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Balotelli : « Mes modèles ? Mike Tyson et le Pape »

Capable de tout sur un terrain de football et en dehors, que ce soit en bien ou en mal, Super Mario fait toujours parler de lui. L’attaquant vedette de l’AC Milan a récemment fait couler beaucoup d’encre et…de larmes. Vu en pleure après son remplacement contre le Napoli, il a ensuite réussi à marquer un but magnifique quelques jours plus tard face à Bologne qui à fait le tour du monde des émissions sportives et des réseaux sociaux. Le trublion italien ne parvient cependant toujours pas à régulariser ses prestations sportives mais semble s’être calmé au niveau de ses frasques extra-sportives. L’enfant terrible du football italien est en couverture du magazine anglais « FourFourTwo » et s’est livré au quotidien britanique :

Est-ce que City vous manque ?

« Les fans me manquent. Par contre, je peux vous dire ce qui ne me manque pas. La nourriture, le temps et votre façon stupide de conduire. Mais les fans de City me manquent même si ceux du Milan sont tout aussi bien. Je dois dire que la plupart de mes souvenirs que j’ai de City sont de bons moments. Je me suis épanoui là-bas. Je n’ai jamais ressenti un choc de culture en allant jouer en Angleterre.»

Vous faisiez beaucoup de bruit dans la presse anglaise, que ce soit aux entrainements ou avec vos gestes extra-sportifs mais depuis votre retour en Italie, nous n’entendons plus d’incidents du même genre. Comment expliquez-vous cela ?

« Malheureusement, beaucoup de personnes adorent faire de l’argent avec ce genre de choses. C’est ce qui se passe. Il n’y a rien de mal à ça. Enfin, pas vraiment. Même sur un terrain d’entrainement, tout le monde a envie de gagner. Tout le monde a déjà eu une dispute sur son lieu de travail alors, pourquoi ce serait différent dans le monde du foot ? Le plus important, ce que nous puissions nous entendre par la suite. Et c’est ce qu’il se passait à City. Et puis, ça n’est arrivé que deux fois à City, je pense, non ? Je me souviens qu’une fois, c’était avec Micah Richards qui est un très bon ami à moi. Mais c’est choses-là arrivent aussi en Italie.

Je ne dis pas que la presse italienne est meilleure que la presse anglaise car elles peuvent être autant mauvaises l’une que l’autre mais pour être honnête, j’ai l’impression que la presse anglaise voulait tout le temps faire un article sur ma vie privée, beaucoup plus que ce qu’il se fait ici, ce qui me fait ch*** un peu. Mais je pense que le gros problème en Angleterre, c’est qu’ils ont tendance à exagérer tout, tout le temps, que ce soit un fait qui se passe à l’entrainement ou dans la vie privée.

Quelle a été la pire chose que la presse a dite sur moi ? Oh, je ne sais pas. Je ne veux pas me souvenir de ce genre de chose. »

Avez-vous une meilleure relation avec la presse italienne ?

« Je n’ai pas de relation avec la presse. »

Votre carrière aurait pu caler lorsque vous avez quitté l’Angleterre. Avez-vous ressenti la même impression ? Avez-vous eu des doutes ?

« Non, je sais que j’ai des qualités et que j’ai beaucoup à offrir en tant que joueur. Cela n’a jamais été un doute pour moi. Je sais que si je travaille dur, je peux faire partie de l’équipe. Je prends soin de moi. Mais vous savez, c’était difficile d’être dans l’équipe à City. Il y avait tellement d’attaquants et mes chances de jouer diminuaient de plus en plus à chaque mercati où plusieurs joueurs arrivaient. Et je voulais vraiment jouer chaque match. Ai-je des regrets ? Non, c’est l’opposé. C’était difficile au début mais je suis arrivé à Manchester comme un garçon pour en partir en tant qu’homme. »

Qu’avez-vous fait de votre T-Shirt « Why always me ? » que vous avez porté lors du derby de Manchester ?

« (Rires) Je ne sais pas à vrai dire. Pourquoi, vous voulez me l’acheter ? Vous m’en donnez 10 euro ? Il vaut bien plus que ça (rires).»

Etes-vous toujours en contact avec d’anciens partenaires ?

« Oui. J’ai reçu un texto de Micah il y a quelques jours. Et je vois Carlos Tevez plus souvent depuis qu’il joue à la Juventus. »

Et Roberto Mancini ?

« Non. Je n’ai plus parlé avec lui depuis que j’ai quitté le club. Mais, vous savez, il est très occupé en Turquie (rires). Je l’aime beaucoup. Il a été une personne très importante dans mon évolution comme joueur. Je l’apprécie autant l’homme que le coach. Nous avons eu quelques malentendus mais rien de grave et comme je l’ai déjà dit, ce sont des choses qui arrivent. On ne peut pas aimer les autres à chaque instant de la vie. Ce n’est pas ça la vie réelle. Je ne pense pas qu’il soit le genre de personne qui voit les choses comme étant des problèmes insurmontables à chaque fois. Est-ce que nous retravaillerons ensemble un jour ? J’aimerais bien. »

Milan est dans un période difficile en ce moment, du moins en Italie. Ressentez-vous une plus grande responsabilité maintenant dans la peau d’un joueur ?

