Buteurs : Ibarbo (24′) – Bonaventura (34′)
Panne d’inspiration pour le Milan qui a concédé ce soir son second nul de rang à l’occasion de ce déplacement en Sardaigne qui s’est soldé par une prestation globale assez insipide. Face à une équipe de Cagliari bien en place sur son terrain, les rossoneri n’ont pas su prendre le jeu à leur compte pour véritablement inquiéter leur adversaire du soir, qui a de son coté su à contrario inquiéter son invité notamment en première période. Une première période qui a vu les pensionnaires du San’t Elia se montrer les plus dangereux notamment par le biais d’Ibarbo ou encore Conti, dont les tirs n’ont pas vraiment tranquillisé la défense rossonera.
Coté milanais, on a du mal à poser le jeu et à véritablement initier des offensives dangereuses collectives. Le premier quart d’heure de jeu n’a donc véritablement rien d’enivrant au regard du jeu collectif proposé par les hommes d’Inzaghi. Un manque d’idées et de solidité collective dont va se jouer Cagliari pour ouvrir la marque peu avant la demie heure de jeu par l’intermédiaire d’Ibarbo.
Un but qu’il doit en grande partie au déboulé de Sau sur le flanc droit, ou ce dernier, pas véritablement inquiété, parvint à délivrer un centre tendu vers la surface de réparation rossonera; lancé, Ibarbo trompa à nouveau la vigilance de la charnière centrale rossonera dont il se déjoua aisément en la traversant pour mettre une tête piquée face à Abbiati alors lancé, quelque peu en retard dans sa sortie. 1-0 pour Cagliari, et une ouverture du score qui n’a rien d’illogique à ce stade de la rencontre tant le Milan est alors amorphe et en difficulté face à une formation sarde qui semble à l’aise.
L’organisation collective pêchant à l’organisation du jeu, les individualités peuvent seules exprimer leurs qualités. A ce jeu, Bonaventura a saisi sa chance, et de bien belle manière en permettant au Milan de revenir à la marque une dizaine de minutes après l’ouverture du score sarde. Et ce par une superbe frappe enroulée du pied droit venue se loger dans la lucarne de Cragno, décochée à l’entrée de la surface de réparation. Une réalisation individuelle splendide qui sert davantage de cache misère dans cette première période des plus moyennes pour le Milan qui aurait pu repartir à la pause avec un désavantage de deux buts si Abbiati ne s’était pas interposé comme il le fallait face à Sau quelques minutes avant l’égalisation.
Au retour des vestiaires, la physionomie de la partie reste sensiblement identique. Un Cagliari bien en place et organisé, face à un Milan moins en verve collectivement et fébrile. La possession de balle milanaise s’avère stérile, et l’ennui se fait alors sentir au San’t Elia. Inzaghi procède alors à quelques changements pour redynamiser le secteur offensif censé sonner la révolte : sortie d’El Shaarawy à la 67′ (assez en vue en seconde période), et entrée de Ménez. Dans la foulée, Muntari, auteur d’une prestation à oublier, est remplacé par Poli. Rien de nouveau à se mettre sous la dent cependant; le dernier évènement de la soirée est l’entrée de Pazzini en lieu et place de Torres à la 78ème minute.
1-1 donc au terme de 90 minutes certainement les plus décevantes depuis le début de la saison; invaincu depuis un mois, le Milan n’en avance pas pour autant au classement, et fait désormais du surplace. Un sursaut d’orgueil est attendu ce dimanche face à Palerme du coté de San Siro.