborder un vase de ras le bol généralisé déjà trop plein.
Nos modèles s’appellent désormais Mario Balotelli, Stephan El Shaarawy, M’Baye Niang, Robinho, Kevin-Prince Boateng, Ignazio Abate, Philippe Mexes…, et sont hautement affichés et considérés comme la vitrine de l’Institution AC Milan. Révolu notre club élégant, craint, et respecté à travers l’Europe, place à une nouvelle ère relativement décadente, détachée de certaines valeurs, et surtout raillée par les observateurs extérieurs. Constatons avec désarroi que cet effectif n’attire plus grande sympathie et se risque à un profond désamour d’une frange importante de ses tifosi ; aussi bien pour la médiocrité sur le terrain que pour l’image fortement écornée renvoyée. Le Grand Milan est mort… vive le Milan !
Dites Adieu à cette génération dorée :