« (Il hausse des épaules) Pas spécialement, non. Vous avez raison sur le fait que nous ne faisons pas une bonne saison mais nous avons beaucoup de jeunes joueurs. Peut-être que j’ai plus de responsabilités sur mes épaules car je travaille avec de jeunes joueurs comme Stephan El Shaarawy mais ce n’est pas comme si c’était une grande décision que j’ai du prendre. Avoir Kakà à nos cotés est très important, je pense. C’est un joueur très expérimenté  qui nous permet d’apprendre beaucoup. »

Il y a eu beaucoup de discussions dans la presse italienne à propos de votre comportement. Vous avez reçu un carton rouge lors du match face au Napoli. Craignez-vous que vos adversaires vous provoquent volontairement ?

« Je ne sais pas si les gens vont délibérément me provoquer. Peut-être que c’est quelque chose qui arrive spontanément lorsque vous êtes un attaquant. Certains adversaires vous insultent dans le but de vous chercher mais c’est du vent. La plupart des arbitres savent ce qu’il se passe et sont au courant de cela. Les supporters ? Si les cris n’ont rien de racistes, ce n’est pas vraiment un problème alarmant pour moi. Est-ce que je pourrai sortir s’il y avait des chants racistes ? Oui. »

Vous avez dit dans le passé que le racisme vous faisait vous sentir seul…

« Non, non et non. Je n’ai jamais dit cela. Je ne suis jamais seul car j’ai toujours ma famille et mes amis autour de moi. »

Mais vous avez parlé d’un sentiment d’abandon lors de votre enfance. Est-ce que ce sentiment vous a motivé à devenir un footballeur professionnel ? Ou vous avez peut-être fait un peu pitié ?

« Non. Je n’ai jamais dit que j’étais déterminé, juste que je l’ai toujours su. En grandissant, j’ai toujours dit à ma mère que je serai un footballeur professionnel. J’y ai toujours cru et j’ai toujours su que je le deviendrais. »

« Est-ce que le racisme me donne plus de détermination ? Non. J’ai toujours pensé football et c’est encore le cas maintenant. Je ne pense pas qu’il a eu de la pitié là-dedans. Je ne pense pas que ça signifie que vous êtes ceci ou cela mais juste que vous savez ce que vous voulez faire. Et maintenant que je suis un joueur de foot, votre vie entière tourne autours du terrain. Mais je n’aime toujours pas les choses qui viennent avec la notoriété. Je déteste voir ma photo attirer toutes les attentions. Quand je fais quelque chose d’important sur ​​le terrain, où les gens sont fiers de moi, ça signifie beaucoup pour moi. C’est pour ça que j’aime être footballeur. Mais tout cela fait partie du travail (il montre les projecteurs, les caméras qui l’entourent). Mais je suis OK avec ça. »

Vous avez rencontré le Pape. Que vous êtes-vous dit ?

 « Je garde ça pour moi. C’est un homme qui m’inspire beaucoup. Ça veut dire beaucoup pour moi d’avoir pu le rencontrer de cette manière. Oui, je crois en Dieu. Il y a eu beaucoup de moments où je lui ai demandé de m’aider. Pour me calmer dites-vous ? Quelque fois, c’était le cas. »

Après avoir parlé de l’influence du Pape sur lui, il a enchainé une discussion avec ses deux héros de jeunesse. Comme pour montrer toute la complexité de l’homme qu’il est :

« Quand j’étais jeune, j’aimais bien la boxe. Et Mike Tyson était le meilleur. Et Ronaldo était juste fantastique. Il me rappelle à chaque fois pourquoi je voulais devenir footballeur. Est-ce que j’ai en moi une part de l’attitude du boxeur américain quand je joue au foot ? Non, je ne pense pas. Enfin, peut-être de temps en temps. Un peu. »

Le Pape et Mike Tyson, voilà deux modèles très contrastants. Est-ce que c’est ça votre ying & yang, le bon Balotelli contre le mauvais Balotelli ?

