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Allegri, symbole d’un mal-être refoulé…

Ainsi la direction du club en a décidé. Massimiliano Allegri reste. 

Massimiliano Allegri est l’homme de la situation. Mais de quelle situation l’on parle ? Celle qui veut que le Milan soit devenu un club à la limite du banal ? Pas capable de se sortir du milieu de tableau, si ce n’était pour flirter avec la zone rouge en début de championnat. Ce qui est le plus frappant aujourd’hui, c’est que finalement, notre club soit devenu moyen, bien au-delà de ce que signifie notre bilan sportif actuel. Sur le plan du jeu, et ce n’est pas nouveau, le secteur offensif a clairement du mal à se mettre en valeur. La faute à un manque de naturel et de créativité dans le passage de la balle. Passage de la balle, point fort de notre équipe à en croire monsieur Stramaccioni… adversaire bienheureux pour son premier Derby Della Madonina. Si l’on se base sur cette analyse, qu’est-ce qu’on pourrait bien offrir d’autre ? Même notre point fort de l’ère Allegri, à savoir l’effort collectif, est biaisé par un esprit d’équipe, difficile à cerner. Sur que ces départs de l’été 2012, due à une situation économique peu favorable, ne laissent pas l’effectif indemne. Sur le plan des compétences d’ailleurs, le groupe est bien trop homogène. Ce qui n’empêche pas notre club d’être toujours, numéro 1 de la masse salariale parmi les 20 clubs de l’élite transalpine. En tête des joueurs les plus vernis par leur virement mensuel, Philippe Mexès, Pato et Robinho.

Une moyenne de 17 matchs de Serie A l’an dernier. Ainsi, la direction sportive et son ambassadeur à la cravate jaune ne nous disent pas avec justesse, que non, nous ne sommes pas sans ressources financières. Que le véritable problème du club ne vient pas non plus foncièrement de son entraîneur, bien qu’on puisse douter que sur le papier, Milan vaut mieux que ça, mais bien d’une transition échouée. Alors que le Milan doit consentir à des économies, sa direction sportive continue d’agir comme s’ils faisaient fonctionner un ogre. Chaque joueur est recruté selon sa réputation, les paris ne sont soumis qu’à un critère, l’arrêt Bosman, et les beaux yeux d’Ariedo Braida. Visiblement biaisé en ce qui concerne Bakaye Traoré, et Taye Taiwo un an plus tôt. L’exemple en Italie, du Napoli, est bon à suivre. La Juventus également, qui a su en une année, bâtir une équipe redoutable sans forcément investir des sommes indécentes pour le monde du football. Mais bon, un seul coupable, en occultant la responsabilité des joueurs, serait bien trop facile. Evitons les raccourcis, les têtes de turcs, et cherchons un espace neutre empli de clarté : Rien de notre modèle n’est bon ! Hormis la politique souterraine de jeunes. Ce qui nous laisse un espoir. Mais pas avec ces hommes pour diriger cette équipe, ni avec ces joueurs pour gérer le vestiaire. Entre-temps, comme d’habitude, jouons à faire semblant… Et nous ? Et bien, continuons à aimer ces couleurs.

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