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Abbiati : « Nous sommes le modèle des années 2000 »

Rares sont ses mots, encore plus pour un média autre que Milan Channel, mais il a accepté d’être interviewé par la Corriere Della Sera et sa spécialiste du Milan, Monica Colombo, en arrivant avec un t-shirt qui lui aurait certainement causé problème s’il était en Angleterre, avec un imprimé d’une fille à la bouche bâillonée et pistolet en main. Le gardien va afficher à l’image du terrain, une grande assurance concernant les forces du Milan, celui du passé proche et du présent.

Vendredi ça commence : l’étiquette d’équipe favorite pèse ?

« Non, c’est normal que ça soit l’équipe qui a gagné le championnat. Au-delà de la responsabilité, nous vivons bien cette situation ».

L’Inter fait moins peur sans Eto’o ?

« Bein pendant 5 ans c’était l’équipe patronne du championnat et Eto’o ne marque pas moins de 20 buts par saison… ».

Le rival numéro un pour le scudetto ?

« Les cousins, ensuite le Napoli, la Juve, la Roma et la Lazio ».

Sans le maxi-dédommagement dû au jugement de l’affaire Mondadori, le mercato du Milan aurait été différent ?

« Selon moi c’est bien ainsi. Nous sommes compétitifs : rappelons-nous que nous venons à peine de gagner le championnat et que nous sommes les rescapés d’une demi-finale de Coppa Italia. De la Ligue des Champions nous sommes sortis à cause d’un manque de réussite contre Tottenham ».

Sans Pirlo et avec Mexès, Taiwo, Aquilani et Nocerino en plus on peut rêver d’Europe ?

« Ce n’est pas facile de remplacer un champion comme Andrea mais Aquilani et Nocerino sont deux joueurs de la nazionale. Et il n’y a que le Real Madrid et Barcelone qui nous sont supérieurs. En 180 minutes on peut battre tout le monde : même nous l’an dernier nous sommes sortis contre une équipe techniquement inferieur ».

Le Milan peut démarrer un cycle ?

« Regardez, on parle tant du modèle Barça mais le modèle à imiter dans les années 2000 est le notre, sans que nous en soyons conscients. En 2003 on a gagné la Ligue des Champions, l’année d’après nous sommes sortis de la coupe de notre faute (Deportivo…). En 2005 nous sommes arrivés en finale et de nouveau deux années après le Milan est devenu champion d’Europe. Kakà était notre Messi sans que nous le sachions ».

Préoccupé de rencontrer le champion d’Europe directement dans son groupe ?

« J’aurais préféré les rencontrer plus loin dans le tournoi ».

Votre première caractéristique est la discrétion. Si vous n’étiez pas si timide, votre carrière aurait pris une tournure différente ?

« Certainement, mais je ne vais pas m’en excuser. C’est mon caractère : en 14 ans je ne suis allé qu’une fois à la tv parce que Luciano Moggi m’y a forcé ».

Vous regrettez votre aventure avec la nazionale ?

« De 2003 à 2005 j’ai décidé de rester à Milan au coté de Dida. Je n’étais pas titulaire, puis j’ai changé d’idée : il vaut mieux jouer ailleurs plutôt que de rester réserviste. Mais dans tous les cas en azzurro j’étais en face de Buffon, le Maradona des gardiens ».

Votre contrat avec le Milan expirera en 2013 : vous avez déjà décidé quoi faire plus tard ?

« Ça me plairait de rester dans cette società à travailler dans le secteur des jeunes, être le préparateur des gardiens. Certes, si un jour Rino devient entraîneur et me dit « Abbia viens pour entraîner les gardiens », j’y vais ».

Vous et Gattuso avez un restaurant. Comment est Rino comme associé ?

« Ah il est bon. Il suit tout en détail ».

Vous vous décrivez comment en père ?

« Giulia a 12 ans, elle est née quand j’étais un gamin. Je suis un ami pour elle, il y a une grande complicité. Mais je suis anxieux, d’ici deux ans ça va tourner à la terre brulée ».

Quelle musique vous écoutez ?

« J’aime bien le Club Dogo, ce sont mes amis ».

Le dernier concert vu ?

« Vasco Rossi en juin. Vasco est un mythe pour trois générations ».

Le dernier tatouage fait ?

« La signature de Vasco Rossi ».

Directement…

« Ma femme et sa femme sont amies. Mais comme je suis, en effet, un type timide, je n’ai jamais insisté auprès de Stefania (sa femme) pour faire sa connaissance. Cet été pour les 10 ans de mariage elle m’a fait un beau cadeau en organisant la rencontre ».

Qui était le plus ému ?

« Moiii ! Vasco est un interista ».

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