« Mais y-a-t-il un bon et un mauvais Balotelli ? Je ne sais pas… Peut-être que, parfois, mon coté positif a été trop grand. J’aurais souhaité, quelques fois, être encore plus mauvais. Que mon coté bad boy s’intensifie en quelque sorte. »

 

 

La dernière partie traitait des ambitions du joueur qui clamait il y a quelques temps : « il n’y a que Messi et Ronaldo qui sont meilleurs que moi. » Nous lui demandons donc si l’évolution d’un joueur comme Franck Ribery, qui a échoué dans la course au ballon d’or, peut lui donner de l’espoir dans la conquête de son rêve : « oui, je veux devenir le meilleur joueur de la planète mais je pense être un jouer différent par rapport à Ribery. Nos personnalités se ressemblent ? Si vous le dites, je n’y ai jamais fait attention. Je pense que chaque grand joueur peut être un modèle d’inspiration pour chacun. »

Etes-vous d’accord sur le fait que de bonnes performances lors de la coupe du monde pourraient vous aider à atteindre cet objectif ?

« Je vais surtout essayer de me faire plaisir. C’est au Brésil et c’est ma première coupe du monde, et je veux y passer du bon temps. Je ne vois pas ça comme une sorte de grand stage pour moi. Je veux juste aller là-bas pour apprécier le moment. »

Jouer pour l’équipe nationale d’Italie, c’est très important pour vous ?

« Je ne comprends pas les joueurs qui ne veulent pas s’impliquer dans leur équipe nationale, qui se disent fatigués ou autre chose. Pour moi, c’est une énorme joie de jouer pour les Azzurri. Et je sais que pour les autres joueurs de l’équipe, cela signifie beaucoup. Je suis très fier de porter ce maillot. J’aime jouer pour l’Italie. Je ne sais pas si c’est la même chose en Angleterre ? »

Qu’espérez-vous de la Nazionale cet été ? Pouvez-vous en surprendre plus d’un ?

« Je pense que nous serons au rendez-vous. Jouer la coupe des Confédérations a été une étape dans notre apprentissage pour nous. Elle nous a permis de faire un bond en avant dans notre esprit d’équipe et d’avoir une bonne idée de l’environnement qui nous attend. Cesare Prandelli est un grand entraineur. Vous pouvez apprendre beaucoup d’un point de vue technique avec lui. Et il a su créer une excellente atmosphère autours de l’équipe. Est-ce qu’il m’a aidé ? Bien sur que oui. »

Et vous jouez l’Angleterre pour votre premier match…

« Ah, l’Angleterre. Ça me donne le sourire. Ce sera sympa d’en découdre avec des amis. Mon pronostic ? Non, non, je ne fais jamais de pronostics (rire). »

Imaginons une seconde que l’Italie obtienne un penalty lors de ce match. Prendrez-vous vous responsabilités devant votre ami Joe Hart ?

« Oui, bien sur. Est-ce que je le marquerais ? Demandez-lui plutôt s’il pense pouvoir l’arrêter. »

Est-ce que nous pourrions vous voir revenir en Premier League ?

« Pourquoi pas ? »

Quand ?

« Je ne sais pas. »

Super Mario a aussi eu un petit mot sur la famille Berlusconi en cours d’interview :

Silvio Berlusconi :

« C’est un homme qui connait très bien le football. Quand je discute avec lui, il a toujours un conseil à me donner pour que le club puisse aller de l’avant. »

Barbara Berlusconi ?

« (Il n’a pas l’air convaincu). C’est bien aussi de l’avoir avec nous… »

Et le magazine de conclure : « les tabloïds anglais qualifiaient Balotelli comme une personne arrogante, autaine, une vraie tête brulée. Il est lucide, vif, parfois même effacé (mais jamais modeste). Il est clair qu’il est de plus en plus conscient des responsabilités qu’il a envers son club et sa nation, à la fois sur et en dehors du terrain. Peter Pan a bien grandi, il me semble. »

  • Andrea

    : »)

  • Honoré

    Apprenez à lire sérieusement. Apprenez à lire.

  • Sambiasi

    En tt cas j’espère qu’il ne mordra pas l’oreille de qqun bientôt… Forza mario

  • milanos

    pfffff ferme ta gueule mario et joue au foot, c’est tt ce qu’on te demande et ceux pk le club de paye, on s’en fou de tes influences…

    • Ded

      Carrément! Qu’est-ce qu’il peut en dire comme conneries!! Il n’a pas encore fini sa maturation en tant qu’homme (ni en tant que joueur d’ailleurs!) … « Peut-être que, parfois, mon coté positif a été trop grand. J’aurais souhaité, quelques fois, être encore plus mauvais. Que mon coté bad boy s’intensifie en quelque sorte.  » Pfff!! Je pense que l’influence de Tyson a été plus importante que celle du Pape!!
      Bref, que de contradictions dans ses propos! Ms on l’aime bien aussi pour ça le Mario!!
      Et s’il veut un jour décrocher le Graal, il va falloir avoir une attitude bcp plus professionnelle!!

      FORZA MARIO!!! FORZA MILAN!!!

  • sheva4Life

    PTDRRrrr Daz !!

  • Daz

    Capable du meilleur comme du pire ce Mario…
    Il ressemble a denvers le dernier dinosaure je trouve

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