A l’instar du match aller, le Milan a une nouvelle fois été tenu en échec par l’AEK Athènes, aux termes d’une rencontre au contenu proche du néant. Sur la pelouse qui a vu ses glorieux prédécesseurs soulever la 7ème Champions League de l’histoire rossonera en 2007, les hommes de Montella ont livré un non-match, face à une formation grecque qui n’a guère eu à forcer son talent pour ce match retour. Le technicien rossonero avait pourtant décidé d’aligner un onze marqué par la présence de deux attaquants, à savoir André Silva et Cutrone, épaulés par Calhanoglu au poste de numéro dix tandis que Rodriguez retrouvait de son côté le couloir gauche au sein du milieu à quatre, aux côtés de Montolivo et de Locatelli.
Ces multiples changements par rapport à la dernière sortie en championnat face à la Juventus n’ont guère permis au Milan de sortir du marasme qui est le sien depuis près d’un mois. Une statistique pourrait d’ailleurs résumer le contenu de la première période : aucun tir cadré et aucune occasion n’ont été décomptés en faveur des rossoneri lors des 45 premières minutes. Tout juste signalera t-on un tir hors cadre, teinté de désespoir, signé Bonucci à la 44ème minute.
Pour le reste, le onze rossonero s’est surtout distingué par son apathie et son criant manque de liant. Enfermés dans leur moitié de terrain, entre pertes de balles et transmissions vers l’arrière, les joueurs de Montella ont une nouvelle fois agacé; de quoi ravir l’AEK, qui n’en demandait pas tant.
Alors que l’on espérait un sursaut d’orgueil en seconde période, celui-ci n’a finalement pas eu lieu. Montella tenta bien de redynamiser son secteur offensif en faisant procéder à l’entrée de Suso en lieu et place de Cutrone à la reprise, mais ce changement n’eut que peu d’effets. Toujours peu inspiré et emprunté, le Milan ne parvint pas à hausser son niveau de jeu pour dominer l’AEK, avec qui il fait jeu égal durant toute la seconde période. Les entrées de Kessié (68′) et Kalinic (81′) relèvent à ce titre de l’anecdote.
C’est donc au terme d’un non-match que les rossoneri quittent ce soir la Grèce, laissant derrière eux davantage d’inquiétudes : jusqu’où ira cette spirale négative ? Montella, particulièrement sous pression, pourra t-il traverser ce mois de novembre sans perte et fracas ? Difficile à dire, tant l’impasse semble désormais proche d’être atteinte. En attendant, la prochaine sortie en championnat prévue ce dimanche face à Sassuolo s’annonce une nouvelle fois périlleuse pour Montella et les siens.